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Dans un court roman en quatre chapitres, "Randonnée dans les steppes", "Maison dans les steppes", "Passé des steppes", "Présent des steppes", Stifter nous raconte une histoire d'amour et de pardon, qui se passe dans une nature sauvage, à l'est de la Hongrie, fin XIX éme siècle.
Le narrateur , un jeune homme , s'y rend , suite à l'invitation du Major Bathori, grand voyageur,rencontré lors d'un voyage en Italie. Ce dernier s'y est établi et y gére un vaste domaine idyllique ,avec des méthodes progressistes, quasi utopiques.
Pour quelle raison ,ce séduisant voyageur, homme du monde, dans la cinquantaine, a-t il jeté l'ancre dans cet endroit isolé ?....
Alors apparaît dans ce tableau d'Eden, le personnage de Brigitta, qu'on semble avoir aperçu au début du récit. Brigitta ,une femme émancipée et charismatique ,qui vit seule avec un fils adolescent.Elle gère aussi un grand domaine, voisin du Major,ce dernier lui vouant un respect et une admiration sans borne.....non....c'est un peu plus compliqué que ça.....
Une belle prose classique,très poétique, des descriptions de paysages somptueuses ,très précises,une jolie histoire avec une bonne intrigue, bref tout y est pour un petit bijou de littérature.


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C'est un livre court mais dense qui nous fait revivre la Hongrie du 19ème siècle. L'auteur, Adalbert Stifter, est un écrivain romantique autrichien mort en 1868.
Le narrateur est invité par son ami rencontré lors d'un voyage en Italie, dans sa demeure de la steppe hongroise, la célèbre puszta. Il retrouve donc son ami, le major Bathori, Au cours de ses pérégrinations, il rencontre une femme d'âge mûr, Brigitta Maroshely, une femme indépendante qui vit seule car délaissée il y a longtemps par son mari.
C'est une femme de tête qui gère seule son domaine.

Le major, comme cette femme, ont choisi ce mode de vie que l'on dirait authentique, dans une province un peu austère.
Brigitta n'est pas une femme attirante physiquement mais son magnétisme tient d'autre chose.
Le narrateur va s'interroger sur les liens étranges qui semblent unir le major et cette mystérieuse femme.

Ce livre paraît en avance sur son temps. Nous sommes loin des héroïnes romantiques éthérées qui ravissaient les auteurs romantiques. Nous avons ici une héroïne bien campée dans les réalités et qui mène sa vie comme bon lui semble.

Le major comme Brigitta ont l'air de chercher leur place dans un monde sans artifice. Ils sont exigeants sentimentalement et sont attachés à leur liberté..
Et surtout la steppe est omniprésente, toile de fond à des héros attachants et en recherche d'authenticité.

C'est une oeuvre peu connue de la période romantique mais qui vaut le détour.. et combien en avance sur son époque....
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J’aime Adalbert Stifter même si ce n’est pas l’écrivain autrichien le plus connu, j’aime sa prose, ses personnages.
Brigitta est plus une nouvelle qu’un roman et ce court texte est une jolie réussite.
C' est une belle histoire d’amour qui est contée. Le genre d’histoire où la passion, la faute, le pardon tiennent toute la place.

Le narrateur a un ami le Major, ils ont fait connaissance en Italie Le Major possède un domaine en Autriche-Hongrie, Uwar, qu’il tente de gérer avec des méthodes modernes, c’est bien loin des villes, dans les steppes de la Puszta. Il a été invité « à passer chez lui un été, une année, ou cinq, ou dix ans
Le narrateur va lui rendre visite et ainsi faire connaissance avec les fermiers, les hommes et femmes qui travaillent sur le domaine, il rencontre aussi un personnage étonnant, la voisine du major, Brigitta Maroshely que tout le monde craint et respecte, excellente cavalière qui vit avec Gustav son fils adolescent son mari l’ayant abandonné.

Le major est un hôte parfait, il a voyagé, il a lu, le temps passe vite auprès de lui. Le séjour s'allonge.

C’est une histoire simple, ce qui la rend si présente c’est l’art de Stifter, il est habile à dresser un portrait tout en ambiguïté de ses personnages, une femme émancipée et pourtant fragile qui est liée au major par une amitié rare alors que c’est une femme laide « Un visage ingrat nous réserve souvent une beauté intérieure dont cependant nous ne savons dans l’instant déceler la valeur » le major lui conte son histoire.
La steppe est belle sous la plume de Stifter, la nature est très présente, à la fois magnifique et hostile.
C’est d’ailleurs la nature qui fait basculer le récit lorsque Gustav est attaqué en plein hiver par une meute de loups affamés.

C’est un récit très réussi, poétique, à la prose plutôt classique mais belle et l’histoire bien que brève recèle quelques surprises.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Il faut laisser le temps à certains livres de délivrer leur message...
Le narrateur se rendra à l'invitation du Major, personnage charismatique et mystérieux rencontré durant un voyage. Quelle vie peut-il avoir maintenant dans les steppes isolées de l'Autriche? Pourquoi vivre dans un tel endroit loin de tout? On retrouve des points communs avec l'homme sans postérité avec d'un côté une nature omniprésente dans un décor romantique et d'un autre la voie vers un cheminement personnel. Dans l'homme sans postérité, le personnage sera poussé à aller à la rencontre du monde pour mieux se connaître. Dans Brigitta, l'auteur nous montrera que l'éloignement et la quête du monde font prendre conscience de ce qu'on a quitté. Voyager pour mieux se rendre compte. Voyager pour chercher ce qu'on a déjà. La beauté n'est pas toujours là où on le croit. Un joli petit roman avec une très belle édition Cambourakis.
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Un joli roman qui nous transporte dans la Hongrie du XIXe siècle, pour conter une histoire d'amour pleine de délicatesse. le romantique autrichien Adalbert Stifter y révèle tout son art du portrait psychologique, subtil, pudique et cependant touchant.
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Ce court roman es une réédition du texte écrit par un auteur autrichien et peintre du XIXème, tombé dans l'oubli.

Un voyageur allemand rencontre un homme, le major, en Italie. Il lui propose
de venir le visiter en Hongrie, ce qu'il fera au cours d'un périple décrivant les steppes
hongroises, et le mode de vie étonnant du major. On va découvrir des faits étonnants,
notamment sur cet hôte mystérieux.

Pour moi, joli roman, belle histoire sur le pardon.
Mais cela reste beaucoup trop, à mon goût, au stade de l'évocation : les descriptions sont très belles, mais trop courtes !!
Pas assez à me mettre sous la dent ; c'est pourtant un roman qui est assez lent dans le rythme, contemplatif, serein, et agréable, mais je n'ai pas accroché au point d'en faire un coup de coeur.


Lien : http://lapublivore.wordpress..
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Le roman s'ouvre sur un chapitre d'exposition où le narrateur part retrouver une ancienne connaissance, le Major, rencontré en voyage quelques années plus tôt.
Ce début est assez splendide : la description du trajet à travers la steppe hongroise est nimbée d'une aura de mystère digne de grands romans gothiques de la fin du dix-huitième siècle ou du dix-neuvième : le château s'éloignant sans cesse, l'atmosphère d'étrangeté d'Europe centrale, l'arrivée nocturne au château dont le maître est absent...
Puis, c'est une déconvenue qui survient : un long chapitre s'ouvre où le narrateur visite le domaine, s'extasiant sur les miracles de la vie paysanne, celle-ci étant comparée sans réserve à une vie paradisiaque (sic!). Même si l'on sait que ce discours était monnaie courante à l'époque (Sand etc.), lire ainsi sous la plume d'un lettré bourgeois ce genre d'idéalisation de la vie paysanne, quand on a une idée même approximative de ce qu'était les conditions réelles de celle-ci au dix-neuvième siècle, ne manque pas d'irriter.
Puis on en vient au sujet proprement dit, l'histoire de Brigitta. Difficile d'en parler sans dévoiler le dénouement, mais à vrai dire le ressort dramatique est complètement tiré par les cheveux.
Que veut nous dire Stifter ? En bon auteur romantique, sans doute, que la beauté physique n'est pas tout face à l'harmonie des âmes, que l'amour vrai est plus fort que les vicissitudes de l'existence, que chacun a droit au pardon et à la rédemption... En somme, une énième variante de la promotion d'idéaux romantiques, qui ne sont au fond, même pour l'époque probablement, qu'une série de lieux communs. Ce bref roman n'est malheureusement pas assez long pour qu'on ait autre chose à se mettre sous la dent, et c'est bien maigre.


Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Proposé en "blind sale" par la librairie, belle expérience de lecture qui permis de retrouver un peu Les Chardons du Baragan, la mémoire crée des mondes.
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Brigitta n'a pas la puissance d'un homme sans postérité. La fin de l'ouvrage apparaît assez invraisemblable et la tradition romantique confine alors à la mièvrerie.
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