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EAN : 978B089DSZLG4
91 pages
(28/05/2020)
4.75/5   8 notes
Résumé :
« Il était parti il y a bien longtemps maintenant, cet être qui la chérissait... Un matin, elle s’était réveillée et il n’était plus là. Aucune question n’avait été autorisée. Le mot "papa" banni à tout jamais de son vocabulaire. Il avait fallu se taire et continuer de vivre sans lui. Sans son amour. Comme s’il n’avait jamais existé. »Ce recueil de nouvelles et de poèmes mêlés, intimement liés, nous raconte la vie. Qu’elle soit peinte en rose, en bleu, en noir…De sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
EN général, les recueils sont uniquement fait de nouvelles ou de poésies, mais je n'en ai jamais lu un qui assemblait les deux. J'ai trouvé ce mélange très intéressant de par sa construction et son enchaînement. La plume de l'auteure n'y est pas étrangère, cela va de soir, mais, passer d'une nouvelle à un poème, ou l'inverse, toujours en ayant le fil conducteur des blessures enfantines.

Vous savez, ces blessures qui sur le coup nous marquent, mais pour lesquelles ont dit souvent qu'en grandissant elles disparaîtront ! Mais est-il seulement possible qu'elle disparaissent ? Au mieux, elle s'atténuent avec les années qui passent, mais jamais elle ne disparaissent.

Malgré tout, l'auteure a su nous montrer que l'espoir est un sentiment qui nous est permis, peu importe la douleur, peu importe la profondeur de la blessure, il y a toujours une petite lumière au bout du tunnel. Il n'est pas impossible de l'atteindre, le chemin est juste parfois très long pour y parvenir, mais cette lueur est bien réelle.

C'est assez poignant à lire, mais c'est également très plaisant de se laisser aller à cette découverte, de laisser cette lueur d'espoir illuminer le chemin que nous parcourons entre le moment où nous débutons ce livre, et celui où nous le refermons en arrivant à la fin. Finalement, je trouve qu'il agit un peu comme un baume, celui qui apaise, celui qui peut également montrer la voix de la guérison, celui qui chasse les mauvais rêves ou les sombres pensées.

Honnêtement, je n'aurais pas été contre des pages supplémentaires, mais je m'en contente, et pour contrer ce manque, eh bien je le relirai dans son entièreté sans hésiter.
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Le commentaire de Lynda :

Ces petites nouvelles se lisent rapidement, chacune se termine par un poème, mais on peut dire que même en dehors de ces poèmes, les mots sont remplis de poésie.
Dans certaines nouvelles, on sent la tristesse, le manque de celui qui est parti, l'espoir de son retour.
Chacune des nouvelles nous montre que les blessures de l'enfance, laissent une trace indélébile dans le coeur de l'enfant, qui grandit avec des séquelles émotionnelles. Mais elles nous montrent aussi qu'il y a toujours de l'espoir, une toute petite étincelle rallume le feu de la vie, et ramène le bonheur.
Le tout est écrit avec des mots remplis de douceur, je pourrais un peu comparer ce livre à un papillon qui se pose tout doucement apportant l'espoir, séchant les larmes, adoucissant la vie de tous les jours, ou encore ces mauvais rêves récurrents qui continuent à hanter les nuits.
Une image, une peinture, une chanson, tout lui rappelle celui qui est parti... Mais une image, une peinture, une chanson, lui rappelle qu'il y aura toujours de l'espoir.

Note: quelle couverture sublime, j'adore!
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Merci a l'auteure pour sa confiance, j'ai passer un bon moment, je n'ai pas l'habitude de lire ce type d'ouvrage mais j'ai été conquise.
J'ai trouve le mélange nouvelles et poésie très intéressant.
L'auteure à une belle plume, on sent le vécu dans ses histoires.
Certaines histoires sont assez poignantes, elles sont aussi pleines de tristesse et d'espoirs.
C'est écrit avec des mots remplis de douceurs.
Je vous le recommande si vous voulez passez un bon moment.
La couverture est aussi magnifique.
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Ce recueil de nouvelles et de poèmes très bien écrit sonne tout simplement juste, dans un monde en perte de repères, d'émotions et de sensibilité.
Il cible avec justesse les maux de notre société : violences physiques et psychologiques, mépris, individualisme.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Bouche bée, je contemplais l'océan de l'intérieur, palais magique dont l'eau est le gardien sacré.
Ce n'était ni bleu, ni noir, mais un mélange infiniment subtil des deux couleurs, comme si j'étais entrée dans le tableau d'un peintre fou mêlant habilement ses deux tubes de gouache pour y dissimuler la rose intruse. Mais l'intruse que j'étais n'avait que faire d'être effacée sous les coups de pinceau. Elle ne demandait qu'à se fondre dans l'immensité bleu noir, en devenir partie intégrante.
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Blottie là dans le noir, elle avait longtemps imaginé, alors qu’elle était petite fille, que c’était le sang d’un mort caché quelque part, et qui coulait, et qui coulait. Inlassablement. Un mort qui ne tarderait pas à se réveiller d’outre-tombe et à lui empoigner le bras de sa main décharnée pour l’entraîner à jamais dans les flammes de l’enfer, là où était sûrement sa place...
Elle, la méchante fille.
Pas sage. Fautive. Rebelle. Insoumise.
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Non, ce n’était pas l’absence de bruit qui m’oppressait. C’était dans l’air, comme une fumée invisible, tout autour de moi, et qui s’infiltrait malgré moi dans mes poumons, dans l’oxygène que j’étais contraint d’inspirer, contaminant les parois de mes narines, de mon palais, jusqu’à la surface de ma langue. Un effluve à la fois doucereux et tenace. Âpre et métallique.
Comme une odeur de sang…
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Une ribambelle de cartons de toutes tailles, entrouverts ou fermés, étaient entassés là, de façon si désordonnée que cela semblait presque un miracle que tout tienne ainsi en place, comme figé dans l'espace et le temps, comme si aux cartons aussi il était interdit de dévoiler quoi que ce fût.
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Ses yeux émeraude balayaient la rue de long en large (...) Quand tout à coup, elle entendit une voix. Une voix fluette d’enfant. Une petite fille qui criait de joie en se tournant vers la personne qui l’accompagnait : sa maman probablement… ou peut-être sa mamie ? (...)
La fillette faisait de grands gestes ; elle montrait quelque chose au loin, et cela semblait l’émerveiller. Suivant du regard les mouvements de l’enfant, Madame Oldega comprit soudainement ce qui la ravissait. Au centre du rond-point, à l’autre bout de la rue, le grand arbre de Noël avait été installé (...)
Bien au chaud dans sa parure de laine, la vieille dame se surprit à sourire en apercevant le bel arbre lumineux. Noël : tant de souvenirs… (...)
De longues boucles dorées, un petit sourire d’ange, une voix enfantine qui rit et s’exclame : « Oh Mamie, je pourrai t’aider à faire la bûche de Noël ? Dis, tu me montreras ? Dis, tu m’apprendras ? Oh Mamie, quand est-ce qu’on fera le sapin ? On pourra mettre la guirlande rose ? Et la bleue ? Et la jaune ? Et le père Noël sur sa balançoire dorée ? » Des questions par milliers. Débordantes de joie et d’impatience !
Alors qu’elle s’apprêtait à rire, ce qui arrivait si peu souvent, Madame Oldega toussota plusieurs fois, laissant s’échapper dans l’air glacé l’empreinte vaporeuse de son souvenir…

{citation de la nouvelle "Une lueur dans la nuit")
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