C'est en faisant des recherches sur l'histoire de sa famille que
Lalita Tademy a découvert l'existence d'une véritable communauté qui vivait
au bord de la rivière Cane, en Louisiane, où cohabitaient créoles, gens libres et esclaves selon un fonctionnement très particulier. Elle parvient en utilisant le roman à reconstituer et à tisser les liens entre quatre générations de femmes noires (Elisabeth, Suzette, Philomène, Emily), toutes mues par un même espoir : la liberté et l'indépendance pour leurs enfants. Elles ont connu la fin de l'esclavage, et pourtant rien n'est gagné et le chemin est encore long. Domestiques à peine considérées, séduites par des propriétaires blancs et abandonnées avec leurs enfants métissés, contraintes à la séparation ou à l'éloignement de leurs famille... les brutalités sont immenses mais leur courage et leur ténacité ne le sont pas moins et forcent le respect.
Un très beau plaidoyer pour ces femmes fortes qui ont lutté pour faire valoir leurs droits et ceux de leurs enfants pour une terre, un nom ou une reconnaissance.