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sur 177 notes
Hospitalisée de longues semaines à New York, où elle vit avec son mari et ses deux enfants, la narratrice reçoit la visite de sa mère qui vient de sa campagne du Middle West. C'est là que, dans les années 70, Lucy a passé son enfance, dont la pauvreté laisse le lecteur pantois. La famille vivait dans une seule pièce, un garage, bien que le père et la mère eussent chacun un métier. On est loin du rêve américain ! Pendant les quelques jours de la visite de la mère, Lucy et elle évoquent les personnes qu'elles ont connues à cette époque. Les liens très distendus entre elles se resserrent peu à peu. Ce qui frappe dans cet excellent roman, c'est la simplicité de la narration, sa totale sincérité en apparence, qui nous porte à croire que ce roman n'est pas un roman, mais la confession de l'auteure elle-même. Conviction qui est renforcée par le fait que Lucy Barton se présente elle-même comme une écrivaine remarquée dès ses premiers textes. Suprême habileté de l'excellente auteure de Olive Kitteridge.
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Voici un court roman, un peu décousu, qu'on découvre en train de s'écrire. La narratrice parle d'elle, de son enfance, et surtout de sa mère venue lui rendre visite alors qu'elle était hospitalisée. Finalement, il s'agit beaucoup d'amour, pour sa mère, pour ses filles, et bien d'autres encore. Une voix totalement authentique nous parle à l'oreille, nous renvoie à nous-mêmes, et ça fait du bien.
Je l'ai tellement aimé que je l'ai lu deux fois, toujours avec autant de plaisir.
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C'est par le biais d'une série télévisée tirée de son roman "Olive Kitteridge" que j'ai rencontré et lu le premier texte d'Elisabeth Strout. J'avais été touchée par la beauté du texte, sa sensibilité et la grâce que l'auteur mettait à parler des choses ordinaires d'une vie, celle de son héroïne. J'ai donc "bondi" sur son deuxième roman et j'en suis ravie car j'ai retrouvé tout ce qui faisait le charme du premier.
Lucy vient de subir une intervention chirurgicale avec des complications. Elle vit à New-York et elle veut écrire. Elle est mariée et a deux filles qu'elle adore. N'ayant plus de contacts réguliers avec sa famille vivant en Illinois, Lucy a la surprise de retrouver sa mère à son chevet. Pudiquement, avec beaucoup de douceur et de précautions, un dialogue va se nouer entre la mère et la fille, un retour sur l'enfance pauvre, très pauvre de Lilly, son père qui a vécu les horreurs de la seconde guerre mondiale et est revenu différent, son frère pas comme les autres, sa conscience aigüe de ne pas être, elle aussi, comme les autres, marquée par la pauvreté familiale, un accès à la culture vis-à-vis de laquelle elle se sent toujours usurpatrice.
Lucy raconte aussi les liens qui se terminent : la mort du père, la mort de la mère, les soeurs dont on se sent toujours redevable, surtout elles n'ont jamais rien fait pour se sortir de leur statut social. Aux Etats-Unis, peut être encore plus qu'en Europe, l'accès à l'école, à la culture, est très difficile et les universités très coûteuses, n'aident en rien à combler le fossé entre ceux qui ont le pouvoir et/ou l'argent et ceux qui n'ont rien qu'une envie de devenir quelqu'un d'autre, chevillée au corps.
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Très beau portrait d'une femme qui a réussi à se déchirer des ses racines provinciales et surtout de la pauvreté dans laquelle elle est née. Après s'être installée à New York avec son mari, elle s'épanouit comme écrivaine. Un jour, elle doit être hospitalisée. Et après toutes ces années, elle revoit sa mère, qui est venue au chevet de sa fille. La confrontation est émouvante, un peu difficile par moments, mais souvent drôle. Elles parlent du passé, de personnes qu'elles ont connues dans le temps. Mais l'essentiel c'est qu'après toutes ces années et malgré la distance, l'amour est resté. Un livre aucunement sentimental et écrit avec un style poétique et raffiné.
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Ce roman très bien écrit m'a mise mal à l'aise et en colère
devant ces taiseux qui n'arrivent jamais à dire leur amour et qui n'en voient pas l'utilité,
devant ce parent qui élève son enfant dans la misère affective la plus totale, et ne se souvient pas, ne veut pas (ne peut pas?) se souvenir, banalise la maltraitance et ainsi maltraite à nouveau,
devant ce que la réussite coûte en trahison familiale pour avoir osé faire autrement, refusé de reproduire…
Et pourtant cette mère est venue, et pourtant quand elle prononce le surnom de sa fille tout est (presque) effacé
L'amour prend de ces chemins parfois…
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J'ai beau avoir attendu quelques jours après la fin de ma lecture pour rédiger cette chronique, je suis bien en peine pour vous donner un avis éclairé et précis sur ce roman car je cherche toujours le sens qu'il veut véhiculer... Probablement, peut-on dire que je suis totalement passée à côté...

Pourtant, l'idée de base du roman est intéressante : une femme issue d'une famille très pauvre, qui a réussi et s'est éloignée de ses parents, renoue avec sa mère à l'occasion d'une maladie. Les deux femmes vont profiter de l'intimité de la chambre d'hôpital et de l'incertitude qui pèse sur la santé de Lucy pour se confier, pour oser se dire, mais parfois toujours à demi-mot, des choses, pour exprimer des sentiments et des émotions.

Mais Lucy Barton ne m'a pas touchée. Il y a dans le de ce roman une naïveté, une innocence qui dénote face à l'âge de cette femme lorsqu'elle décide de raconter sa vie. Car Lucy Barton est aussi écrivain. Alors elle se dit qu'elle va raconter cette expérience avec sa mère, et nous embarque par la même occasion dans une réflexion sur le métier d'écrivain... Mais là encore, je n'ai pas saisi l'intérêt et me suis demandée au final à plusieurs reprises ce qui pouvait relever de la fiction et ce qui était autobiographique...

Au final, Je m'appelle Lucy Barton m'a fait l'effet d'un puzzle avec ses morceaux mis les uns à côté des autres sans que je comprenne leur logique d'emboîtement.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Dans une chambre d'hôpital, mère et fille se côtoient. Eloignées l'une de l'autre depuis plusieurs années, elles renouent en quelques instants une relation intense et complexe. L'atmosphère est douce, calfeutrée, propice aux confidences qui pourtant se retiennent, perdues dans un babillage indiscret. Les secrets sont là, on les devine. Quelques bribes de souvenirs les dessinent, mais pas davantage. On les approche, on les survole, sans jamais les connaître. Les reproches se perçoivent aussi. Ces reproches que l'on traîne - boulets de l'enfance, socles d'une construction intime. Ces reproches que l'amour parvient à gommer ou, tout du moins, amoindrir.
C'est un roman sur les imperfections. Personnelles : les siennes, celles des proches. Sociétales : le regard des autres - ceux qui se croient supérieurs, le poids des convenances, la pauvreté, la différence, l'exclusion. C'est un écrit sur la dignité et l'amour.
« Raconte encore. »
« Maman, parle-moi »
Lucy écoute. La voix de sa mère la berce. La console. Elle s'y accroche, s'y perd. Tout semblait si dur, si injuste. Néanmoins, peu se révèle, laissant le lecteur dans l'expectative. Reste une impression d'inachevé, un petit manque de profondeur. Certes les sentiments sont habilement décrits et la psychologie des personnages finement exprimée, mais trop d'interrogations demeurent en suspend.
Dans cette chambre, une mère et sa fille malade discutent, le lecteur est à la porte, il ne sera jamais vraiment invité à entrer.

Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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Lucy Barton est hospitalisée à la suite d'une opération de l'appendice lorsque sa mère, qu'elle n'a pas vu depuis des années, lui rend visite. c'est l'occasion pour elle de se replonger dans ses souvenirs d'enfance, de faire le point sur son mariage, son travail, sa relation avec sa famille et notamment avec sa mère.

Les tabous et les non-dits sont au coeur de ce roman et démontrent à quel point notre enfance pose réellement les bases pour construire notre vie d'adulte.
On voit que le solitude et l'indifférence dont a souffert Lucy la poussent, une fois adulte, à vouloir se faire aimer de tous et à tomber "amoureuse" de tout ceux qui lui montre un peu d'intérêt.

Si ce récit introspectif se lit avec beaucoup de facilité grâce à des chapitres courts et des dialogues assez nombreux et si la quatrième de couverture avait tout pour me séduire (Salué comme un chef d'oeuvre par la critique littéraire aux États-unis!), malheureusement, ce roman, pour moi, ne tient pas toutes ses promesses.
En effet, j'ai eu le sentiment que l'auteur évoque plus les voisins de Lucy que l'enfance de Lucy elle même. Et que les différents sujets traités ne sont pas suffisamment développés, par exemple l'épisode du Pick-up ou la relation de Lucy avec ses propres enfants, bref on survole sans jamais vraiment approfondir.

Finalement, je n'ai pas été séduite par cette lecture, qui n'est pas désagréable mais un peu plate et ennuyeuse selon moi.
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C'est la lecture d'Olive Kitteridge, du même auteur qui m'a incitée à lire "Je m'appelle Lucy Barton". Inutile de dévoiler l'intrigue car de toutes façons, ce n'est pas l'essentiel. J'ai une fois de plus adoré car on a l'impression de devenir une proche de la narratrice, voire même par moments, d'être la narratrice car tout parle de moments de vie, subtils, profonds et marquants que nous avons tous et toutes plus ou moins vécus, à des degrés divers. Nous devenons des invitées et l'oreille attentive de secrets personnels. Cette intimité m'a séduite. Elisabeth Strout évoque les rapports compliqués entre une fille et sa mère, l'impossibilité de dire "je t'aime" de toucher, le décalage d'une fille d'un milieu modeste, de la campagne américaine, propulsée dans le monde littéraire de New York. Tout est si bien exprimé. Les mots sont précis, coupent comme un scalpel, caressent comme une plume. On passe du sourire à l'émotion et on en redemande. C'est fin, tendre, troublant... Je recommande.
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Décevant. Et très très loin du génial "Olive Kitteridge"
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