Citations sur Le cœur de l'homme (206)
..mais il est plus facile de dire non, c'est plus sûr, ce non est une forteresse qui la protège. Non, dit-elle, et tu ne t'approches pas.
...nous conservons la mort sous terre et lentement elle se transforme en humus, le domaine des vers, puis en végétation. L'été, l'herbe est une chanson verdoyante, peut-être ce chant-là est-il l'éternité de l'homme.
Les besoins de l'homme ne sont pas légion : il lui faut aimer, se réjouir, manger, puis un jour il meurt. Pourtant, plus de six mille langues sont parlées à travers le monde, pourquoi doivent-elles être si nombreuses si c'est pour exprimer d'aussi simples désirs ?
La mort n'est ni lumière ni ténèbres, mais simplement tout autre chose que la vie.
Une caresse, un frôlement peuvent en dire plus que tous les mots du monde, c'est vrai, mais la caresse s'estompe au fil des ans et alors nous avons à nouveau besoin des mots, ils sont nos armes contre le temps, la mort, l'oubli, le malheur. Lorsque l'homme a prononcé son premier mot, il est devenu ce fil qui tremble éternellement entre malveillance et bienveillance, entre ciel et terre, entre paradis et enfer."
Ce furent les mots qui tranchèrent les racines unissant l’homme à la nature, ils furent à la fois le serpent et la pomme et nous élevèrent de la sublime et ignorante condition de l’animal jusqu’à un monde que nous ne comprenons pas encore.
L’une des pires choses qu’on puisse imposer à un autre être humain est de pleurer en sa présence, voilà pourquoi nous pleurons le plus souvent seuls, cachés, comme si nous avions honte, et pourtant il y a sans doute en ce monde peu de choses qui soient aussi pures que les larmes nées de la douleur et du deuil, les convenances nous entraînent dans d’étranges directions.
L'homme est né pour aimer, les fondements de l'existence sont aussi simples que ça. Voilà pourquoi le cœur bat, étrange boussole ; grâce à lui, nous trouvons aisément notre route à travers les brumes les plus opaques où les périls nous guettent de tous côtés, à cause de lui, nous nous perdons et nous mourons en plein soleil.
Puis c'est terminé, oublié, les brins d'herbe se redressent, la brise a perdu le souvenir de cette tourmente, aucune tempête n'est jamais parvenue à dissoudre le quotidien au point qu'il ne puisse s'en remettre. Le quotidien est l'herbe de la vie, dit-on quelque part, sans lui, rien n'advient.
le travail nous a permis de rester en vie
mais ce qui nous élève c'est le saceifice
la capacité de s'oublier
ce qui nous grandit est d'être là
et d'attraper la main qui se tend vers nous