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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Barthiméus est un Génie, non pas un inventeur, un djinn que les sorciers invoquent pour effectuer diverses missions dans les siècles qu'ils traversent. C'est donc ses aventures que l'on suit tout au long de la trilogie écrite par Jonathan Stroud (il y a même un 4ème opus consacré à ce personnage).
N'ayez pas peur d'affronter ces pavés, c'est un régal...
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Londres, XXIème siècle,

Invoquer un djinn, relève soit d'une folle inconscience, soit de beaucoup de courage... raison de plus, lorsque le sorcier qui le fait venir n'a que douze ans.

"Je suis Bartiméus ! Je suis Sakhr al-Djinn, N'gorso le tout-puissant, le Serpent à Plumes d'argent ! J'ai reconstruit les remparts d'Uruk, de Karnak et de Prague. Je me suis entretenu avec Salomon. J'ai parcouru les plaines avec les pères buffles. J'ai veillé le Vieux Zimbabwe jusqu'à ce que les pierres s'écroulent et que les chacals dévorent son peuple. Je suis Bartiméus ! Je ne me connais point de maître. Aussi je te somme à mon tour, petit. Qui es-tu pour m'invoquer ?"

Le petit maigrichon qui fait face à l'un des plus implacables djinns, s'appelle Nathaniel. A l'âge de cinq ans, il a été abandonné, vendu, par ses parents au ministère de l'emploi, pour un petit pécule. Après une évaluation et aux vues de ses capacités, il a été programmé pour servir d'apprenti à Arthur Underwood, secrétaire d'État au ministère des Affaires nationales et magicien de faible notoriété.
Dans ce monde, il y a les plébéiens, le peuple, les sans pouvoir, puis les magiciens qui ont des activités dirigeantes. Cinq cents ministres gouvernent l'Empire, tous des sorciers de grande puissance.
Les magiciens n'ont pas droit de procréer. On leur attribue alors des enfants qui entrent en apprentissage. Dès leur affectation, on supprime leur état civil, efface leur vrai nom et l'enfant devient "informe", prêt à être façonné par son maître. le nom de baptême est l'essence même de la personne. Si des êtres malveillants l'apprennent, ils peuvent avoir une emprise sur elle.
En ce qui concerne Nathaniel, seule Madame Underwood le nomme encore ainsi, tout doucement, car c'est interdit. Elle le fait par affection, elle est compatissante et maternelle. Pour son mari, il est le garçon. Un patronyme ne lui sera donné qu'à sa Dénomination, pour ses douze ans.

Nathaniel reçoit une éducation très sévère. Sa vie est consacrée à l'étude. Enfant solitaire, d'une rare intelligence, il absorbe les connaissances avec diligence et peut-être trop de précipitation. Son professeur de dessin, la très gentille Mademoiselle Lutyens, lui en fait souvent le reproche... Il est trop impatient. Dans sa chambre au grenier, il se passionne pour les formules, les principes du Pentacle et l'art des runes. Les langues anciennes n'ont plus de secret pour lui, il les parle pratiquement couramment et arrive à maîtriser quelques démons. Son savoir, il le cache par pudeur ou pour ne pas contrarier son maître et ses précepteurs... il le dévoilera un jour et Madame Underwood sera fière de lui. Les préceptes Honneur et Protection, il les appliquera lorsqu'il sera un grand magicien.

Un jour, pour ses dix ans, ils reçoivent la visite de deux magiciens venus effectuer le contrôle de sa progression. Après s'être acquitté avec facilité et virtuosité à toutes les questions, l'examen dégénère. le magicien Simon Lovelace, homme ambitieux, vaniteux, jaloux, piqué dans son orgueil de voir un jeune garçon si savant, le rabroue et l'humilie.
"Espèce d'impudent ! Petit morveux ! Tu es moins fier à présent, hein ? Certes tu connais quelques formules, mais tu ne sais rien faire. Ça t'apprendra à être insolent sans avoir les moyens de te défendre. Et maintenant, hors de ma vue."

C'est au moment où les mots deviennent une torture, plus que les coups physiques qu'il reçoit, que Nathaniel songe à sa vengeance, car à partir de ce jour, sa vie changera.

Nathaniel a douze ans. Il a tracé un cercle sur le plancher de sa chambre, il a fait brûler des bougies, il a récité les formules et il tremble. Pour la première fois, il demande au djinn Bartiméus d'apparaître. Et Bartiméus est là.
Essayant de brider sa peur, l'enfant se montre autoritaire. Il veut. Il désire que Bartiméus aille chercher dans la maison du grand magicien Simon Lovelace, l'Amulette de Samarcande qu'il garde précieusement dans son coffre, entouré de charmes.
Batiméus est songeur... cet enfant est fou... Demander à un djinn de cinq mille ans d'aller voler un grigri chez un sorcier puissant, c'est impensable ! c'est délirant ! mais c'est surtout un ordre !!! Rageant, certes, mais l'invocation a été proclamée avec les bons mots et il doit s'acquitter de la tâche.
Afin de mener à bien sa mission, le génie se transformera en merle, en mouche, en jeune égyptien, en crocodile... et sera confronté à d'innombrables dangers.

L'aventure commence pour Nathaniel et Bartiméus et leur monde est au bord du chaos. Des objets magiques sont dérobés, des conciliabules sont menés, un vent de traîtrise souffle dans les plus hautes sphères. Des anarchistes ou des résistants oeuvrent contre le gouvernement et des attentats sont commis.

Extrait d'un passage où Bartiméus, le redoutable, se transforme en pigeon pour traquer une proie. Mais, cela occasionne aussi, une situation bien délicate...
"Perché sur ma gouttière, à ma droite un petit pigeon très soigné me regarde en penchant la tête d'un air manifestement intéressé. Quelque chose me dit que c'est une femelle. Je réponds par un autre roucoulement, hautain celui-là, et qui ce veut une fin de non-recevoir. Puis je me retourne. L'autre se rapproche d'un petit bond coquet. J'avais bien besoin de ça, tiens... Un volatile amoureux ! Je me décale. Elle me rattrape. Je m'écarte à nouveau (...) Au même moment, un suave roucoulement retentit à mon oreille. Je tourne la tête à demi... pour découvrir, à quelques millimètres de moi, cette pauvre pigeonne, si loin de se douter de la vérité. Avec une ruse toute féminine, elle en a profité pour venir se coller contre moi."

J'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre écrit pour les jeunes adolescents. L'histoire est racontée à tour de rôle par Nathaniel et Bartiméus. Par le premier, avec de la rigueur et une certaine froideur. L'enfant est jeune mais son éducation spartiate et érudite fait de lui une personne un peu vieillotte et très sérieuse. Toutefois, il n'a pas encore atteint la maturité et la sagesse qu'il aura peut-être plus tard. Alors parfois, s'il paraît un peu présomptueux et autoritaire, c'est pour taire ses angoisses et sa solitude. L'amitié, la générosité, la communion, la confiance, sont des sentiments qu'il ne connaît pas. Par Bartiméus, ses chapitres sont racontés avec beaucoup d'humour. Cette créature est malicieuse, canaille, ironique et tient une verbosité très potache. On sourit souvent à ses réparties. Malgré sa carrure et son ancienneté, il a de la finesse et de la fraîcheur. Il est le piment et un héros très sympathique de ce roman.
Premier livre d'une trilogie, l'auteur dévoile un monde de magie. Nous côtoyons des êtres étranges avec des têtes d'oiseau, de taureau, des gargouilles, des démons, des gnomes... le langage est cabalistique, les histoires fantastiques. Cette partie retrace l'initiation de Nathaniel et introduit vers la fin, le sujet des prochains volumes. Je pense que le thème ou la matière sera la Résistance. Nous verrons...
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Un petit moment savoureux que la lecture du premier volet de Bartiméus.
Après maintes pressions familiales (la personne en question se reconnaitra!), j'ai craqué et l'ai lu en quelques jours. Honnêtement je n'ai pas eu beaucoup à me forcer.

Bartiméus est un djinn (un démon selon les magiciens) au service du jeune magicien très prometteur Nathaniel. Un peu roublard et vantard, Bartiméus est contraint d'obéir à son maître, il s'acquitte donc au mieux de sa mission pour en être vite débarrassé. Mais les événements vont mal tourner et le duo se trouve lié pour le meilleur et le pire.

Amateurs de rituels, grimoires et objets magiques, régalez vous. Ça invoque à tous les étages et croyez moi le monde des magiciens n'est pas tendre: seul le pouvoir a son mot à dire.

Je ne me suis pas ennuyée une seconde. Entre le démon et le mage surdoué, le rythme est soutenu.

L'univers que crée Jonathan Stroud est très cohérent et réaliste. On a presque envie de tracer un cercle invocatoire dans sa chambre. Attention quand même, ne révélez pas votre vrai nom, votre démon pourrait bien s'en servir contre vous...
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Le monde créé par Stroud est entièrement dirigé par les magiciens, qui exercent leur contrôle sur la masse des plébéens. Deux superpuissances luttent pour la suprématie mondiale : Londres et Prague. Les magiciens sont-ils aussi puissants qu'on le suppose ? En fait, pas du tout. S'ils dirigent le monde, c'est parce qu'ils sont les seuls à connaître comment invoquer les foliots, les djinns, les afrids et les marids, et les soumettre à leur volonté. Ceux-ci effectuent leur tâche sans que nous nous en rendions compte : le monde comporte sept niveaux, nous ne pouvons voir que sur le premier, alors que les démons peuvent prendre l'apparence qu'ils désirent sur celui-ci, voire même se rendre invisible.

Nathaniel a été choisi pour devenir magicien. Malheureusement, sa soif d'apprendre est contrariée par son maître, petit magicien insignifiant qui ne parvient qu'à invoquer les démons les plus basiques. Il décide donc d'apprendre seul. Cependant, cette connaissance trop profonde pour son âge lui joue des tours, puisqu'il contrarie un puissant personnage, Lovelace, lors d'une soirée, et scelui-ci l'humilie devant toute l'assemblée. Pour se venger, Nathaniel invoque Bartimeus, djinn puissant et rusé, pour dérober à Lovelace l'amulette de Samarcande. Bartimeus réussit sa mission, mais contrarie ainsi un important complot.

Le personnage de Bartimeus est tout simplement irrésistible : djinn bourré d'orgueil, capable à la fois de commettre les pires bourdes et de se tirer des situations périlleuses grâce à une capacité d'improvisation hors du commun, à la langue bien pendue et à la répartie qui fait mouche à chaque fois. Stroud revisite les grandes périodes de l'histoire en rendant les démons responsables de tous les rebondissements qui se sont produits. L'amulette de Samarcande est un roman jeunesse, mais il sera un délicieux divertissement pour les lecteurs de tout âge !
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Un premier tome dont je garde un très bon souvenir.
Le fait que le véritable héros de l'histoire ne soit pas l'humain mais le djinn est un peu déconcertant.

Mais l'humour souvent caustique de celui-ci est assez désopilant et rafraichissant.

L'intrigue est dynamique, sans être désordonné, le style correct.

Bref une lecture plaisante que je n'hésite pas à recommander aux adolescents.
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Je l'avais lu, étant ado, et j'étais tombée sous le charme de Prague à travers la lecture de ce livre. Entre autres ! J'avais énormément aimé l'histoire et, bien sûr, le(s) djinn(s) à l'honneur

En le relisant bien des années plus tard, devenue adulte, je n'y ai pas trouvé le même goût délectable (maturité oblige...), et la magie n'était plus aussi présente, mais Bartiméus, malgré tout, me plaisait toujours autant 😊
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Voici une trilogie addictive que je vous recommande vivement ! J'ai renoncé à de précieuses heures de sommeil tellement j'étais embarquée dans ce récit coloré, drôle et plein de rebondissements. Il y a tellement de choses à dire mais je me focaliserai sur trois points:
– l'univers décrit par l'auteur est facile à appréhender. le lecteur est plongé dans un Londres fictif où la population est subdivisée en deux catégories: les sorciers qui maîtrisent la magie (donc la politique et l'économie) et le reste de la population sous leur joug.
– les personnages sont bien dessinés. Nathaniel est celui qui n'a pas trouvé grâce à mes yeux même s'il est un des principaux protagonistes. Orgueilleux, arrogant, égoïste et irrespectueux, j'avais envie de rentrer dans le livre pour lui mettre une de ses paires de baffes ! Kitty intervient plus activement à partir du second tome: j'ai aimé sa gentillesse, son courage et sa détermination. le personnage que j'ai adoré est Bartiméus: sous ses airs de méchant djinn, c'est une créature drôle, astucieuse et pleine de malice qui jette un regard ironique et moqueur sur le monde. C'est un peu normal car des pouvoirs despotiques, des guerres et des machinations, il en a déjà vu tellement depuis des siècles.
– le style d'écriture est agréable, léger et plein d'humour. Les péripéties s'enchaînent rapidement avec beaucoup de rebondissements. Je n'ai pas senti de longueurs même si l'intrigue devient plus complexe au fur et à mesure des tomes. La fin est bien, honnête et à la hauteur du récit. Je reproche juste une chose à l'auteur : l'usage inutile et abusive des notes de bas de page! Un vrai massacre qui retournerait plus d'un auteur dans sa tombe. Il serait également judicieux d'avoir un répertoire qui décrit les différentes catégories de djinn.
Je pense que vous sentez mon enthousiasme et que vous n'avez qu'une envie : courir à la bibliothèque emprunter ces livres ou carrément acheter les acheter. J'ai juste oublié de préciser un détail important : cette trilogie est plutôt destiné à des adolescents à partir de douze ans.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Quand tout le monde lisait Harry Potter, moi je lisais d'autres sagas et trilogie. "La Trilogie de Bartiméis" fut l'une d'elles. C'est la couverture qui m'a plu en tout premier lieu, mais une fois la lecture commencé, je dois dire que j'ai immédiatement adoré ce djinn atypique.
L'univers créé ici par Jonathan Stroud vaut le coup. On est bien loin d'une magie traditionnelle avec des baguettes et des formules. Ici, c'est plutôt des rituels dangereux et l'asservissement de créatures qui est pratiqué.
Le personnage de Nathaniel est tout ce qu'il y a de plus antipathique alors que Bartiméus est tout simplement drôle. J'ai beaucoup son humour, ses sarcasmes son cynisme et d'ailleurs les notes en bas de pages apportent beaucoup à sa personnalité. du coup, avec Nathaniel, ils forment un duo original d'antihéros, ce qui n'est pas si courant !

Une adaptation cinématographique aurait pu être sympa, c'est dommage...
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Pour se venger de l'humiliation que lui a infligée Simon Lovelace, le jeune Nathaniel, apprenti magicien, invoque Bartiméus, djinn du quatrième degré, afin que le démon dérobe à son ennemi un objet magique beaucoup convoité, l'amulette de Samarcande. Malheureusement, le jeune garçon ne se doute pas que son envie de vengeance va le plonger au coeur d'un complot menaçant le gouvernement britannique…

J'ai lu la trilogie de Bartiméus il y a déjà quelques années, quand ces livres ont été traduits pour la première fois en français. J'avais adoré découvrir cet univers, et cette première impression ne s'est pas démentie avec cette seconde lecture.
L'univers que crée Jonathan Stroud est captivant du début à la fin. L'alternance des points de vue est intéressante. Bartiméus et ses commentaires sarcastiques m'ont fait sourire, et Nathaniel est à la fois attachant par sa détermination, touchant par sa naïveté, et absolument insupportable par son arrogance qui ne semble pas connaître de bornes.

En clair, un premier volume passionnant qui vous pousse à vous jeter immédiatement sur le suivant.
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hilarant... savoureux... Ce roman est un régal. Bartimeus est un djinn particulièrement rebelle, moqueur, odieux. En bref, une peste ! Et quand il est invoqué par un gamin de 14 ans avide de vengeance, il s'évertue à le faire enrager.
Cette première partie de la trilogie nous fait découvrir cet univers alternatif où des magie arrogants et imbus d'eux-mêmes dominent la plebe avec mepris, en s'appuyant sur le pouvoir de leurs démons.
L'histoire se passe dans un Londres alternatif, à travers lequel pointent quelques discrètes critiques de la société anglaise avec ses inégalités, le tout emballé dans un humour délicieusement mordant.
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