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Citations sur Solitudes (119)

Une étrange torpeur avait envahi Nina. Elle venait de faire l’amour et le plaisir électrique des corps qui se mélangent avait laissé place à une sensation de vide. Charlie était étendu, nu, à côté d’elle. Il avait insisté pour rester dormir dans son lit. En dépit de ses réticences, elle n’avait pas osé le mettre à la porte, mais cette présence inhabituelle la dérangeait.
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Pourtant la fille de l’arbre n’était pas là par hasard. Non, il n’y avait pas de hasard, ça au moins il en était certain. En rentrant de la plaine de la Queyrie, la flic avait insisté pour qu’il lui dise ce que signifiaient ces lettres gravées dans la chair. Il avait menti en prétextant ne pas savoir. Comment aurait-il pu lui dire ? Le choc était trop violent, il avait besoin de temps pour réfléchir. Alors il avait détourné l’attention de la lieutenant en lui expliquant que les traces continuaient après l’arbre.
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C’est là que Réda avait chopé le virus des montagnes et fait le serment de ne plus jamais les quitter. Un bac plus tard, bien décidé à partir voir le monde, il s’était envolé pour le Québec dont l’immensité le faisait rêver. De rencontre en rencontre, il avait découvert le destin tragique et héroïque de la nation indienne et se l’était approprié. Cela résonnait sans doute avec ses propres origines, lui, fils d’immigré algérien ayant grandi dans un pays où l’intégration n’était qu’un mythe. Le petit Bensaïd était devenu Chef Réda et, au rythme des pow-wow, il avait atteint le statut de Nunavimmiut, fils du monde sauvage, pour retrouver en lui la liberté que la civilisation moderne lui avait ôtée. Mais une fois ses réserves d’argent épuisées, il s’était décidé à rentrer au bercail sans oublier son rêve d’enfant. Les montagnes, la nature, les animaux l’appelaient, et plus jamais il n’accepterait de courber l’échine devant les tours bétonnées ni de s’incliner vers l’écran de son téléphone portable pour ne pas croiser le regard des autres. Non, cette illusion de vie n’était pas pour lui. Il était jeune, il était plein de ressources et de mana, la force de l’esprit, et son destin l’attendait.
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Après s’être juré de ne plus jamais picoler, elle se rendit dans la salle de bains pour contempler dans le miroir ses yeux rouges et sa tignasse ébouriffée. Une douche, c’était ce qu’il lui fallait pour oublier ce sentiment de dégoût. Douce sensation de l’eau brûlante qui vous picote la peau et vous entoure d’un bien-être maternel. Elle se savonna, lavant de ses mains les souvenirs embrumés de cette soirée festive.
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L’homme n’était pas un animal prévisible et ça expliquait en partie la raison pour laquelle Élie préférait vivre ici, à l’écart de tout. Une violente bourrasque le heurta et il fut obligé de poser un genou à terre pour lutter contre l’emprise invisible. Il y eut comme un glissement au-dessus de sa tête alors qu’une nappe de brouillard se déplaçait, dévoilant quelques secondes le paysage alentour.
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La nature répondait à des règles simples, faciles à comprendre et à anticiper. Mais le monde des hommes c’était autre chose… Plus Élie avançait, plus l’angoisse de ce qu’il allait découvrir lui contractait les tripes. L’hypothèse d’un montagnard blessé, perdu dans le blizzard lui paraissait de plus en plus improbable. La visibilité était proche de zéro, certes, mais il y avait d’autres moyens de s’orienter quand on connaissait le coin et les traces montaient en dénivelé continu vers le nord en s’enfonçant dans les hauts plateaux.
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Qu’est-ce qu’un être humain pouvait bien faire ici, perdu sur les hauts plateaux pendant la tempête ? Lui, il était le gardien des lieux et il arpentait cette terre toute l’année, il avait le droit d’être là, quitte à mettre sa vie en jeu ! Il sentit une bouffée de rage monter en imaginant un touriste imprudent en mal d’émotions fortes, inconscient du danger qui le cernait.
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Nina avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part sans réussir à savoir où. Si ! C'était le portrait craché du gars dans vol au-dessus d'un nid de coucou.
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“Qui comprend l’humanité recherche la solitude.”
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