J'ai tout d'abord été attirée par cette couverture puis par la quatrième de couverture, je ne lis pas énormément de récit de ce type mais celui-ci a titillé ma curiosité.
Le livre étant court je me suis dis qu'au pire je ne prenais pas un grand risque et j'ai plutôt bien apprécié cette lecture, j'ai juste un doute sur les 50 dernières pages qui tournent un peu en rond à mon sens.
Nous suivons ici un homme qui se réveille dans un espèce de hangar et qui est sur une île, celui-ci ne comprend pas ce qu'il fait la et remarque qu'il est différent par rapport à avant.
Nous le suivons sur cette île mystérieuse et nous avons également des passages en italique nous narrant les premières arrivées mystérieuses sur celle-ci.
Notre homme va avoir un appartement à partagé avec quelqu'un choisi par le protocole des nouveaux arrivants, il va également se voir attribué une nouvelle identité ainsi qu'un nouveau métier.
Il va petit à petit gravité et d'intégré sur ce nouveau lieu et découvert qu'il est dépourvu de certaines choses, le récit et les réflexions sont intéressantes concernant ce nouvel état.
Une lecture qui fait réfléchir et que j'ai plutôt bien aimé au final, un peu longuette sur la fin.
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Ceux qui ont vu The Walking Dead comprendront : ce livre commence pareil mais dans l'autre sens. Je m'explique : à la place d'avoir un type qui se réveille dans un hôpital et découvre son monde envahi par les zombies, on a ici un type qui se réveille à poil dans un entrepôt et en fait, c'est un zombie. Pas mal le pitch non ? Eh ben ouais, pas mal du tout cette idée, ça change vraiment, ce livre est un véritable ovni. Rien à voir avec les histoires de zombies habituelles, pas de scènes d'action, pas d'invasion, non, ici on rentre dans les pensées d'un être ni vivant ni mort mais dont les questions existentielles n'ont rien à nous envier : il se demande ce qu'il fait sur terre, pourquoi il existe, il aimerait ressentir des choses, avoir des émotions, des désirs et des souvenirs. En fait - c'est même le côté pathétique de sa condition - il a clairement conscience de ses manques surtout lorsqu'il se compare aux humains. Parce que oui, dans ce livre il y a d'un côté les zombies (appelé Labofniens) cantonnés sur leur île au milieu de l'océan Atlantique et de l'autre, notre monde à nous, les humains. Et je vous laisse deviner qui a le pire rôle dans cette histoire, qui a peur de la différence (pas forcément à tort d'ailleurs mais je n'en dévoilerai pas trop) et qui cherche à se débarrasser de l'autre… Au fil des pages, on comprend que les services secrets des grandes puissances mondiales ont connaissance de l'existence de l'île de Labofnia et on peut observer les comportements des uns et des autres dans les relations qui se tissent entre les “cultures”. C'est vraiment intéressant de ce point de vue que l'on peut qualifier d'ethnologique.
Evidemment, il a aussi un petit loufoque dans ce roman, par exemple ce qui est marrant c'est qu'on se rend compte avant le narrateur de ce qu'il est en réalité, c'est aussi de voir quels efforts les Labofniens doivent consentir ne serait-ce que pour parvenir à se mouvoir à peu près normalement ou pire encore pour prononcer autre chose que des sons désarticulés. Édifiant ! Bref, en tant qu'amatrice de zombie je dois dire que j'ai passé un bon moment de lecture et j'ajoute qu'à se mettre dans la peau d'un mort-vivant, il faut reconnaître que ce n'est pas une sinécure !
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Voilà une variation de plus sur le thème du zombie, publiée par Actes Sud, ce qui implique une certaine prétention littéraire et "pas seulement" du divertissement. le récit est assez ennuyeux, mais son sujet l'est aussi : le narrateur se réveille dans une île de l'Atlantique nord, Labofnia, où apparaissent régulièrement, inexplicablement, des sortes de morts-vivants, des êtres désorientés, engourdis, qui se souviennent vaguement d'avoir vécu et qui se sentent morts. Ils font semblant d'être des humains normaux et tentent d'exister en l'absence de sensations et de sentiments. Leur vie manque de charme, le récit aussi, avec son détachement scandinave à cieux couverts et crachin persistant. Le narrateur, dont le récit alterne avec des documents d'archives fictifs, est en quête de son passé et de la signification de ce qui lui arrive. Bien entendu, comme nous sommes chez Actes Sud, tout cela tourne à la fable politique orientée du bon côté. Mais la première impression d'ennui surmontée, on finit par s'intéresser quelque peu au personnage et on a envie de savoir ce que tout cela veut dire.
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Zombie Nostalgie nous est raconté par un mystérieux homme, qui écrit ses souvenirs d'un île perdue et secrète, Labofnia, peuplée par des personnes pas vraiment humaines. Tout commence lorsque le narrateur "naît" dans une pièce de la mairie de la ville, nu et amnésique. En fait, pas vraiment amnésique car il va vite se rendre compte que tous les habitants le sont, ils n'ont aucuns souvenirs d'une vie passée, si ils en ont eu une d'ailleurs ... rien n'est moins sûr ! Il va donc essayer de s'intégrer et son nouveau travail aux archives va être plus utile qu'il ne l'imagine !
Intercalé par l'Histoire de Labofnia, de sa découverte à sa position stratégique pendant les différents conflits mondial, le récit de vie de Johannes est très réaliste, il est aussi perdu que le lecteur, surtout en début de roman. Les choses se mettent en place assez lentement, d'une manière presque léthargique comme la démarche incertaine des jeunes labofniens ... une atmosphère grise et froide, des personnages pleins de secrets et un héros en proie à une crise existentielle, un conte un peu morbide bien réussi.
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