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En bonne adoratrice de René Goscinny, j'aime beaucoup la série des Iznogoud. Je dirais même que c'est ici qu'on le trouve à l'état de minerai brut, tel qu'en lui-même, où il peut se permettre toutes les libertés, toutes les excentricités.

Iznogoud, c'est le domaine privé du calembour. Attention ! sous chaque pierre vous risquez d'en écraser un. Chose incroyable, d'habitude c'est le scénario qui donne éventuellement lieu à des calembours, ici c'est l'inverse, ce sont les exigences du calembour qui infléchissent le scénario.

La série Iznogoud connaît généralement moins de succès qu'Astérix, Lucky Luke ou le Petit Nicolas car en fait, il n'y a pas d'histoire, il n'y a jamais d'histoire, par contre, ce n'est pas reposant, il faut toujours être aux aguets pour traquer les jeux de mots laids pour gens bêtes.

Ces albums ne sont que prétextes à la déconnade, que sujets à rire, chaque historiette est presque une coupe transversale dans le cerveau comique de Goscinny. Il s'y lâche totalement et c'est une vraie jouissance pour moi que de le voir ourdir à chaque case calembour sur calembour, sans autre préoccupation que de se faire plaisir.

Ce n'est donc pas vraiment une lecture facile pour les bambins car quand René joue avec les mots les gosses y n'y comprennent goutte. Ces dessins sont donc à éloigner des bacs à sable et des tabes à riz.

Ici, dans le tome 2 intitulé à l'origine Les Complots du Grand Vizir Iznogoud, sont regroupées six histoires courtes publiées originellement de septembre 1964 (Le Pique-Nique) à avril 1967 (Chassé Croisé).

On y perçoit donc une certaine évolution du dessin de Tabary d'une histoire à l'autre car Iznogoud était encore une création toute fraîche en 1964 tandis qu'en 1967, le dessinateur possède bien les traits de ses personnages.

Évidemment, comme toujours Iznogoud déploie des trésors de félonie et d'inventivité pour se débarrasser du brave calife Haroun El Poussah, mais rien n'y fait décidément ; qu'il tente de le transformer en embrassant une grenouille, de l'hypnotiser en âne, de le faire s'envoler dans les airs, de le transporter dans une autre époque, de le faire mourir de soif dans le désert ou bien qu'il tente de lui faire ingurgiter un savant breuvage métempsychotique, tout capote invariablement.

On notera au passage la private joke du scénariste à son dessinateur dans l'histoire La Machine À Remonter le Temps où Goscinny met en scène Jean Tabary lui-même et se moque gentiment du fait que ce dernier est toujours en retard pour rendre ses dessins.

Bref, du bon Iznogoud, mais si vous n'aimez pas celui-ci, n'insistez pas, ils sont tous rigoureusement pareil (du temps de Goscinny soit les treize premiers albums) et si vous en lisez un vous lisez les treize.

Mais de tout cela ne vous encombrez point trop car l'avis ne fait pas le moine, surtout pas le moine haut, donc ce n'est pas grand-chose.
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Deuxième tome des aventures d'Iznogoud, et un progrès ahurissant par rapport au premier. Plusieurs petites histoires où les gags et les calembours s'enchainent comme les balles dans une mitraillette. Toujours un peu de magie orientale et parfois même venue du mystérieux Occident pour saupoudrer ces coups d'état constamment battus en brèche par la malchance surtout. Iznogoud, c'est le coyote même si le calife Haroun El Poussah n'est pas bip-bip ; ses complots se retournent toujours contre lui mais il continue d'essayer, imperturbable !

Deux histoires tiennent le haut d'un pavé bien marbré : « La machine à remonter le temps » est une pure merveille. On y voit même un dessinateur de notre temps qui considère qu'Iznogoud est presque aussi tyrannique qu'un rédacteur en chef (mais je le soupçonne d'exagérer). Et « Chassé-croisé » qui voit, enfin, la victoire d'Iznogoud. Si, si ! Véridique !

De bonnes tranches de rigolade qui ne font pas grossir.
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Au pays des mille-et-une nuits,Goscinny pouvait lâcher son imagination fertile dans des situations absurdes et magiques agrémentées (que dis-je? truffées!) de calembours soignés...pour le plus grand bonheur des lecteurs.
Iznogoud allait ainsi son chemin hargneux et éternellement recommencé vers son obsession maladive et colérique: devenir calife à la place du calife. Une quête sans fin, menée avec son homme de main Dilat Laraht.
Le bon Calife Haroun el Poussah, lui, reste débonnaire et confiant dans ce grand vizir irascible et obsédé du "carnet de pal".
Il en fallait, du talent et de l'imagination pour renouveler autant de fois le thème des moyens utilisés par Iznogoud dans sa quête éperdue d'un pouvoir qu'il entend ravir au débonnaire Calife.
Heureusement, dans ce monde des mille-et-une-nuit, le calife possède une énergie hors du commun: la force d'inertie.
Les aventures d'Iznogoud sont à lire dans un but unique de plaisir gourmand et de délassement total. Rien n'y arrive de cruel ni de bien méchant, et le vizir reste toujours sur sa faim de califat, toujours prêt à recommencer à l'épisode suivant!
Et, tranquillement, en douce et mine de rien, des messages passent dans les aventures du grand vizir et de son bienheureux calife.
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Ce deuxième tome est tout aussi réussi que le premier, et Goscinny se lâche carrément en matière de jeux de mot !
Les histoires sont très construites et jouent sur l'absurde des situations, et comme on est dans la magie des contes orientaux, tout est possible. Une mention spéciale pour trois histoires la grenouille dans le califat (ou le prince revenu de sa transformation revendique la place de calife), le philtre occidental (et son voyage dans le temps) et chassé croisé (ou chaque personnalité s'échange via le corps de chaque protagoniste) !
Le dessin nerveux de Tabary, donne l'impression qu'Iznogoud est animé !
Drôle !
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Première incursion pour ma part dans l'univers d'Iznogoud, le vizir qui veut devenir calife à la place du calife !
Comme tout le monde, je connaissais le personnage, mais je n'avais jamais pu apprécier les savoureux dialogues de Goscinny. Enfin,voilà, c'est chose faite !
Truffés de jeux de mots, de calembours, les textes m'ont fait sourire plus d'une fois et je ne peux qu'admirer le talent de l'auteur.
Les dessins de Tabary ne sont pas en reste d'ailleurs, car rien que le personnage central est hideusement bien dessiné !
Bon, ben, heureusement que la mediatheque où je vais me fournir régulièrement est bien fournie en albums de cette série...
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« Iznogoud a une seule et unique obsession, prendre la place du bon, très bon calife, Haroun el Poussah. Il imagine toutes sortes de stratagèmes, plus malveillants les uns que les autres, qui systématiquement se retournent contre lui. »

Ce livre « Les complots du Grand Vizir Iznogoud » des « Aventures du Calife HAROUN el POUSSAH » contient plusieurs histoires :
- Ça grenouille dans le Califat,
- Les Yeux Gros,
- le Philtre Occidental,
- La Machine à Remonter le Temps,
- le Pique-Nique,
- Chassé Croisé.
A vous d'en découvrir le contenu.

Bande dessinée pour nos enfants, pas sûr !!
Bonne lecture à vous.

J'ai bien aimé.
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Vers la fin de sa vie, Goscinny pensait qu'il baissait. C'est faux. En partie, du moins, quand on redécouvre les premières aventures d'Iznogoud.
C'est vrai qu'il s'agissait souvent des meilleures. Celles-ci font partie du best-of. Elles parlent d'échanges d'apparences, de magie sans queue ni tête, et surtout d'homme préhistorique. Aucun délire ne va trop loin, c'en est presque frustrant. le dessin n'est pas encore tout à fait parfait chez Tabary, mais ça viendra vite...
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A part une histoire que j'ai trouvée en dessous, c'est un chouette tome avec plusieurs histoires bourrées d'inventivité et de jeux de mots !
Ça grenouille dans le califat – 4
Très bon, cet épisode ! Une transformation de grenouille utilisée à tout-va qui fait de cette histoire une sorte de vaudeville parfaitement huilé avec quelques jeux de mots ici et là… Très sympa !
Les Yeux Gros – 4
Un sujet (l'hypnotisme), toutes les façons possibles de louper jusqu'à une très bonne apothéose, tous les jeux de mots imaginables avec yeux et une très bonne conclusion !
Le philtre occidental – 4
Encore du bien drôle ! Une histoire assez délirante mais qui se tient, les échecs répétés d'Iznogoud comme on s'y attend, plein de jeux de mots et d'humour dans le déroulement… Bien marrant.
La machine à remonter le temps – 4,5
J'adore !!! Comme toujours, une base magique, une répétition de gags qui, avec Goscinny, offre un joli humour de répétition plutôt qu'une simple redondance, une histoire sympa bourrée de jeux de mot à chaque case… le final un mini-poil décevant, j'aurais bien aimé une chute avec Iznogoud…
Le pique-nique - 2,5
Il tombe un peu à plat, celui-là… Pas beaucoup de jeu de mots, pas de magie, une base simple qui échoue plusieurs fois, comme les Yeux gros, mais moins surprenant…
Chassé-croisé – 4
Très drôle, tous ces changements de personnalité. A la fois, ça se suit bien, à la fois ça part dans un excellent délire ! Cool !
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