Les fleurs ne parlent pas

🌷chronique🌷

-On se voit ce soir?

Je ne sais pas. Je vais peut-être rester là. Rester la cachée dans les fleurs. Au milieu des fleurs. Au coeur des fleurs. Au niveau des fleurs . Rester là auprès des femmes. Au milieu des femmes. Au coeur des femmes. À l'échelle des femmes. Je vais plutôt rester là à écrire aux femmes-fleurs…

-On se voit toujours ce soir?

Je ne sais pas. Je vais peut-être encore pleurer pour les femmes, sur les fleurs, avec les femmes-fleurs . Gâcher mon temps à revoir encore et encore, ce qui les tue, ceux qui les tuent, tout ce.ux qui les tordent, les brisent, les froissent, les font disparaître…Je vais encore pleurer, c'est certain. Être en colère aussi. Être en compassion, évidemment…

Notes à moi-même: pourvu que je vive à pairidaiza. Pourvu que j'y reste de jour comme de nuit, de joie comme de colère, d'amour comme de rage, je veux être là-bas. À Pairidaiza où la sororité existe, pousse, transforme, inspire, jaillit, empouvoirise…

-On se revoit quand?

Bientôt…Quand l'hiver sera fini, quand l'humanité aura pris de bonnes résolutions, quand l'inspiration reviendra, quand l'art m'aura libérée. Quand les femmes-fleurs arrêteront de mourir, quand les fleurs seront tranquilles, quand les femmes feront voir leur soleil…
Ou jamais…Il faudra demander à l'invisible, aux choses incomprises, à la couleur pluie, à l'obscurité, aux terrifiants, à la perfection, leurs nouvelles quêtes…

Dimanche 25 décembre: c'est un jour magique. C'est #dimanchesororité aussi. C'est l'occasion parfaite pour faire des voeux, pour penser à elles, à l'Art, à la poésie. le jour idéal pour donner lumière à une artiste formidable: Natacha Birds. Un jour à faire des déclarations douces et roses pour ce livre qui déploie des ingéniosités colorées pour parler de la condition féminine, pour donner corps à l'onirisme, pour faire éclore la créativité, pour croquer la révolution d'amour. Tant de beautés dans ces pages. Tant d'émotions. Tant de nuances éclairées…

Puisque la position du soleil est bonne, je voudrais offrir un bouquet de fleurs 💐 et quelques mot-douceurs à cette femme extraordinaire pour la puissance évocatrice et le silence multicolore qui s'épanchent directement aux coeurs. Et dans mon coeur, il y eu une étrange poussée, et dans ma tête, une nouvelle fenêtre…Je suis encore sous le charme de cette danse virevoltante de ces fleurs qui ne parlent pas mais donnent sans compter…J'écoutais et accourrais à leurs tourments et leurs resiliences et ce fut une révélation! Un dialogue d'amour nouveau, espérant, éloquent, floral, pictural, souriant, tendre, solidaire…

Non. On ne se verra pas ce soir. Désolée, je vais aller arroser mon soleil et celui de mes Soeurs. Faire connexion avec la plénitude, avec le trait d'union, avec la vérité nue. Je veux m'unir, aujourd'hui, au langage des femmes-fleurs…Voilà, ce que je faire ce soir, et demain, et après-demain, et tous les jours qui suivent…

Note à vous qui lirez ceci: chaque page est sublime. SU-BLI-ME! Un roman graphique énergisant et euphorisant que je vous conseille d'aller effeuiller, faire parler, et (vous) offrir!
Lien : https://fairystelphique.word..

Je connais et suis le travail de Natacha Birds depuis des années maintenant, toujours très touché par le regard graphique qu'elle pose sur le monde et surtout séduit depuis longtemps par le travail de vidéaste qu'elle compose avec beaucoup de poésie. Je la connais d'ailleurs d'abord par ce pan-là de son oeuvre, qu'elle a maintenant arrêté pour se consacrer à d'autres projets comme la peinture ou le café qu'elle a ouvert à Périgueux.

Je connais donc depuis longtemps, aussi, la figure de la femme-fleur qui habite son travail et qu'elle explore, explique, raconte, décortique, image, poétise ici... C'est comme une bible fleurie qui viendrait raconter l'origine de la créativité de Natacha Birds.

Les fleurs ne parlent pas est un gros roman graphique, avec beaucoup plus d'images que de texte, et je trouve que c'est l'équilibre qu'il fallait. D'abord parce que, je l'avoue, je n'ai pas été totalement séduit par l'écriture de l'autrice. Très lyrique et soignée, elle m'a semblé parfois tellement tirée vers le poétique que c'en était forcé. J'aurais voulu plus de narratif, plutôt que de belles images à chaque phrase qui en atténuaient la puissance. C'est dommage qu'on ne l'ait pas poussée à alléger son texte en ce sens alors qu'il est très beau et habité d'un très fort potentiel. J'entendais presque sa voix le lire parfois. Peut-être qu'il aurait très bien correspondu au médium de la vidéo, mais moins au format livre.

Ensuite, par contre, parce que j'ai très sincèrement adoré l'univers graphique du livre. Ses nombreuses pages souples en font une sorte de gros grimoire rempli de femmes, de fleurs et de femmes-fleurs qui prennent vie sous des formes multiples. Carnet de croquis, petites bandes dessinées, peintures et dessins pleine page, aquarelles et dessins digitaux, crayonnés et grands aplats de couleurs... Cette diversité rend le livre très riche et très très immersif.

Les fleurs ne parlent pas mais vivent dans cet ouvrage une liberté créative et inspirante qui m'a, comme le reste du travail de Natacha Birds, beaucoup touché. Elle aborde en filigrane de nombreuses thématiques avec une certaine légèreté, en tout cas subtilité : les relations toxiques, l'amour, la liberté, le désir, l'affirmation de soi. Très belle lecture pour rêver de fleurs et d'être soi.

« Je ne suis ni une fleur, ni une femme. Mi-fleur, mi-femme. » À propos de cette affirmation, Natacha Birds s'interroge : « Est-ce que d'autres femmes ressentent la même chose ? »

Son roman graphique, « Les fleurs ne parlent pas » est un femmage aux femmes-fleurs, entre émancipation et entraves, entre dépendance et peur des hommes, entre compétition et sororité.

Prenant la forme d'un journal, ce livre invite au voyage intérieur. Il s'adresse aux âmes qui saignent devant le journal télévisé, qui aident les escargots à traverser les jours de pluie, celles qui souhaitent qu'il y ait « plein de fleurs » et qu'il n'y ait « plus de prédateurs de terreur ».

Les fleurs ne parlent pas, non. Les femmes-fleurs aussi sont muselées. Femmes comme fleurs sont soumises à des injonctions de beauté, considérées comme fragiles et perdent leur valeur quand elles fânent avec le temps.

Les femmes-fleurs de Natacha Birds ont les glandes mammaires florissantes, des quadriceps en forme de pétale de tulipe. Dépouillées de leurs vêtements, sans visages, elles nous représentent toutes. « La nudité est un langage universel qui gomme la richesse, l'origine, la religion. Elle vise l'intemporalité, atteint l'égalité. »

Si toi aussi tu es une femme-fleur, si toi aussi tu tends vers le soleil dans ce monde fait d'ombre et de peur, tu sais ce qu'il te reste à faire. Car « [e]n se rassemblant, les femmes-fleurs unissent leurs énergies, composent des bouquets et se protègent les unes les autres. »

Voilà des années que j'aime suivre le travail de Natacha Birds, que son univers et surtout ses femmes fleurs me fascinent.

Grâce à cet ouvrage, j'ai pu entrer dans l'intimité de Natacha Birds, voir comment sont nées ses fameuses femmes fleurs à travers tout un tas d'émotions et de couleurs.

L'ouvrage en lui-même est superbe. Même si j'aurai préféré une couverture en dur, c'est un très bel objet livre qui embellit ma bibliothèque.

Toutes les couleurs choisies par Natacha sont saisissantes. J'aime chacune des illustrations de ce roman graphique.

Je pensais me retrouver face à un genre de Book représentant les oeuvres de Natacha, mais c'est en fait bien plus que ça, on entre vraiment dans son intimité car elle partage avec nous des croquis, des pensées, des musiques etc. Tout est superbement bien pensé, ça ne se feuillette pas, ça se lit dans l'ordre des chapitres afin de se laisser submerger par toutes les émotions ressenties par Natacha au fil des jours. Solitude, amour, nous allons tout vivre avec elle et ces femmes fleurs.

Un ouvrage magnifique qui ne peuvent que ravir les fans de Natacha Birds.

"Je soulève le voile et fais naître des allégories.
Les femmes fleurs sont des pensées, des notions,
des cheminements de l'âme, un passage presque obligé."

Natcha-artiste, Natacha-fleuriste,

Merci pour ce bouquet d'émotions, de douceur et de réflexions. Grpace à ton recueil graphique, tu fais fleurir en chaque femme une part de confiance, d'amour de soi et de liberté. Merci de t'exprimer, à travers peintures et pensées, pour toutes ces femmes-fleurs qui ne parlent pas.
Tu as éveillé dans mon corps un jardin que je ne soupçonnais pas, et j'ai ressenti au cours de ma lecture cette sensation de floraison en moi, ces milliers de fleurs s'épanouissant au niveau de mon estomac.
Tu n'es pas une simple artiste, tu es une magicienne, une poétesse.

Merci pour cet instant de douceur qui m'a fait du bien au coeur.