AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 81 notes
5
1 avis
4
14 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai commencé par lire ce volume car il me tentait, mais il s'agit du deuxième tome d'une série qui en comporte six, toutefois, cela n'a en rien gêné ma compréhension de l'intrigue.
Nous sommes à Vienne en 1902, des meurtres horribles sont commis, et la particularité de ces enquêtes, c'est qu'elles sont menées à la fois par un policier mais aussi par un de ses amis, un jeune médecin spécialiste de cette science nouvelle qu'est la psychiatrie.
Les meurtres sont spectaculaires mais semblent avoir un sens pour son auteur, de nombreux indices vont ainsi nous permettre de nous plonger dans le monde des rites secrets, de la mythologie, des symboles, de l'ésotérisme...
L'auteur est érudit, il nous emmène dans un univers très riche où la musique côtoie la littérature, où les protagonistes passent leurs soirées à l'opéra ou à visiter des expositions de peintures après avoir dégusté de nombreuses spécialités gastronomiques, où les associations secrètes sont légions, où l'on rencontre des francs-maçons et des passionnés d'histoire antique, on peut même y croiser Freud et le professeur Charcot…
Un vrai régal que ce roman policier à la fois historique et culturel.
Commenter  J’apprécie          331
Je suis tombée il y a fort peu de temps sur le premier tome de la série écrite par Frank Tallis : les carnets de Max Liebermann, et je dois dire que je suis tout de suite tombée sous le charme de cette série.
Il faut dire qu'en plus du côté « enquête », le contexte historique est parfaitement bien restitué. Ayant de plus un petit faible pour l'histoire de la médecine, je ne peux qu'apprécier des personnages qui croisent et qui côtoient des pionniers comme Sigmund Freud et Karl Landsteiner, oui, j'adore, il faut le dire !
J'ai beaucoup aimé la manière dont Max Liebermann va réussir à trouver la clef et le fil conducteur des meurtres qui vont se succéder dans cette histoire...
Pourtant, au début, dur de comprendre où l'auteur veut nous emmener. Et ce n'est pas l'inspecteur Oskar Reinhardt qui pourrait dire le contraire : il a été appelé au zoo, car un des « pensionnaires » préférés de l'empereur François-Joseph, a été proprement découpé en morceaux…A défaut de vous révéler à quoi ressemble ce pensionnaire, sachez que c'est une « fille » prénommée « Hildegard…
Une histoire qui fourmille de détails historiques, qui dose savamment l'enquête avec la vie privée des deux personnages principaux.
A l'issue de cette lecture, je réalise que le jour où j'irais à Vienne, je vais clairement avoir envie de passer dans certaines pâtisseries décrites par Frank Tallis ( et qui existent encore ! )et de commander et déguster les mêmes douceurs que Oskar et Max …le plus dur sera de choisir…
Challenge Mauvais Genres 2022
Challenge A travers L Histoire 2022
Commenter  J’apprécie          312
Deuxième opus des enquêtes de Max Liebermann que je lis après avoir vu l'excellente adaptation télévisée.
Policier, suspens, tueur en série dans le milieu ésotérique, des ingrédients qui bien agencés donnent un livre fouillé, intéressant et qui donne envie de suivre les autres écrits de l'auteur
Commenter  J’apprécie          160
Le livre était dans ma PAL depuis au moins six ans. Je l'ai lu depuis deux mois, et c'est seulement maintenant que je prends le temps de rédiger mon avis – de mémoire, donc, comme je le fais souvent.
En le lisant, j'ai pensé à Sissi, à sa soeur Sophie, à toutes ces femmes nobles, riches, qui se sont retrouvées enfermées dans des asiles parce qu'elles étaient qualifiées d'hystériques – et il ne fallait pas grand chose pour être qualifiées ainsi. Oui, Sissi n'a pas été internée, mais sa soeur si, la soeur de sa belle-fille également.
Les jeunes filles, les femmes dont on nous décrit les symptômes dans ce roman sont-elles souffrantes ? Oui, certainement. Mais de quoi souffrent-elles ? Qu'expriment leur corps que leurs paroles ne peuvent exprimer ? Ils expriment les contraintes, les souffrances, les violences qu'elles ont subies. Elles sont coincées, parce que la déchéance est à craindre, pour elles, pour leurs enfants, parce que personne ne veut écouter ce qu'elles ont à dire, parce que la société donne toujours raison à l'homme contre la femme, forcément faible, forcément sujettes à inventer, à ne pas comprendre ce qui s'est passé. Il n'existe pas de solutions : les femmes sont toujours perdantes. Toujours.
La preuve : la victime est une femme. Une femme qui a essayé de survivre, de s'en sortir, avec les moyens qui étaient les siens. Max Liebermann croise d'autres femmes qui, elles aussi, veulent s'en sortir, et n'ont pas vraiment d'espoir. D'autres s'accommodent d'une vie faite de réceptions, de dîner, de goûter, de potins divers et variés. Celles-ci iront toujours bien, à moins d'être confrontées à des drames puisqu'elles s'accommodent d'une vie assez vide. Ce n'est pas le cas de Lydia, une jeune femme qui n'a pas reçu la même éducation que les autres, qui a des ambitions scientifiques, et qui doit lutter contre une société presque unanimement misogyne.
J'en oublie presque de vous parler de l'enquête, et pourtant, elle est là, et bien là. Oskar et Max ont bien l'intention de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé, et ils y arrivent. Plus que l'enquête, ce qui compte à mes yeux est l'exploration de cette société d'avant la première guerre mondiale, cette société où l'antisémitisme ne gène presque pas, où la thérapie par la parole n'en est qu'à ses premiers mots, où les militaires jouissent d'un très grand prestige.
Commenter  J’apprécie          90
Deuxième volume de la série "Max Liebermann" qui se passe à Vienne début 20ème et dont le héros est un psychiatre élève de Freud.

Cette fois notre ami est confronté aux meurtres horribles d'un serial killer et il essaie d'aider son ami l'inspecteur Reinhardt. Sont tués et mutilés des femmes, mais aussi des hommes selon une logique qu'il est difficlie de comprendre. Parrallèlement Max continue ses activités à l'hôpital et il essaie de voir plus clair dans ses fiançailles avec Clara. Tout lui sera utile pour aider à résoudre cette énigme et comme d'habitude la psychanalyse sera un élément déterminant.

Comme dans le premier volume, l'auteur décrit très bien Vienne à cette époque, notamment le développement des sociétés secrètes à cette période qui vont contribuer à développer les idées antisémites. C'est aussi l'occasion de voir que la place des femmes était encore inconfortable et que les études médicales qui, théoriquement, leur sont ouvertes, sont encore difficiles d'accès. Comme dans le premier volume, trop de descriptions nuisent au rythme mais j'en ai passé un certain nombre et ai finalement bien aimé la suite de cette série attachante.
Commenter  J’apprécie          60
Série que j'aime beaucoup, mais j'ai eu un peu plus de mal avec cet épisode.
Les chapitres intercalent divers groupes, francs-maçons, nationalistes etc, et je peine parfois à me retrouver dans tous les noms. Chaque thèse est abondamment développée et je m'y perds quelque peu. Même mon manque de connaissances en musique m'a gênée. Je me suis assez souvent ennuyée, et j'ai dû attendre d'être bien avancée dans le livre pour accrocher.

Mais j'ai aussi retrouvé les côtés qui me plaisent : la vie de Vienne au début du siècle passé (et ses pâtisseries !!) les personnages principaux attachants. Les hésitations et la vie personnelle de Liebermann. le contraste entre les différents médecins, pour ou contre Freud.
Le féminisme naissant.
Et j'ai appris pas mal de données historiques. Guido List, dont j'ignorais tout, l'origine du svastika, beaucoup plus ancien que je ne l'imaginais. etc ...

Je trouve intéressant que Frank Tallis utilise le biais du roman policier pour faire passer au plus grand nombre une partie de ses connaissances sur la psychologie, la psychanalyse, etc.
Même si ça fonctionne tellement bien dans ce roman que ça tient parfois du miracle, j'apprécie de lire cela, il alors que je ne lirais pas ses essais, trop complexes pour moi.

Au final, un livre qui ne m'a pas enthousiasmée mais dont je retiens pas mal de choses.
Et je lirais volontiers dès que possible les tomes que je ne connais pas encore.
Commenter  J’apprécie          60
Un roman policier historique qui, en plus de recréer à la perfection l'atmosphère de Vienne au début du XXème siècle, s'avère truffé de références culturelles ne peut que me plaire !

Les héros de l'intrigue, le médecin Max Liebermann et l'enquêteur Oskar Rheinardt, sont en effets des musiciens amateurs de haut niveau, et livrent volontiers lors de leurs répétitions régulières des analyses très intéressantes sur Schubert, Beethoven ou Wagner, tout en citant Liszt et en croisant Malher. Non contents de revisiter l'histoire de la musique, ils font également référence à Shakespeare, Platon, Jérôme Bosch et à la mythologie germanique.
L'enquête qui anime ce tome est de plus en lien très étroit avec "La flûte enchantée" de Mozart et l'univers maçonnique qui habite cet opéra.

Je me suis donc délectée de ces nombreuses références culturelles donnant de la profondeur à un roman par ailleurs fort bien construit.
Un subtil mélange entre suspense, horreur, psychanalyse (on croise à nouveau Sigmund Freud, mentor du jeune Max), collecte de preuves, et juste ce qu'il faut de romance.
Un bien bel équilibre pour un roman convaincant.
Commenter  J’apprécie          40
Vienne se réveille avec des crimes sanglants et obscènes, commençant avec le découpage au sabre d'un serpent, évoluant vers des massacres de prostitués et des mutilations.
Heureusement que Max Liebermann se débrouille en escrime, cela lui a probablement sauvé la vie. Mais Oskar Rheinhardt lui sauve a mise... et cueille le coupable.
Notre tandem aussi improbable que réel est toujours efficace.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai (re)lu ce livre avec délectation.
Hildegard a été assassinée : la tête d'un côté, la queue de l'autre et le corps au milieu ! L'inspecteur Rheinhardt est chargé de l'enquête car l'Empereur "appréciait" Hildegard.
Mais dès le lendemain l'inspecteur est face à une nouvelle tuerie : une mère maquerelle et trois de ses "filles" ont été sauvagement assassinées; pour mener à bien cette enquête l'inspecteur aura bien besoin de son ami le médecin (psychiatre) Liebermann.
Ce livre est une mine d'informations sur la médecine en général, la psychiatrie voire la psychanalyse (qui pour moi n'est ni une médecine ni une science !) On trouvera aussi de nombreuses références à la musique (Mozart omni-présent avec la "Flûte enchantée" notamment) mais aussi Nietzsche, Freud, Wagner, Jérôme Bosch, Klimt.
A noter aussi sur la fin des développements sur la misogynie et l'antisémitisme ambiants alors à Vienne.
Commenter  J’apprécie          30
Deuxième opus des enquêtes de Max Liebermann, personnage que j'aime beaucoup parce que j'adore le domaine dans lequel il travaille. Il fait un peu penser à Sherlock Holmes, sauf qu'au lieu d'observer, il se base sur la psychanalyse. Bref, cette fois ci on a droit à des meurtres bien étranges, sans lien apparent, et un roman très musical. Tout le long, on se retrouve plongé dans les opéras de Wagner, Mozart et d'autres encore, et j'ai été moi même écouter quelques airs pour mieux me plonger dans l'histoire et mieux l'imaginer. On nous plonge également dans le monde des "sectes" ou plutôt des communautés étranges des antisémites (et racistes) et des francs maçons. C'est un univers intéressant à découvrir, et bizarrement, on découvre que ce qui se dit dans se livre sonne un peu comme une prophétie pour certains côtés. Les personnages qui n'ont pas vraiment changés évoluent quand même dans ce bouquin, notamment Max, en proie à ses débats amoureux, et même si ce côté là est vraiment prévisible, ce n'est pas grave. La relation de Max et Rheinhardt m'a encore beaucoup plu, j'adore leur amitié, entre musique et enquête et je trouve qu'ils font tous les deux un bon duo. Miss Lydgate reste également mon personnage mi-principal, mi-secondaire préféré. Pour l'enquête, elle est plutot intéressante, et je me suis demandée tout le long qui s'était, même si j'avais quelques doutes et hypothèses. Elle est bien menée, bien tournée et j'aime beaucoup. En plus de ça, les différents points de vue sont bien écrits et mène pas mal le doute. Les chapitres sont courts, c'est bien. Et puis, ce livre se lit finalement assez rapidement malgré sa longueur. Même si j'ai trouvé que le schéma se répétait un peu par rapport au un, ça ne m'a pas plu dérangé, et si cela se reproduisait pour le trois, je ne pense pas que ça me dérangerais. En clair, Frank Tallis nous offre donc des bons romans policiers, voire même très bons, et j'ai hâte de pouvoir me procurer la suite.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (180) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1052 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}