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3,8

sur 363 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jon Kalman Stefansson et ses chroniques poétiques islandaises nous offrent de nouveau un très beau roman. Évidemment, il faut apprécier et accrocher, car c'est un auteur qui, indéniablement, à son propre style, reconnaissable entre mille. Cette façon d'écrire diverge cependant de ses livres précédents, pêchue, avec une dose d'humour présente tout en se cachant pour ne pas prendre pas le pas sur la dimension sincère et tragique de la vie et de ses événements que cet auteur aime explorer.

Une kyrielle de personnages anime les pages, et une nouvelle fois, les femmes sont représentées à juste titre comme des femmes fortes et indépendantes. Philosophique, c'est un roman qui amène à se questionner sur ce qui se joue dans la société humaine et les relations, dans un écrin de mélancolie parfaitement à la taille de ce village que l'on parcourt tout au long de ces 300 pages, sans s'ennuyer.

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Tout est dans le titre. Jon Kalman Stefansson évoque quelques destins singuliers, quelques vies banales et insignifiantes, et il nous plonge ainsi au coeur de l'âme humaine, au coeur de la vie.
J'ai retrouvé avec bonheur son écriture profonde et poétique.
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Ouvrir certains livres c'est comme rentree chez soi. C'est en tous les cas l'effet que provoque en moi cet auteur. Je sais que je vais retrouver son style doux et délicat, des histoires teintées de tendresse et d"ironie, des réflexions sur la vie, la mort et la fine frontière qui les sépare. Cela manque certes de surprises, si on a déjà lu l'auteur, de l'intensité que j'ai trouvé dans d'autres de ses romans. Il en reste là poésie et la douceur cevqii pour moi a fait le goût de cette lecture.
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Dans le huis clos d'un village islandais isolé où il n'y a "pas d'église. Pas plus que de cimetière", à première vue paisible et routinier, le narrateur promène son regard sur sa petite communauté autarcique. Comme s'il était muni de jumelles, il s'arrête d'un personnage à l'autre et met le projecteur sur son intimité et son foyer. On découvre la vérité de chacun, loin des apparences et du calme attendu: il y a ceux qui cèdent à leur grain de folie ou sombrent dans le désespoir, ceux qui se révèlent à eux même, il y a ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui reviennent... Et en fil conducteur, porté par une écriture débordante d'imagination et de poésie, Jon Kalman Stefansson nous dévoile l'insoutenable volatilité du bonheur.

"Et la lumière qui pleut sur les montagnes, sur la route, sur les nuages, les fossés, les fermes et les rivières, cette lumière qui les baigne tous les deux est tout simplement sublime."
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Ecriture un peu déroutante au départ, mais une belle écriture.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais je crois que c'est dû aux différents noms islandais, que j'ai du mal à retenir !!... Plus j'avançais dans la lecture et plus je me suis laissais prendre dans cette poésie du quotidien d'un petit village, où tout le monde se connait. L'auteur écrit un roman sur l'histoire de presque tous les habitants.
C'est envoûtant à lire, il faut juste prendre le temps de savourer.
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Il y a d'abord ce titre, si incroyable qu'il semble renfermer toute la beauté de l'Islande entre ses lettres. Ensuite, c'est l'immensité du talent de Jon Kalman Stefansson qui se déploie dans les rues de ce petit village des fjords de l'ouest de l'Islande. Là-bas, les saisons passent et le jour sans fin fait place à une nuit infinie. L'été est court, l'hiver fort long. Pourtant, les habitants y sont tous lumineux, à leur façon. Certains tentent de vivre une belle vie, tandis que d'autres mettent tout en oeuvre pour bien mourir. Il y a ceux qui tombent amoureux des cieux et des langues depuis longtemps oubliées et ceux qui tentent de semer les fantômes des nuits noires et des passés exilés des mémoires. Il y a les amours et les adieux. Les séparations et les retrouvailles. Et puis, il y a la petite robe de velours sombre qui fait s'illuminer les yeux des hommes et grincer les dents des femmes. Enfin, parfois, seulement parfois, il y a le retour de l'être aimé, ou la rencontre entre deux âmes qui fera tout basculer. Alors là, le temps d'un instant, l'obscurité laisse place à la lumière d'été… puis (re)vient la nuit.

La plume de Jón Kalman Stefánsson n'a de cesse de m'émouvoir et de me transporter dans un ailleurs fait de poésie et de beauté. Si ce roman n'a pas l'étoffe de "Ton absence n'est que ténèbres", il présente un souffle romanesque qui nous transporte dans le tourbillon de la vie. La vie comme elle peut être : tendre et cruelle. Emplie de joie et de désespoir. En huit courts chapitres, l'écrivain islandais nous permet d'entrer dans la danse de l'existence, lorsque, au firmament, les rêves, les désirs et les espoirs se font les plus incroyables. Il fait de ce village islandais un microcosme du monde, un théâtre où chacun des protagonistes révèle l'universalité de ses propres aspirations. C'est magnifique. Saisissant d‘humanisme. Bref, c'est Jón Kalman Stefánsson. Et je l'aime.

Traduction (incroyable) de Éric Boury.
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C'est un roman qui se lit très bien et très vite, il possède quelque chose d'onirique alors que c'est pourtant bien la vie quotidienne des habitants d'un petit village que nous découvrons.
D'ailleurs, le narrateur n'a de cesse de nous le répéter : c'est un village amorphe où tout le monde s'ennuie, un village où il ne se passe rien.
Et il y en a beaucoup des pages sur du rien !
Emma Bovary n'a qu'à bien se tenir !

Les personnages se succèdent, les thématiques de l'humanité également : la vacuité de la vie, la recherche de l'argent, l'amour, l'amitié, l'adultère, la peur du noir et des fantômes… Car pour un village où on vit très vieux et où meurt peu ou très tard, il y a tout de même quelques histoires morbides.
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L'oeuvre de J. K. Stefánsson fut ma première rencontre avec la littérature islandaise dont j'ignorais absolument tout. Intrigué par le titre et la quatrième de couverture, je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Si j'ai été séduit par le style de l'auteur, qui agrémente son récit d'un humour léger et de digressions métaphysiques intéressantes, j'ai en revanche été malmené par le rythme de la narration et la multiplication de personnages dont j'ai peiné à suivre l'évolution. Reste que le voyage onirique offert par l'auteur dans ce petit village islandais a répondu à mes attentes ; une évasion estivale loin du bruit continu
de la ville.




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Il y a celui qui rêve en latin, celle qui lit le courrier des autres, celui qui rentre au pays après un long voyage.
Il y a celle qui s'est mise au sport, celui qui trompe sa femme et ceux qui voient des fantômes dans l'obscurité d'un hangar.
Et il y en a tant d'autres encore...

Tant de personnages qui vont et viennent dans ce village sans nom, perdu quelque part dans les fjords de l'ouest, non loin de Reykjavik.
Un bureau de poste, une coopérative, un restaurant. Mais pas d'église ni de cimetière, comme si les gens d'ici n'avaient que faire des forces d'en-haut. Comme s'ils "se content[aient] d'exister, d'écouter, d'accueillir le réel et les sons matinaux".

Et qu'advient-il alors de ce petit monde clos, de cette poignée de femmes et d'hommes placés comme sous cloche par Jón Kalman Stefánsson afin que nous les puissions les regarder vivre, aimer, douter, rêver ?
En un sens pas grand chose, et pourtant...

Huit chapitres durant, nous apprendrons à les connaître, nous partagerons leur quotidien, leurs espoirs, leurs colères, leurs drames. Nous lirons leurs histoires - plus ou moins tragiques -, nous percerons certains de leurs secrets, sans jamais bien comprendre ce que l'étrange narrateur (qui lui aussi ne s'exprime toujours qu'à la première personne du pluriel) a voulu raconter.
Et s'il ne s'agissait en fait que de parler d'amour, de temps qui passe et d'étoiles qui scintillent ? de ces lumières d'été qui précédent la nuit, l'oubli, le néant ?
Si les sujets majeurs n'étaient autres que la vie et la mort, cet "autre versant du monde" ?

Avec le style si envoûtant qu'on lui connaît et toute la légèreté de sa plume vagabonde, le romancier-poète passe allègrement d'un protagoniste à l'autre, sans logique apparente.
Il mène ainsi son lecteur sur un chemin sinueux, qu'il balise ici et là de fragments d'anecdotes et de jolies descriptions de son île natale (l'Islande, "ce grain de terre posé sous un ciel infini et béant"). Tantôt rugueuse et noire, tantôt douce et paisible, elle sert de décor parfait à cette agréable chronique villageoise, et une fois encore on a plaisir à suivre les tribulations de ces personnages simples (éleveurs de moutons, pêcheurs, artisans ou manutentionnaires) dont Stefánsson entrelace habilement les destinées.

Son texte plein de poésie, s'il peut parfois sembler confus et trop enchevêtré, prend par moment des allures de conte philosophique, il nous questionne sur notre humanité en pointant le caractère parfois inepte de nos existences. Peut-être certains lecteurs trouveront-ils ennuyeuse cette série de saynètes un peu disparates ? Même s'il ne s'agit sans doute pas de son meilleur roman, je reste quant à moi très sensible au style Stefánsson, qui fait comme toujours la part belle aux rêves et aux mirages !

Une ambiance singulière, une narration kaléidoscopique fascinante et des personnages attachants pour une subtile invitation à profiter encore des lumières du jour, avant que ne vienne la nuit.
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Jon Kalman Stefànsson est certainement l'auteur que je retrouve avec le plus de joie, chaque livre tombé entre mes mains.
Il est celui dont les mots jamais ne me déçoivent, si tendres, si justes, si brutaux.
Il est celui qui regarde le monde avec des yeux qui pourraient être les miens (doublé d'un talent infini pour en rendre compte), celui entre les pages duquel je me blottis avec délice, le seul auteur, je crois, dont j'ai lu tous les romans.


Lumière d'été puis vient la nuit n'a pas fait exception. Après trois romans abandonnés en cours de route, deux autres à propos desquels je n'ai pu écrire un mot (d'où mon silence ces dernières semaines), c'est tout naturellement, et comme si je m'apprêtais à retrouver un ami que, sur ma bibliothèque, j'ai attrapé Lumière d'été puis vient la nuit.
Il y avait quelque chose de rassurant à retrouver la langue de Jon Kalman Stefànsson, quelque chose de délicieux à caresser la certitude d'avoir entre les mains une merveille, quelque chose de bon, tout simplement.


Tout ce que j'ai pu écrire, dans de précédents articles, au sujet des romans de cet auteur peut très certainement trouver une place sur cette page. Cela ne serait ni volé ni galvaudé. Car tous les livres de Kalman Stefànsson se ressemblent (et c'est tant mieux). Ils sont un regard avant d'être un ensemble de pages brochées, un poème sans fin sur la vie et ses mystères, l'amour, la mort, l'oubli.
Ils ont l'audace du point de vue toujours neuf, radical et infiniment sensible.
Celui d'un homme qui regarde le monde, son époque et les êtres qui en sillonnent la terre avec humour, bienveillance et compréhension.


Cette vision, il la donne à lire avec une telle maestria qu'on en suffoque souvent.
Est-il possible, se demande-t-on, de poser, l'un à côté de l'autre, des mots qui ensemble, résonnent d'une si douce manière ? Doit-on chercher un magicien, un orfèvre ou un Dieu derrière cette sublime mécanique ?
Il semblerait que non.
Il ne s'agit que d'un homme.
Un homme doté de deux yeux remplis de larmes et d'étoiles, d'un coeur apte à pomper plus de sang que la moyenne et de deux mains capables de le transformer en de très grands romans.


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