Dans une chambre d'hôpital, mère et fille se côtoient. Eloignées l'une de l'autre depuis plusieurs années, elles renouent en quelques instants une relation intense et complexe. L'atmosphère est douce, calfeutrée, propice aux confidences qui pourtant se retiennent, perdues dans un babillage indiscret. Les secrets sont là, on les devine. Quelques bribes de souvenirs les dessinent, mais pas davantage. On les approche, on les survole, sans jamais les connaître. Les reproches se perçoivent aussi. Ces reproches que l'on traîne - boulets de l'enfance, socles d'une construction intime. Ces reproches que l'amour parvient à gommer ou, tout du moins, amoindrir.
C'est un roman sur les imperfections. Personnelles : les siennes, celles des proches. Sociétales : le regard des autres - ceux qui se croient supérieurs, le poids des convenances, la pauvreté, la différence, l'exclusion. C'est un écrit sur la dignité et l'amour.
« Raconte encore. »
« Maman, parle-moi »
Lucy écoute. La voix de sa mère la berce. La console. Elle s'y accroche, s'y perd. Tout semblait si dur, si injuste. Néanmoins, peu se révèle, laissant le lecteur dans l'expectative. Reste une impression d'inachevé, un petit manque de profondeur. Certes les sentiments sont habilement décrits et la psychologie des personnages finement exprimée, mais trop d'interrogations demeurent en suspend.
Dans cette chambre, une mère et sa fille malade discutent, le lecteur est à la porte, il ne sera jamais vraiment invité à entrer.
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