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Issu d'une famille prospère et aimante, Hubert Lessac a tout pour être heureux. Mais, des mondanités alcoolisées aux jeunes filles volages, le jeune homme perd pied, brisant le rêve de son père, à savoir reprendre l'entreprise familiale. Heureusement, Louise l'a sauvé, le ramenant dans le droit chemin. Se passionnant pour l'aviation, il obtient son brevet de pilote. Mais, la France entre bientôt en guerre, séparant les deux amoureux. Hubert passe d'observateur à chasseur à bord d'un Spad, risquant sa vie tous les jours mais aussi accumulant les trophées et devenant un héros de la nation, allant jusqu'à apparaître dans les journaux. Voyant cela, Louise, tremblant de le savoir ainsi en danger de mort, rompt avec lui. Hubert n'a alors plus l'envie de vivre et veut mourir à bord de son Spad...

Avec La patrouilles des invisibles, Olivier Supiot rend hommage à tous ces hommes engagés, bien malgré eux, dans cette guerre. Cet album est divisé en quatre parties bien distinctes. Un premier chapitre consacré à Hubert Lessac, un aviateur qui, après une peine de coeur, veut mourir ; un second au cours duquel l'on fait connaissance avec les poilus, notamment un certain Titan, qui l'ont sauvé des flammes et qui vont l'introduire au sein de la patrouille des invisibles ; cette même patrouille que l'on suivra ensuite jusqu'à la fin de la guerre. L'auteur dresse une galerie de personnages attachants, que ce soit Lessac ou Pierrot, et met en avant les conditions de vie si pénibles, le désarroi de ces soldats et l'absurdité de la guerre. Mélangeant couleurs directes et gouaches, Olivier Supiot nous plonge véritablement au coeur des ténèbres. L'on ressent la peur, l'horreur, la mort. Les tons sépia ou ocre, le rouge sang, collent parfaitement à cette sombre période. Un bleu ciel et des tons plus clairs pour les flashbacks. Des planches soignées et travaillées.
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Hubert Lessac est pilote d'avion durant la première guerre mondiale. On retrouve des personnages écorchés vifs, désabusés, comme dans une grande partie de la littérature concernant cette période de l'histoire, mais ici, Supiot utilise avec talent le support de la couleur pour nous raconter son histoire et lui donner une grandeur est une atmosphère tragique et violente comme avec ces ciels où le jaune rencontre le bleu, où le rouge vient enflammer tragiquement l'image ou l'ambiance jaunâtre embrumée nous englue dans la laideur du champ de bataille.
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Hubert Lessac est aviateur. 25 ans, 19 victoires, il est chasseur dans l'armée de l'air française. Il cumule les succès et deviens figure de propagande. Mais son seul amour, Louise, par une lettre le quitte. Il veut mourir. Lors d'un combat aérien son avion s'écrase. Il est blessé. Il est récupéré par des poilus qui vont tout faire pour le ramener à l'"arrière".
L'enfer des tranchées et ses horreurs avec un titan, bagnard enrôlé en première ligne pour gagner sa liberté.
Les planches sont sombres et les visages imprégnés par cet enfer.
Un roman graphique puissant et captivant qui se termine par un carnet de recherche et de croquis pour faire durer le plaisir.
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Une très belle découverte sur un thème de bande dessinée assez utilisé, la première guerre mondiale. Il y a un peu de Capitaine Conan, de combats aériens et de destins cassés dans cas pages colorées. Ce qui change, c'est le dessin, magnifique, pastel et couleurs, vapeurs et planches à couper le souffles.
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Avec la Patrouille des invisibles, Olivier Supiot signe un album consacré à des hommes engagés corps et âmes dans la grande guerre. Construit en quatre chapitres, cet album nous immerge dans cette tragédie totale, dans les airs d'abord puis sur terre, en suivant les péripéties d'une escouade maudite.

Le premier chapitre, intitulé « la chute de l'ange » nous entraîne sur les traces d'Hubert Lessac, un talentueux aviateur aux 19 victoires, devenu par ses loopings meurtriers un »héros pour toute la nation« . Revers de la médaille, il est victime de son succès en étant le « jouet de la propagande« . Mais le pire est à venir : à la suite d'une terrible nouvelle, Hubert ne souhaite rien d'autre que la mort, lui qui n'a cessé de jouer avec durant ses heures de vol. En croisant deux fokkers (avions allemands), il récite le Notre père et son avion s'écrase…

Chapitre deux, la silhouette de la couverture nous fait face cette fois-ci. La BD prend alors un tournant : elle s'éloigne de l'histoire d'amour pour se tourner résolument vers l'horreur monumentale des champs de bataille, pleine « de sang et de boue« . Hubert est secouru par deux poilus et introduit au sein de la patrouille des invisibles, constituée d'être étonnants au « dérisoire destin« . L'eux d'eux, Titouan Kerzadec, « une montagne de près de 120 kilos« , ressort clairement du lot :

Avec Kerzadec, surnommé « Titan », Supiot dessine un personnage sombre, un impressionnant « pourvoyeur de mort » presque invisible aux yeux de ses ennemis : c'est l'inquiétante silhouette qui illustre la couverture. Titan m'a fait penser au très bel album Paco les mains rouges de Vehlmann et Sagot.

Chapitre trois : la patrouille des invisibles part rejoindre le reste de sa troupe, quelque part « dans les ténèbres » et le dernier chapitre, intitulé « cauchemar« , va nous révéler le triste sort de cette poignée d'hommes.

Cette BD impressionne par la force des dessins dont certains nous explosent à la gueule comme les obus de cette guerre sur les champs de bataille. Par l'intermédiaire du jeune aviateur couvert de gloire, le lecteur va suivre des trajectoires plus anonymes, frappées de plein fouet par l'absurdité de cette guerre.

Au cours de ma lecture, j'ai été surprise par les partis pris de l'auteur : j'ai regretté, en petite midinette que je suis, d'être stoppée dans cet élan prometteur du premier chapitre. Et quelques péripéties m'ont semblé un poil arrangées, voire alambiquées, au profit de la guerre dévoreuse de chair humaine qui demeure le fil directeur de tout l'album. En fait, j'ai eu l'impression que l'album passe en revue toute une galerie de personnages sans vraiment approfondir leur trajectoire, ce qui donne plusieurs parcours qui, s'ils sont liés indubitablement, partent dans plusieurs directions. Je n'ai pas eu le temps de vraiment m'attacher à un seul de ces personnages et cela m'a gênée. Peut-être que cette patrouille des invisibles aurait mérité un second tome ? Ce qui aurait permis de davantage creuser l'histoire de chacun de ces personnages hauts en couleurs. Ceci dit la fin reste ouverte, une suite peut se profiler à l'horizon…

Les dessins d'Olivier Supiot sont très soignés, à l'image de ces croquis surprenants de gueules cassées. le travail sur les couleurs est impressionnant : du rouge pour évoquer la mort qui rôde mais qui renvoit aussi à la passion amoureuse. Des ciels bleus magnifiques comme écrins aux batailles d'avions. Et des couleurs plus sombres pour les tranchées, quoique sa palette soit plutôt généreuse (et moins manichéenne que mon propos le suggère !). Bref, pas mal de planches spendides ! (vous pouvez lire le début de l'album sur le site de Glénat). A mentionner, un cahier graphique qui nous fait partager le travail très méticuleux de Supiot, mais qui est un peu court à mon goût (le cahier pas le travail !). Des dessins très expressifs qui évoquent la peinture, à de nombreuses reprises.

Un travail tout en finesse pour évoquer les atrocités de la grande guerre. Un album qui permet de se remémorer la cruauté de ces années, au plus près de simples soldats qui essaient de sauver leur peau.
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La patrouille des invisibles nous replonge dans l'horreur des champs de bataille de la Première Guerre Mondiale. Il est vrai que j'ai lu de nombreuses bandes dessinées traitant de ce sujet et j'en suis plutôt gavé. Il y a toujours cette boucherie sans nom dans une guerre totalement absurde. Je ne retiens rien d'autres de nouveau.

Cela fait partie du devoir de mémoire nationale car cette guerre a couté la vie à plus d'un million de nos compatriotes. Des villages entiers ont été rasés de la carte. On ressort de cette lecture totalement vidé de nos forces. Nos petits problèmes quotidiens ne sont rien en comparaison de ce qu'on vécut les poilus.

Le dessin est assez approximatif. Je n'ai pas aimé ce style graphique bien que l'auteur a joué sur des effets qui rendent bien notamment au niveau des couleurs. Il y a une ambiance tourmentée qui est rendu. Pour le reste, il faut être un passionné de guerre et d'histoire. Cela fait déjà 100 ans !
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Ce qui m'a tout de suite séduite, outre le fait que cela se passe encore durant la Première Guerre Mondiale (je suis irrécupérable), c'est la qualité des dessins d'Olivier Supiot. Dès la couverture, j'ai été éblouie par le graphisme, les coloris utilisés et surtout la précision dans le travail de la couleur, qui se retrouve dans toutes les pages de l'album.
Dans La Patrouille des Invisibles, on découvre en quatre chapitres une galerie de personnages très différents que seule une guerre peut réunir. Entre le romantique Hubert, l'optimiste Grévois ou encore l'impitoyable Titouan dit « Titan », un lien indéfinissable se créera aussi fort et destructeur que le conflit lui-même.
De plus en plus de livres ou encore de bandes dessinées mettent en avant l'horreur de cette guerre en apportant des témoignages poignants, même dans des récits fictifs. Ce livre en est encore un bel exemple en traitant notamment d'un sujet assez méconnu, celui des prisonniers que l'on envoyait au combat contre une remise de peine. Déjà évoqué dans Notre-Mère la Guerre (voir mon article La Première Guerre Mondiale en BD), ce thème est justement mis en avant dans cet album, mettant bien en lumière la cruauté des hauts responsables de guerre, prêts à tout pour sacrifier des Hommes au nom de leur idéologie.
Un superbe album qui m'a totalement séduite par la qualité de son propos et surtout par les illustrations qui le mettent bien en valeur. Une belle découverte, que je ne regrette pas!
Lien : http://lalydo.com/2014/12/la..
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C'est l'histoire d'un jeune pilote qui se fait enrôler pendant la première guerre mondiale. L'histoire n'est pas très originale, mais elle est rythmée par les lettres que le protagoniste échange avec sa belle et les dessins sont vraiment agréables. Cette BD se lit très vite, et même si on n'en sort pas transformé, on passe un bon moment de lecture.
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Hubert Lessac est un aviateur prodige qui entre en guerre dans un combat aérien. Il fait une chute de très haut mais s'en sort miraculeusement. Il est sauvé par une patrouille avec qui il va essayer de survivre face à l'horreur de la guerre...
La technique utilisée pour dessiner est l'aquarelle, les couleurs les plus utilisées sont des couleurs froides comme le bleu, et au contraire du marron, du noir pour représenter le feu, la destruction, la fumée dans l'air. Pendant les flash-back, les couleurs utilisées sont souvent des couleurs claires quand Hubert pense à sa famille. Je pense que les couleurs sont très bien choisies car les couleurs chaudes et froides provoquent un contraste qui attire nos yeux autant sur les personnages que sur l'arrière-plan.
J'ai aimé suivre cette aventure d'Hubert Lessac, car ce livre reflète bien les sentiments que ce soit pour Hubert, la patrouille ou pour les ennemis, et dépeint bien les conditions de vie désastreuse des soldats en de forts passages, très intéressants. Mais je pense qu'il serait déconseillé à un plus jeune de le lire car cela pourrait être trop choquant pour lui.

Rayane Bekkar.
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