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sur 358 notes
Je termine Lumière d'été, puis vient la nuit, de Jón Kalman Stefánsson, cette chronique villageoise qui aurait pu durer encore longtemps mais que j'ai trouvée un peu longue, par moments.
C'est un habitant de ce village islandais de quatre cents âmes qui raconte. L'auteur lui-même ? Sûrement. Ici, loin de Reykjavik, la capitale, il n'y a rien pour distinguer le village, même pas d'église ni de cimetière. Par contre, on y vit très vieux et les abattoirs, la laiterie, la Coopérative et l'Atelier de tricot sont très actifs.
Au cours de ma lecture, j'ai croisé beaucoup de personnages, me suis perdu un peu avec tous ces noms islandais auxquels je ne suis pas habitué. Alors, je me suis laissé bercer par ces histoires racontées en huit chapitres divisés en plusieurs mouvements. S'il y a un petit port avec quelques cinq cents habitants répartis dans les fermes alentour.
Ces hommes et ces femmes partagent une vie rude et le moindre événement attire attention et commérages comme Águsta, la postière si indiscrète sait bien lancer.
Tout comme avec le Directeur de l'Atelier de tricot devenu soudain passionné pour le latin et l'astronomie. On l'appelle alors l'Astronome et il se met même à donner régulièrement des conférences. Hélas, L Atelier qui fabriquait chaussettes, chandails, bonnets, moufles, gants, ferme subitement. Sur l'ensemble du personnel, cinq femmes ne retrouvent pas de travail et vont tenter de se venger.
Les femmes, justement, tiennent un rôle important. L'auteur sait les décrire de manière très sensuelle tout en étant parfois cruel pour certains détails physiques. Elles attisent les sens des hommes et cela peut déclencher des catastrophes, même si, ici, on sait tout remettre dans l'ordre afin que la vie continue tout de même.
L'auteur que j'avais déjà apprécié dans Ásta, ne se contente pas de conter ces destinées à la fois ordinaires et extraordinaires, il saupoudre très judicieusement des réflexions sur notre monde, sur nos modes de consommations, sur nos façons de vivre et de passer le temps.
Ce sont ces réflexions que j'ai le plus appréciées au fil de ma lecture regrettant parfois d'abandonner certains personnages alors que leur histoire ne semble pas terminée.
Qu'elles s'appellent Helga, Elísabet, Báva, Harpa, Sigriður, Asdís, Kristin ou encore Þuriður, leur sort est émouvant, leur recherche d'amour pas toujours récompensée.
De leur côté, les hommes, jeunes ou vieux, heureux ou pas en amour, se mettent souvent à boire mais Jonas se révèle peintre de talent, Davið est un bon violoniste alors que je croise Hannes, Finnur, Þorgrímur, Kjartan, Matthías, Jakob et Benedikt. Tous m'ont fait partager un peu de leur vie dans ce climat islandais si rude où les nuits d'hiver sont interminables mais où l'été fait surgir fleurs et fruits en abondance.
Quand, dans les locaux abandonnés de l'Atelier de tricot, Elísabet crée le Tekla, le premier restaurant jamais inauguré au village, les habitudes changent, la vie devient plus gaie. Mais celles que l'auteur nomme « les dix mains », veillent, remuent le maire, portent plainte. C'est l'occasion de voir débarquer Áki, un enquêteur dont l'aventure finit de façon bien savoureuse.
Lumière d'été, puis vient la nuit, sélectionné par le Prix des Lecteurs des 2 Rives 2021 est donc un livre foisonnant d'histoires différentes, d'histoires gaies ou tragiques, une bonne lecture pour s'imprégner d'un mode de vie bien différent du nôtre et pourtant relativement proche.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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L'histoire se déroule dans un petit village des fjords de l'ouest, un village sans église et sans cimetière où la proportion d'octogénaires est plus élevée que nulle part ailleurs en Islande, autre particularité du village.

En huit chapitres, c'est l'histoire des habitants à travers quelques-unes des figures des villageois qui nous est contée. Ces vies à la part parfois irréelle seront reliées entre elles par le narrateur.

Le premier portrait est celui du directeur de l'Atelier de tricot, dont la femme est si belle, qui roule en Range Rover et qui se met à rêver dans une langue qu'il ne connaît pas, le latin, lui dira le médecin. Ce rêve va métamorphoser sa vie… Il plaque tout et n'aura de cesse de scruter les étoiles. le directeur devient l'Astronome !

Il y a Jonas, ce jeune garçon timide et fragile, hypersensible, passionné par le monde des oiseaux, fils de Hannes, colosse et policier du village.

Il y a également Kjartan et David, le fils de l'Astronome, tous deux employés à l'Entrepôt qui vont avoir à faire aux fantômes…

Il ne faut pas oublier Ágústa, la postière extrêmement fouineuse qui n'hésite pas à ouvrir les lettres des villageois, devenant ainsi « le principal organe de presse du village » et d'autres encore.

Il ne faut pas croire que Jón Kalman Stefánsson s'est contenté de dresser une série de portraits. Ses personnages, il les fait évoluer, se métamorphoser, partir, revenir, rêver, fantasmer, au gré des saisons et des rudesses du climat. Il plonge véritablement dans le coeur de leurs âmes.

La force du roman tient au fait que le narrateur, en l'occurrence, l'auteur nous amène à réfléchir, tout au long de notre lecture à la difficulté de connaître son semblable, à se connaître soi-même, à la place que nous occupons sur terre et plus largement dans le cosmos, et sur le sens de la vie. Ne nous pose-t-il pas, par exemple, et ceci dès les premières pages, cette question : « Avez-vous jamais réfléchi au nombre de choses qui tiennent au hasard, toute la vie peut-être ? »

En cela Lumière d'été, puis vient la nuit est un vrai roman philosophique.
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Dans ce petit village d'Islande où les saisons se succèdent en ne se différenciant que par la longueur de jour laissée par la nuit, le quotidien est si morne que les plus petits détails font figure d'évènements et ne passent inaperçus de personne. Un rien suffit parfois à susciter la tempête, dans un tourbillon irrationnel de désirs, de ressentiments ou de craintes…


Tel le coryphée d'une tragédie grecque observant et commentant les actions aveugles des personnages, l'auteur se poste en témoin extérieur d'une série de saynètes, mettant en scène les menus incidents qui font figure de cataclysmes dans la vie monotone de villageois ordinaires. Toutes ces petites histoires gravitent autour de pulsions et de désirs plus ou moins licites et assouvis, de rancunes et de frustrations, de peurs irraisonnées toujours prêtes à surgir. Si elles emplissent la vie de leurs protagonistes, elles prennent une coloration bien dérisoire sous l'oeil critique et les commentaires caustiques de leur scrutateur.


Elles deviennent alors l'occasion de quelques réflexions critiques sur l'ineptie de nos existences contemporaines qui, choyées comme jamais par le confort et la facilité, n'en rendent pas les humains plus heureux. Prisonniers d'une immédiateté égoïste qui les isole les uns des autres, efface ceux qui les ont précédés et ne laissera rien aux générations futures, les hommes n'ont tiré aucune sagesse de leurs nouveaux savoirs. La science a remplacé croyances et spiritualité sans répondre à leurs questionnements fondamentaux et sans éradiquer leur peur du noir et de la mort. Les comportements les plus irrationnels ne demandent qu'à resurgir chez des êtres qui, par ailleurs, n'ont jamais mis le progrès à profit pour réfléchir et donner la priorité aux valeurs essentielles de la vie.


Aussi bien écrit et pétri d'humour qu'il soit, ce livre m'a profondément ennuyée. Les épisodes s'accumulent sans grand lien les uns entre les autres, et surtout sans vraiment illustrer un propos certes intéressant mais somme toute peu creusé. Leur succession m'a d'autant plus découragée, qu'en plus de ne s'y passer pas grand-chose, leur narration froide et distanciée m'a interdit toute émotion et tout attachement aux personnages. Surnage chez moi une impression persistante d'absurde non-sens, sans doute recherchée par l'auteur, mais qui m'a plus durablement assommée qu'intéressée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.

Cette oeuvre nordique porte bien son titre, mais la lumière d'été m'a paru très brève en tant que lecteur, vite perdu dans la nuit. En effet, cette chronique villageoise irlandaise m'a semblé plutôt confuse, avec des personnages suscitant peu d'empathie. Les femmes s'occupent surtout de combler les désirs sexuels des hommes ce qui ne va pas sans conflits car cela ne se passe pas forcément dans les lits conjugaux.

Elles sont quand même les pièces maîtresses de ce roman, de cet ensemble de nouvelles plutôt qui se télescopent puisqu'on retrouve la plupart du temps les mêmes personnages qui tournent autour de deux obsessions : le sexe et la mort, souvent dans un monde onirique où j'ai eu du mal pénétrer.

On a quand même quelques réflexions métaphysiques intéressantes et de rares descriptions de l'univers naturel islandais où évoluent tous ces personnages bien prisonniers de leurs destinées. Même ceux qui ont fui le village de l'ennui finissent par y revenir, on ne sait trop pourquoi.

On apprend quand même à la dernière page que les chiens vieillissent plus vite que les hommes. "Et ensuite?"

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Introduire le village sur lequel l'auteur s'apprête à parler au long de trois cents pages presque en s'excusant, le présenter comme étant plutôt banal, sans aucune extravagance si ce n'est l'absence de cimetière ou d'église, si ce n'est peut-être aussi les quelques centenaires rigolards ou la recrudescence d'octogénaires qui le composent, il fallait oser. On pourra toujours y déceler une marque de confiance en soi, une assurance tout risque dans son propre talent de conteur. Toujours est-il, introduction par défaut d'intérêt réel ou simple ruse narrative, l'accroche est bel et bien là, originale et culottée. Jon Kalman Stefansson nous la joue à l'envers et ça fonctionne déjà, on a envie de savoir, et surtout de faire connaissance avec la population du village. le faisceau narratif qu'il dirige alors sur huit habitants pour autant de chapitres se révèlera à la fois caustique et pittoresque, lyrique et poétique.
Il y a le directeur de l'Atelier de tricot qui subitement se met à rêver en latin, il ne lui en faudra pas plus pour poursuivre sa destinée vers la maîtrise de l'idiome et tout plaquer pour scruter les étoiles.
Il y a Jonas le frêle adolescent rougissant au moindre frémissement féminin, hypersensible connecté au monde des oiseaux.
Il y a David fils de l'Astronome, en proie à la vie des fantômes au sein de l'Entrepôt.
Il y a aussi Kjartan son collègue à l'Entrepôt, réfractaire aux idées sur l'au-delà, plus ancré dans la terre et l'appel de sa chair.
Et il y a tous les autres, que le focus soit porté sur eux ou pas. Car le lecteur ne tient pas entre les mains un chapelet de destinées égrenées sur le tempo régulier d'un recueil de nouvelles, ça serait sans compter sur la maîtrise constructive de l'auteur. Celui-ci déroule au contraire une prose inspirée et libre sans paraître digressive, encline à suivre le fil d'une anecdote, d'une rencontre ou d'un événement pour façonner peu à peu une galerie de personnages et tisser l'écheveau d'une communauté de quatre cents âmes.
L'être humain reste ainsi placé au centre, comme toujours avec cet auteur. Non seulement de son village mais aussi d'un univers incommensurable parsemé d'astres, de présences spectrales ou de trous noirs, où le cosmos et l'au-delà ne manquent pas de le remettre à sa juste place métaphysique, en quête d'un sens qui lui échappe, « […] c'est la quête qui nous enseigne les mots pour décrire le scintillement des étoiles, le silence des poissons, les sourires et les tristesses, les apocalypses et la lumière d'été. » L'humain paraît à la fois grand ou envahissant, on ne parle que de lui et de ses tracasseries quotidiennes, son caractère et sa vie, mais il est aussi infinitésimal, replacé dans le contexte abyssal de l'univers et du mystère de la vie. Une question de point de vue. Il ressort aussi de ce roman une teinte de dérision et d'ironie, le rire rivalisant parfois avec le lyrisme, « […] un rire sincère est un étrange mélange de volupté et d'oubli de soi, nous nous désagrégeons en lui, nous tourbillonnons en surplomb du personnage que nous incarnons au quotidien, il fait de nous des êtres humains. »
Écrit en 2005 et publié maintenant en France, il m'a semblé plus mordant que ses précédents traduits en français. En tout les cas reconnaissable, les aficionados ne manqueront pas de replonger avec délice dans le style singulier de cet auteur, envoutant et aérien, en relation étroite avec le travail remarquable de son passeur, Eric Boury.
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Veiller dans l'encre de la nuit

Une nuit, un homme se met à rêver dans une langue morte, et c'est alors une vie nouvelle qui s'ouvre devant lui, ainsi que pour une communauté de quatre cents âmes. Les rigueurs du climat, la solitude, l'ennui et le vide du ciel invitent aux rapprochements charnels, au désespoir, aux gueules de bois, au commerce entre les vivants et les morts (lesquels ne dorment parfois que d'un oeil), aux manifestations fantômales, aux adultères, aux projets fous et à la magie de toutes ces petites vies qui veillent dans l'encre de la nuit — comme autant de bougies que le souffle du vent glacial ne parvient pas à éteindre tout à fait.

Avec son talent de conteur, teinté d'humour et de grande mélancolie, l'écrivain islandais tisse une toile faite de sexe cru et sans fard, d'espoirs déçus ou exaucés, de manteaux de neige, de larmes en forme de poissons, de poissons comme autant de larmes innombrables, d'ampoules qui explosent étrangement, de rochers qui font obstacle au bonheur et de désirs plus affamés que loups en plein hiver.

Jón Kalman Stefánsson entrouvre les fjords, et nous invite à pénétrer les coeurs de ces hommes et femmes qui peinent à comprendre ce qui les pousse encore à vivre. Peut-être simplement pour le goût d'un baiser dans la bouche, pour une robe de velours noir, pour une chevelure couleur d'incendie, pour des corps qui s'enlacent, pour des seins lourds et des érections dures comme l'acier, pour des étés qui se consument aussi vite qu'une allumette, pour une langue que plus personne ne parle, pour les traits slaves d'un visage, pour les yeux profonds d'une femme qui ensorcellent le coeur de l'homme, pour les rêves qui peuplent le sommeil de leurs fantastiques couleurs, pareilles à celles des aurores boréales — et que l'on aimerait attraper avec des filets de pêcheur pour qu'ils ne finissent pas perdus tout au fond de l'eau.

Fragiles sont nos existences, qui pourtant demandent à aller jusqu'au bout de notre dernier souffle, jusqu'au dernier mot des histoires que nous nous racontons sans cesse pour ne pas perdre pied — et jusqu'à l'épuisement de la lumière qui nous habite.

Après tout, les étoiles mortes depuis des millions d'années n'en continuent pas moins de briller à nos yeux, avec la même ardeur infatigable qu'au premier soir.

© Thibault Marconnet
le 9 janvier 2021
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Il y a longtemps que je n'ai pas eu autant de plaisir avec un livre qui ne parle de rien mais de tout, non pas de quelqu'un en particulier, mais de tous !

C'est simple et la digression est élevée au rang de poésie. Les vies sont narrées comme des contes et des légendes qui nous emmènent dans le coeur et l'âme des habitants du village au bord du fjord.

Il faut de l'art pour faire des perles avec des choses banales, de celles que nous raconterions à nos amis ou à nos voisins !

Merci à Eric Boury pour avoir su, une fois de plus, transmettre toutes les sensibilités et les nuances de l'écriture de Jon Kalman Stefansson !

A lire et à déguster, même si j'ai fait preuve de gloutonnerie à le lire d'une seule traite ! Je prendrai mon temps, une autre fois, plus tard !

#Lumièredétépuisvientlanuit
#NetGalleyFrance
#rentreelitteraire2020"
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L'histoire s'ouvre sur un petit village, comme tant d'autres, perdu dans les fjords, avec sa poste (surtout sa postière en fait !) sa coopérative agricole mais qui a cependant une particularité : il n'y a ni église ni cimetière.

« Il semble cependant qu'il y ait un point par lequel notre village se distingue des autres – nous n'avons pas d'église. Non plus que de cimetière. On a pourtant maintes fois tenté de remédier à ce manque, une église donnerait indéniablement de l'allure à notre environnement, le doux tintement des cloches rejoint les âmes en peine ; le glas porte avec lui des nouvelles de l'éternité. »

On fait ainsi la connaissance d'un homme particulier, le directeur de l'Atelier du Tricot, qui tout à coup se met à rêver en latin. Alors que tout un chacun ne ferait que s'en étonner moire s'en amuser, il décide d'apprendre le latin, et donc de lire des ouvrages en latin pour ensuite s'intéresser aux grands textes et notamment à l'astronomie. Il va ainsi renoncer à son travail, faire des conférences, rencontrer d'autres personnes dans le monde qui ont la même passion. Ces voisins vont le surnommer « l'astronome ». Son épouse en profitera pour faire ses valises…

Au départ, on pense que l'auteur va raconter son histoire, alors qu'en fait, d'autres personnes vont entrer en scène et une interdépendance va ainsi s'installer entre les personnages, aussi bien que les thèmes.

On fait ainsi la connaissance de David le fils de l'astronome qui travaille à l'entrepôt, qui est persuadé de l'existence des fantômes ce qui lui permet de trouver des explications à certains évènements étranges, malgré le scepticisme de son collègue Kjartan, ou encore Jonas, si pâle et évanescent qu'il risque de se dissoudre dans l'espace, ou encore Benedikt. Mais n'allez surtout pas croire que les femmes sont absentes : nous avons Agusta postière qui lit tous les courriers qui arrivent à la poste et n'hésite pas à en instruire ses concitoyens, ou encore ma préférée Elizabet, au caractère bien trempée qui n'hésite pas à se frotter aux autres, hommes ou femmes). J'allais oublier Jacob qui parcourt le pays à v bord de son camion ou Matthias qui rentre au pays après des années passées à l'étranger.

Ce roman me rappelle dans sa construction, le roman précédent « Asta », lequel variait les époques dans sa narration, alors qu'ici on reste dans l'ensemble dans la période actuelle, mais les chapitres s'étoffaient et s'enrichissaient les uns les autres.

Je n'ai toujours pas lu la trilogie de Jon Kalman Stefansson : « entre ciel et terre », « La tristesse des anges » et « le coeur de l'homme » qui me narguent depuis un certain temps dans ma PAL… « ô temps suspends ton vol et vous heures propices suspendez votre cours » comme le disait si bien mon ami Alphonse de Lamartine

Un immense merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui ont bien voulu me permettre de découvrir ce roman et de retrouver son auteur ainsi que l'Islande, ce pays qui me fascine (tout comme sa littérature)

#Lumièredétépuisvientlanuit #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Lumière d'été, puis vient la nuitJon Kalman Stefansson chez Grasset.
Un petit village, sans église ni cimetière, au nord, à l'est, au Sud, la campagne à l'ouest l'océan , 400 âmes c'est peu et c'est beaucoup. Bien sûr pas question de nous raconter la vie de ces 400 âmes mais quelques unes suffiront. L'auteur nous propose 8 portraits et à travers eux c'est le portrait de tous qu'il brosse.
Une fois encore je suis tombée sous le charme de l'écriture de Jon Kalman Stefansson, une fois de plus je me suis laissée portée, emportée par les mots et la très belle traduction d'Eric Boury. La Mélancolie est, bien sur, au rendez-vous mais aussi le temps qui passe, le pourquoi , le but de nos vies, l'espace infime qui sépare la vie de la mort, l'amour , la tendresse, l'amitié, thèmes récurrents chez Jon Kalman Stefansson. Un minuscule espace sur la planète terre confié à une très grande plume. Magique.
Un grand merci aux éditions Grasset
#Lumièredétépuisvientlanuit #NetGalleyFrance
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Un petit village loin de tout où il ne se passe rien… mais où tout peut arriver.

Dans le décor de la vie banale d'un bourg islandais, où tout le monde se connaît, où les entreprises ouvrent et ferment, où les emplois sont rares et où l'alcool coule à flots, surtout le samedi soir.

Mais on y rencontre aussi des fantômes et des passions dévorantes, un chef d'entreprise qui lâche tout pour observer les étoiles, un ministre qui se fait écrivain, une postière qui sait tout, une téléphoniste devenue ligne d'écoute pour coeurs en détresse, un jeune homme qui peint des oiseaux sur les murs de l'usine.

Il n'y a pas que des choses étranges. le village recèle ses événements douloureux : un suicide, un meurtre ancien, des divorces et des amours malheureuses.

Un roman tantôt amusant, tantôt profond, qui nous transporte ailleurs et qui amène son lot de réflexions critiques de l'âme humaine et la vie moderne.
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