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Citations sur Un vague sentiment de perte (7)

Nous avions aussi une guitare. Un vieux caisson soviétique à sept cordes, avec un manche étonnamment long. Il en jouait dès que nous arrivions quelque part. De la musique américaine sur une guitare russe, ou plutôt soviétique. C'était une musique de gauche qui, de façon presque surréaliste, allait bien avec la guitare. Woody Guthrie, Pete Seeger, Dylan jeune. Nous étions issus de familles ouvrières arrivées en ville de la campagne, et nous étions sensibles au sens caché des choses et des événements. Nous étions nés à l'ombre de la Russie soviétique, mais notre imagination se nourrissait de l'Amérique populaire de gauche.
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Cette déchirure dans l’étoffe de l’existence ne se produisait sans doute que dans mon imagination, c’est moi qui y voyais des trous. Ma grand-mère, elle, ne le remarquait pas. Pour elle, c’était dans l’ordre des choses : les événements n’obéissaient qu’à un seul ordre supérieur et indivisible et étaient donc aussi réels que légitimes. Peut-être sa conscience procédait-elle tout de même à des distinctions, faufilant et rapiéçant des endroits usés, décousus, mais impossible de retrouver dans ses récits la trace d’un tel ravaudage.
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Il me manque.Pas seulement parce qu'il est mort.Cela,on peut s'y faire.C'est juste que l'on pense différemment à une vie arrivée à son terme.Il faut s'habituer au fait que rien ne pourra plus changer et qu'il nous restera que le passé .Ce qui me manque,c'est un lieu où je puisse le retrouver....Quelque chose qui me prouve que nous avons vécu une vraie vie.p.89-90
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J'écris et je tourne les yeux vers la véranda. La chienne a mangé et elle s'est remise en boule dans sa niche garnie de sacs de couchage et de couvertures. Notre jeune chat gris s'y glisse aussi à sa suite, il se blottit contre elle, dans la chaleur de son corps tiédissant.
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À une époque lointaine, bien avant celle de l’humanisme, la mort était une chose cruelle, elle venait toujours trop tôt, mais la vie continuait pourtant jusqu’à son terme. C’est le destin qui en décidait. Mais le destin semble de plus en plus dépassé. Bientôt, il n’y en aura plus. Pour l’heure, on l’éloigne de notre quotidien vers les hôpitaux et les mouroirs. Ensuite, on s’occupera du temps. On décidera quand il doit se manifester.
J’écris et je tourne les yeux vers la véranda. La chienne a mangé et elle s’est remise en boule dans sa niche garnie de sacs de couchage et de couvertures. Notre jeune chat gris s’y glisse aussi à sa suite, il se blottit contre elle, dans la chaleur de son corps tiédissant.
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Il en est toujours ainsi aux endroits traversés par des rails de chemin de fer. Il est impossible de détacher son regard des deux filets d’argent qui s’échappent vers l’infini. Ils sont magnétiques, aussi notre nostalgie, tel un éclat de métal, les poursuit-elle jusqu’au bout du monde.
Les gars avec leurs bouteilles de bière Royale, de vin Fleur de Pommier (nomen omen) et de vodka Stołowa2 étaient peut-être, eux aussi, tournés vers l’infini. Assis à la lisière de leur propre vie, ils regardaient vers le lointain. Pourtant, il ne leur était jamais venu à l’esprit de se lever et de partir.
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Lente succession de sommeil, de repas avalés et de toilettes - gestes par lesquels tout à commencé. Odeurs de draps, de corps humains et de nourriture. Échos de voix dans le couloir, tintement de vaisselle, air chaud s'échappant des chambres. Et au milieu de tout cela, Augustin conduisant d'une main son fauteuil, en train de répéter : "Putain de merde. Quelle tragédie !"
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