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Citations sur Le Cinquième jour (11)

Ils bougèrent en raclant les pieds. Ces fameux pieds de flics qui allaient, dans les prochains jours, en voir de toutes les couleurs.
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Levine était hors de lui. Il parlait suffisamment fort pour que les flics autour n'aient pas besoin de tendre l'oreille et Swanson aurait voulu disparaître sous terre. Les colères de son chef étaient proverbiales mais il n'aurait jamais pensé que ce sujet le mettrait dans un tel état.
Swanson était trop basique pour comprendre que si Levine défendait des gens qui lui étaient aussi étrangers que les travestis et les prostitués, c'était parce que lui-même appartenait à un groupe qui avait été pourchassé, non pour ses goûts sexuels, mais pour ses croyances ou, s'il n'en avait pas, l'endroit où il était né.
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Sarah vient de me terminer un slip en laine jaune qui me va au poil
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Comment devient-on un criminel? Elle avait posé la question à Stan qui lui avait répondu qu'il y avait autant de criminels différents que d'hommes mais que tout se réduisait en fin de compte à trois choses: le sexe, le pouvoir et la vengeance.
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(page 55)
Levine avait besoin de se laver les yeux et la tête, et il n'y avait rien de mieux que de marcher tôt le matin dans les rues de sa ville. Il faisait partie de ces New-Yorkais pour qui la ville était une maîtresse à la fois redoutée et adorée mais dont il ne pouvait se passer. Il disait que marcher à New-York c'était comme d'être porté sur les épaules des anges. Il ne le faisait d'ailleurs qu'ici, incapable de se balader à la campagne ou même sur une plage. Quand Sarah le traînait avec les gosses hors de Manhattan et voulait qu'il les accompagne pour une promenade de santé et de plaisir, comme elle disait, il trouvait toutes sortes de ruses pour les attendre dans un café en lisant le journal. Sarah le menaçait d'infarctus, de tension artérielle, de vieillissement précoce, mais il trouvait toujours la parade.
Ici, chaque carrefour ou presque lui évoquait un souvenir. S'il savait appartenir à New-York, il savait aussi que New York était à lui.
Quand il était jeune, les poches bourrées de pièces de dix cents qu'il avait gagnées en proposant à ses camarades de classe de les protéger des plus grands, il prenait le métro souterrain et descendait à la station 42e Rue, celle de Times Square.
Il restait le nez en l'air à lire les infos sur l'immense panneau d'affichage, s'extasiait devant le chameau de Camel qui rejetait les ronds de fumée par les naseaux, s'essayait à dégommer les pipes dans les stands de tir qui s'étaient installés là en compagnie des attractions foraines, des danseuses du ventre, de la femme à barbe et de l'homme tatoué dont la peau entièrement vert et bleu montrait sur le bras gauche et l'épaule une page de la Bible et la tête de Salomon et, sur l'autre, une carte de l'Amérique avec les premiers présidents.
A cette époque, le quartier possédait son argot, un parler de truand à moitié yiddish, une langue de clown et de clochard.
Il avait loupé l'époque la grande époque de Times Square quand les gangs irlandais, allemands et italiens, venus de Hell's Kitchen, envahissaient pacifiquement les nouveaux théâtres de Broadway et faisaient frissonner les gens de Uptown Manhattan qui venaient chercher dans les restaurants à la mode et les bars les sensations qui leur manquaient.
A présent, Times Square appartenait aux Noirs et aux Latinos depuis que Harlem avait perdu son Broadway qu'était la 125e Rue et que les musiciens noirs étaient venus s'installer downtown. Les pauvres avaient cherché un quartier pour se distraire et trouvé Times Square.
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- Lâche-la, papa, avait dit Stan, remets-la à l'eau. Elle est trop belle.
- Tu es sûr ? avait demandé son père. Tu ne regretteras pas ?
- Non, papa, avait affirmé le garçon, on n' a pas le droit de prendre une vie quand ce n'est pas pour sauver la sienne ou celle des siens.
Jacob avait souri, soulagé, détaché avec précaution l'ardillon de la bouche du poisson, et l'avait remis à l'eau devant l'air stupéfait et fortement réprobateur de Giovanni.
- Qu'est-ce que tu fais, Jacob, s'était-il écrié, tu es fou ! C'est peut-être la plus belle prise de ta vie !
Jacob avait tapoté l'épaule de son ami.
- Non, non... tu vois, Giovanni, cette carpe, quel âge elle pouvait avoir pour être belle et grosse comme ça ? Cinquante, soixante ans... moins, plus... ? Il lui reste encore de nombreuses années pour batifoler et nager dans cette eau claire, plein d'années pour mettre au monde des petites carpes qui folâtreront à leur tour. Et moi, histoire de rapporter un trophée, de dire que je suis un pêcheur hors pair, alors qu'hier j'ignorais le mot hameçon, je vais supprimer toute cette joie ?
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Il méprisait le crime quand celui-ci était accompagné d'un esprit de lucre. Le crime se suffisait à lui-même. Le crime était œuvre de Dieu. Il s'en était servi depuis la nuit des temps quand Il voulait punir, comme pour le Déluge ou à Sodome. C'était ainsi que le crime était devenu un ressort naturel et un besoin de l'être humain.
Le crime n'avait pas être justifié. De tous temps les hommes avaient tué et ils continueraient aussi longtemps que l'espèce perdurerait. Caïn avait inauguré le cycle.
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Tant que le mal n’est pas nommé, on ne peut le combattre.
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Les immeubles avaient besoin de réparations et les gens qui traînaient sur le trottoir de désintoxication.
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Il revint vers son bureau et fit mine de ranger ses affaires. Il était capitaine et dirigeait une douzaine d'inspecteurs, dont quatre hommes formaient l'équipe rapprochée. Plutôt trois hommes et une femme.
Depuis un an, une inspectrice les avait rejoints. Aussitôt, les machos de l'équipe avaient tiqué, ça faisait partie du folklore. Un homme qui se respecte ne respecte pas les femmes, sauf sa mère et sa sœur.
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