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EAN : 9781933305295
122 pages
Edition Dynamite (06/02/2007)
4/5   1 notes
Résumé :
Dynamite and legendary creator Jim Starlin present the return of the Cosmic Guard in the Kid Kosmos original graphic novel! Kid Kosmos is a direct continuation of the Cosmic Guard mini-series, and features 122 pages of original story and art in Dynamite's first-ever original graphic novel!
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Ce tome fait suite à Cosmic guard. Il contient ce qui correspond à 6 épisodes jamais parus, et regroupés ici directement en recueil, initialement paru en 2006. Cette histoire est écrite, dessinée, encrée et mise en couleurs par Jim Starlin, le créateur du personnage.

Le récit commence alors que Kid Kosmos fait face au président des États-Unis (George Bush junior) dans le bureau ovale, entouré de gardes du corps tous prêts à lui tirer dessus. Quelques temps en arrière, Ray Torres endormi faisait connaissance avec les 5 précédents Gardes Cosmiques dont l'essence réside encore dans son esprit : Paladin, Astral Berserker, Stellar Shadow, Behemoth et Wuflon. Après son réveil dans Sanctuary, Taint (une sorte de grosse méduse dans un tube à essai géant) lui assigne une mission de sauvetage sur Terre : empêcher un acte terroriste, consistant à faire sauter une centrale nucléaire proche de New York. Non seulement, Ray Torres ne remplit pas la fonction de héros (une intervention pathétique et sans gloire), mais en plus il se fait téléporter à des années de lumière de là, par un individu mystérieux appelé Hyperion Mors (un métamorphe très puissant qui a déjà damé le pion aux précédents Gardes Cosmiques).

Deuxième aventure (et probablement dernière) pour Ray Torres, il a toujours 12 ans, de grands yeux de type manga, et une capacité à se transformer en un individu adulte doté de superpouvoirs (conférés par une entité invisible dénommée Legacy), avec une sagesse héritée de son mentor avec lequel il peut converser quand il est endormi. Jim Starlin développe une histoire de grande envergure et il prend le temps nécessaire pour établir chaque personnage et chaque situation.

Le lecteur découvre donc dans une courte séquence les précédents Gardes Cosmiques, ce qui permet à Starlin d'inscrire son personnage dans une lignée. Accessoirement, il utilise également Astral Berserker pour donner la réplique à Paladin quand ils observent les actions de Kid Kosmos, les 2 se désolant de son manque d'expérience et de ses grossières erreurs. Alors que Starlin a posé les bases d'une opposition dichotomique entre de gentils rebelles et de méchants extraterrestres expansionnistes, il introduit le personnage d'Hyperion Mors, comme une troisième camp. Ce dernier a ses propres ambitions et son propre agenda, et une relation complexe avec les Gardes Cosmiques.

Ray Torres doit également choisir son nom de garde cosmique et l'annoncer devant une foule expectative (et finalement très déçue par son choix, un peu enfantin), se battre contre Hyperion Mors, se battre contre un deuxième représentant des Genociders, s'extirper des griffes des services secrets américains, et enfin retrouver sa maman.

Starlin parsème sa narration d'affrontements physiques, d'humour, de moments de détresse psychologique pour Ray, et de moments de réconforts auprès de ses amis (T'Chi et sa mère Europa, Oizus-13 et Zohal). Starlin réussit à tenir un équilibre précaire entre la psychologie d'un tout jeune adolescent (ayant appris tôt à ne compter que sur lui-même, en tant qu'orphelin) et un guerrier en devenir bénéficiant de la sagesse de son prédécesseur. Avec le recul, il peut y a voir une forme de frustration à savoir qu'il n'y a pas de suite à cette série, en se rendant compte que les Genociders n'apparaissent même par dans ce tome (pourtant l'ennemi principal).

D'un autre côté, l'implication de Jim Starlin est totale, puisqu'il a tout fait sauf le lettrage. Comme dans le tome précédent, il a décidé d'adopter une forme de rendu un peu caricatural pour les visages (avec une petite influence manga), sûrement pour leur donner plus de vie. Dans la mesure où cela ne s'applique qu'à Ray et son alter ego, le lecteur n'éprouve pas trop de difficulté à accepter ce parti pris esthétique singulier (et les visages farfelus des extraterrestres sont immunisés du fait de leur forme bizarre). Pour le reste, c'est du Jim Starlin pur jus, appliqué et soigneux. Il s'encre lui-même, à base de traits fins et méticuleux, aboutissant à une apparence des dessins, propre sur elle, détaillée et soignée.

Starlin a disposé du temps nécessaire pour peaufiner chaque case, décors et arrières plans compris (il a conservé le même logiciel infographique que dans le premier tome, avec un rendu satisfaisant et maîtrisé des effets spéciaux). le lecteur familier de l'oeuvre de l'auteur pourra reconnaître une ou deux morphologies d'extraterrestres familières, ainsi que des formes de vaisseaux spatiaux déjà vues. Néanmoins Starlin ne se cantonne pas au recyclage : Hyerion Mars est très réussi d'un point de vue graphique, ainsi que la grosse bébête des Genociders.

En tant que metteur en scène, Starlin compose des cases et des séquences toujours aussi évidentes de lisibilité. Pendant les séquences de dialogue, les personnages continuent de bouger ou de vaquer à leurs occupations, fournissant ainsi un intérêt visuel à la scène. Les combats ne sont pas vraiment chorégraphiés, mais la suite de mouvements des protagonistes fait sens. le lecteur peut rétablir la suite logique de leurs mouvements respectifs, en cohérence avec le lieu où se déroule l'affrontement. Starlin se montre tout aussi convaincant dans les moments plus intimistes, quand Ray se retrouve face à mère, ou quand T'Chi essaye de lui apporter un réconfort affectif. Les émotions passent autant par les dialogues que par un langage corporel mesuré et juste.

La lecture de ce deuxième tome fait regretter que Jim Starlin n'ait pas poursuivi cette série, certainement faute de ventes suffisantes, car il a bâti avec aisance et conviction un univers cohérent, divertissant et original, peuplé de personnages attachants. Les plus curieux (et les amateurs de Starlin) pourront retrouver Kid Kosmos le temps d'une séquence dans le troisième tome de la série "Breed" : Book of revelations (2011), également entièrement réalisé par Jim Starlin.
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