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Citations sur Douze heures pour mourir (16)

Fantômes d’hommes marchant à larges enjambées, épaules méfiantes et regards furtifs, qui en rejoignent d’autres groupés sur des trottoirs glacés autour de braseros qui éclatent la nuit de leurs étincelles, et vermillonnent les faces sales et les corps pliés. Misère d’un monde en marge de l’autre, deux mondes qui s’ignorent et se haïssent, se provoquent jusqu’à la mort.
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– Toi tu quittes pas le maire et tu surveilles le grand con habillé en noir que tu vois là-bas. Higgins, il s'appelle, le chef du SWAT. Préviens-moi du moindre changement, je vais revenir vite.
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À présent, l'ennemi est polymorphe et ne porte plus d'uniforme mais des ceintures de bombes. Il n'a plus de nationalité et une seule idéologie : la terreur. Mais c'est une plante vénéneuse qui lance ses rhizomes dans les esprits qu'elle infiltre et pourrit jusqu'à ce qu'ils lui trouvent des excuses.
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Je suis né en 56, après la guerre de Corée qui a été peut-être pour notre pays la dernière où nos boys n'ont pas été traités d'assassins quand ils sont revenus. À l'époque, chacun connaissait son ennemi. On se battait entre adultes : la démocratie contre le totalitarisme, ou le capitalisme pourri contre le socialisme des lendemains qui chantent
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Monsieur le Président ? Michael Bloomberg, bonsoir, monsieur. Vous savez ce qui se passe ici ?... Une tragédie, monsieur. Trente personnes dont vingt-six enfants... Aucune idée. Sûrement une demi-douzaine... armés de fusils automatiques... peut-être des bombes... Ce qu'ils demandent ? D'après l'officier de police qui leur a parlé en premier ils veulent qu'on libère les prisonniers incarcérés après le 11 septembre. Tous les terroristes arrêtés... enfin c'est ce que j'ai compris. Monsieur le Président... ? Je comprends parfaitement... Bien sûr, nous allons essayer de gagner du temps... J'imagine que la CIA recherche déjà des pistes... Ce serait bien que l'on sache à qui l'on a à faire... L'Armée de libération d'Al-Qods... non... inconnue au bataillon... on connaît la Brigade des martyrs d'Al-Aqsa... oui, du Fatah... d'Arafat, c'est pas les mêmes. Il faut savoir qui est derrière... à mon avis, c'est Riyad. C'est eux qui soutiennent les terroristes palestiniens, si jamais ce sont des Palestiniens, pour l'instant on n'en sait rien. Mais peut-être que par eux on pourrait obtenir quelque chose... Je ne crois pas, monsieur... Je ne vois pas des Irakiens s'emparer d'une école... Écoutez, monsieur le Président, le terroriste dont vous me parlez voulait faire sauter le pont de Brooklyn, pas une école juive. Je vais demander des spécialistes de la prise d'otages, on en a un paquet ici.
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C'était pas maintenant qu'on risquait quelque chose et j'avais la rage. Je savais que c'était une erreur parce que la rage ça fait faire des conneries, mais imaginer les mômes tenus en joue par ces salopards me tordait les tripes.
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– Commissariat central, que puis-je faire pour vous ? (...)
– Si c'est un canular il n'est pas drôle, a-t-il dit en martelant ses mots et en branchant le haut-parleur.
On a entendu une voix masculine avec un accent arabe :
– Un canular ? a ri le type. Je vous dis que nous avons trente Juifs, adultes et enfants, en otages. Vous voulez les entendre ?
On s'est figés, et une autre voix, plus posée et qu'on devinait angoissée, est venue en ligne.
– Je m'appelle Isaac Goldenberg, je suis professeur de théologie et de philosophie à l'école du Mont-des-Oliviers. J'ai deux collègues avec moi, le concierge et vingt-six enfants.
On s'est entre-regardés sans piper, en retenant notre respiration. L'autre a repris la ligne.
– Vous avez compris ? On ne plaisante pas. On tuera un otage toutes les demi-heures si nous n'obtenons pas satisfaction.
Je me suis levé et j'ai pris le combiné des mains de Brown.
– Qui êtes-vous et que voulez-vous ?
– Nous sommes l'Armée de libération d'Al-Qods. Nous exigeons la libération immédiate de nos frères arabes qui, depuis la victoire du 11 septembre 2001, pourrissent dans vos geôles impies où on leur fait manger du porc et où on les empêche de prier.
– C'est faux, ai-je répondu automatiquement.
– Vous avez jusqu'à demain matin huit heures. Je vous rappellerai pour vous donner la liste de nos frères dès qu'un vrai responsable sera là.
– Ce n'est pas possible, ai-je protesté, ils sont dispersés...
Mais le gars a raccroché. On s'est encore regardés et on s'est tous dressés, et en une minute le poste est devenu une pétaudière.
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Et c'est à huit heures cinquante-cinq qu'un des téléphones a sonné. Brown, un gars d'Enfield, a décroché.
– Commissariat central, que puis-je faire pour vous ?
Il a écouté, et comme son silence s'est prolongé je l'ai regardé. Je l'ai vu pâlir et serrer les mâchoires. Puis il a relevé les yeux vers nous.
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On sait que, cette nuit, le téléphone ne cessera pas. Il y a trop de gens seuls. L'angoisse augmentera au fur et à mesure que la nuit avancera et que la télé montrera combien c'est formidable d'être tous ensemble avec la famille, les gosses, les amis, dans de chouettes baraques décorées de sapins ; les cadeaux qu'on distribue, les rires énervés des mômes, les plats qui se succèdent, et les blagues foireuses de l'animateur de l'émission vedette de Noël qui feint d'arriver chez vous à l'improviste, alors que tout est enregistré à l'avance pour éviter les pépins.
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Les flics qui se montrent si volontiers homophobes ne se rendent pas compte qu'ils entretiennent bien souvent avec leur partenaire des rapports ambigus. Au bout de quelque temps ils se comportent comme des vieux couples, avec leurs manies, leurs mesquineries et même de la jalousie si l'un d'entre eux démarre une liaison. Mais personne n'oserait le leur dire.
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