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Citations sur Les chroniques d'Arslân, tome 1 (60)

Les hurlements et les martèlements de bottes des envahisseurs résonnaient en tous sens dans les salles au sol de mosaïque. Mettre la main sur la reine Tahaminé demeurait l’objectif officiel, mais tous s’affairaient également à assouvir leurs désirs personnels. Violenter une des femmes d’honneur qui fuyaient, éperdues, puis la tuer et s’emparer de ses colliers et de ses bagues, satisfaisaient trois envies à la fois.
Car peu importaient les pires violences exercées sur les mécréants, Yahldabôth les pardonnait. Les prêtres étaient là pour s’en porter garants. Plus l’on persécutait ces païens et l’on se montrait fidèle à la volonté divine, mieux l’on remplissait ses devoirs de croyant. Alors, si par-dessus le marché, cela permettait de libérer ses instincts bestiaux…
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[Ghîb le voleur séducteur] Savourez votre victoire, ramassis de sauvages, cracha-t-il à voix basse sans dissimuler le mépris qu’il éprouvait pour cette armée à laquelle, pourtant, il appartenait. Plus vous vous vautrerez dans cette orgie folle et meurtrière et plus le peuple parse réclamera un sauveur. Un héros qui vous boutera hors de ses frontières et rétablira le pays dans son intégrité. C’est alors que vous aurez à expier vos crimes.
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L’armée lusitanienne fit irruption par la porte que Kahllahn avait ouverte. L’ennemi écrasait sous les sabots de ses chevaux les citadins qui fuyaient en tous sens en hurlant, fendait les crânes au passage d’un seul coup d’épée, plongeait ses lances dans les dos parses. Pas de quartier non plus pour les femmes et les enfants. Tout infidèle châtié était un pas de plus vers le paradis.
Quelqu’un s’efforçait encore d’endiguer cette marée d’hommes et de chevaux : Garshâsq. Vociférant contre ses hommes prêts à s’enfuir, il se dressa à cheval en brandissant son arme face aux envahisseurs.
Mais, au même instant, un des fantassins ennemis planta sa lance dans l’attache de la jambe avant de sa monture. La bête, poussant un violent hennissement, démonta son cavalier et s’écroula sur le flanc. Projeté brutalement au sol, Garshâsq eut à peine le temps de se dresser à demi que des épées lusitaniennes l’embrochaient, de cinq côtés à la fois, transformant le marzbâhn en un tas de chairs ensanglantées.
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[Ghîb, le voleur séducteur] Comment osez-vous tuer une femme, quand bien même ce ne serait pas la plus grande beauté du monde ? Dire que si elle avait vécu, elle aurait pu se repentir et m’épouser !
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Vous faites donc bien la paire avec ce coquin d’Andragoras votre époux. L’un abandonne ses soldats pour fuir la bataille, l’autre sa capitale et son peuple pour se glisser dans un souterrain. Que diable ceux qui occupent le trône font-ils du sens des responsabilités !
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- Voilà bien les puissants. Ils trouvent tout naturel de nous voir à leur service et qu’on se sacrifie pour eux ; pas étonnant qu’ils ne se montrent jamais reconnaissants. Ils croient que tout leur est dû.
- Je ne vous permets pas de calomnier Sa Majesté.
- Bon sang…
- Quels que soient les projets de Sa Majesté et de monsieur le premier ministre, je ne fais qu’accomplir mon devoir en suivant fidèlement les ordres.
- Moi, j’appelle ça faire preuve de servilité, rétorqua Ghîb sans la moindre pitié. Ce sont les gens comme toi qui, par leur dévouement, permettent à cette engeance de haut rang de sévir en se poussant du col. Au bout du compte, tu contribues aux malheurs de tes semblables. Et ce rôle, très peu pour moi !
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- Lorsque Sa Majesté et le roi son époux, réunis en lieu sûr, témoigneront au grand jour de la solidité du pouvoir royal, officiers, soldats et sujets fidèles les rallieront en masse. Il importe peu que ce ne soit pas à Ecbatâna, expliqua ce dernier.
- Et que deviendra le million de sujets qui se trouvent dans ses murs ?
L’observation de Ghîb porta un coup évident à la bonne humeur de son interlocuteur. L’ironie dont il avait fait preuve jusque-là faisait désormais place à une accusation qui ne pouvait passer inaperçue.
- Cela ne vous regarde en rien. L’important est de protéger la famille royale, nous ne pouvons nous préoccuper de toute la populace.
- Nous y voilà ! Décidément les honnêtes citoyens n’ont d’autre choix que de se protéger eux-mêmes. Tout comme moi je le fais.
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[Ghîb le voleur séducteur à la reine Tahaminé] C’est de voir combien le beau sexe de tous les horizons succombe avec facilité à l’énoncé du mot « prince ». Il n’est d’amante aussi fidèle qu’elle n’abandonne aussitôt l’aimé pour se donner à l’inconnu errant qui prétend en avoir le titre. En vérité, à femme volage, rêve frivole.
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[Ghîb le voleur séducteur à la reine Tahaminé] Avouez que vous commettez une sottise en voulant faucher cet aimable rêve du tranchant de la vilaine réalité. Il ne dépend que de vous qu’il se mue en souvenir, gagne en douceur et en beauté pour parer votre existence de couleurs éclatantes. C’est grossièreté que de tout juger à l’aune des lois et des intérêts.
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Outre son statut de capitale du royaume parse, Ecbatâna était aussi un relais essentiel pour les communications sur la « grand-route continentale » qui traversait d’est en ouest l’immense continent. C’était dans cette cité débordante de dynamisme que convergeaient les caravanes venues des deux directions et que s’entassaient les divers produits qu’elles apportaient : du Sérica la soie, les poteries, le papier et le thé ; de la principauté de Qahlhâl les jades verts et les rubis ; de Turân les pur-sang ; de Sindôra l’ivoire, le cuir et les bronzes ; du Maryam l’huile d’olive, la laine et le vin nabîd ; de Mithre les tapis… Au parse, la langue officielle de cette voie internationale, se mêlaient encore les dizaines de langues parlées par cette foule bigarrée qui allait et venait dans ses rues à pied, à cheval, à dos de chameau ou d’âne. Dans les tavernes, blondes du Maryam, filles de Sindôra à la chevelure de jais et d’autres belles étrangères encore, rivalisaient de charme, allaient de table en table emplir les coupes des clients des meilleures boissons de leur pays. Prestidigitateurs du Sérica, écuyers de Turân, magiciens de Mithre réjouissaient les passants par leur adresse, tandis que les musiciens de Qahlhâl jouaient de la flûte. La prospérité d’Ecbatâna se perpétuait ainsi depuis plus de trois siècles.
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