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Critique de Allantvers


Les témoignages sur le vif de la réalité de la guerre ont ceci de plus par rapport aux fictions plus tardives ou aux livres d'histoire qu'ils réduisent la distance à l'événement et apportent une possibilité de perception presque charnelle d'un vécu de l'intérieur. Ainsi en est-il par exemple de "Seul dans Berlin" de Hans Fallada, ou "les Croix de bois" de Dorgelès, qui participent à un ancrage profond dans la mémoire permettant de ne jamais oublier.

"Le pianiste", écrit en 1945, publié en 1946 en Pologne, écarté par les autorités d'alors puis réédité cinquante ans plus tard en Europe, s'inscrit dans cette veine. Récit hallucinant des années de survie dans l'atrocité du guetto de Varsovie de Wadislaw Spilzman qui subit l'asphyxie progressive du guetto, voit disparaitre sa famille, se cache des années durant et sera sauvé en dernier lieu par un Juste, sous officier allemand opposé aux nazis, ce texte factuel, presque froid, que l'on sent rédigé dans un besoin de délivrance, se lit les yeux écarquillés d'horreur et le coeur saignant.
Une lecture indispensable, autant que le film poignant qui en a été tiré.
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