AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,45

sur 92 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Bien heureuse de retrouver l'oeuvre de Jiro Taniguchi que j'aime tant. Dans ce premier tome du Journal de mon père, l'auteur, par le biais de Yoichi Yamashita, retourne dans sa ville natale pour affronter quelques démons et assister aux obsèques de son père.
Il se rappelle des moments heureux de son enfance; du temps passé dans le salon de coiffure de son père, du fait que la famille était encore complète.
Yoichi n'a pas vu son père depuis 14 ou 15 ans. Il appréhende ce retour à Tottori, la ville qui l'a vue grandir. de revoir les membres de sa famille ainsi que certains lieux et temples rappelle à son souvenir un événement majeur de 1952, le terrible incendie qui a embrasé le centre-ville.
Les souvenirs de Yoichi sont embrouillés et les propos que tiennent son oncle et les autres membres de la famille ne correspondent pas aux siens. Est-ce possible qu'il se soit trompé toutes ces années et que son père ne soit pas celui qu'il a en mémoire?
L'album deux apportera d'autres réponses mais ce tome porté essentiellement sur l'incendie, magnifiquement illustrée et sur la reconstruction de la ville qui a mis la famille a dure épreuve.
Il y a de bien beaux moments dans cet album, les dessins sont magnifiques et le texte sublime comme tout ce qu'a fait Taniguchi. C'est sensible et tout en retenu malgré les grandes épreuves. Une classe de maître!
Commenter  J’apprécie          210
La rupture d'un cocon familial semble être quelque chose qui a beaucoup tourmenté Taniguchi. A plusieurs reprises, et toujours de façon sobre mais magistrale, il est revenu sur le sujet et sur la question du pourquoi. Comment un homme ou une femme peut-il/elle quitter sa famille.
Ici, avec une pudeur toute nippone et sans pathos, un homme revient sur son passé, il tente de découvrir, à travers les souvenirs de ses proches, qui était son père et pourquoi ses parents se sont séparés.
Je ne suis pas toujours à l'aise avec les expressions qu'arborent les personnages de manga. Ils se réfèrent souvent à des codes qui ne sont pas les miens et me semblent souvent excessifs. Mais Taniguchi est plus dans la retenue et se rapproche, par certains aspects, de ce qui se fait en Europe. Toutefois, la dynamique et les rapports entre les personnages sont tout à fait japonais.
Taniguchi conjugue donc les deux mondes pour sortir ce petit bijou de nostalgie et de psychologie dont il me tarde de redécouvrir la suite.
Commenter  J’apprécie          130
Ce livre nous raconte l'histoire de Yoichi Yamashita, un homme marié travaillant et résidant à Tokyo depuis de nombreuses années. Il mène une vie paisible auprès de son épouse jusqu'au jour où il apprend le décès de son père qu'il n'a pas revu depuis presque quinze ans. Yoishi se rend donc dans sa ville natale, à Tottori afin d'assister à la veillée funèbre ainsi u'à l'enterrement de son père. Il y retrouve ainsi de nombreux membres de sa famille et replonge ainsi dans son passé qui reste encore très flou pour lui mais qu'il tente tant bien que mal de reconstituer grâce aux récits de ses oncles et de sa soeur aînée. Lui qui n'avait jamais compris le départ soudain de sa mère et qui tenait son père pour responsable, il prend soudain conscience que les choses étaient loin d'être aussi simples et que le facteur déclencheur de la séparation de ses parents a en partie été le grand incendie qui a anéanti la ville dans les années '50, laissant ainsi toute la famille démunie.
Ecrit plus à la manière d'une bande-dessinée que d'un manga, ce premier tome aux graphismes magnifiques est avant tout une histoire touchante puisque tout lecteur peut se retrouver dans le personnage de Yoichi. Qui n'a jamais éprouvé de regrets en perdant un être proche ? En tous cas, en ce qui concerne, j'ai de nombreuses fois ressenti cet horrible sentiment de ne pas avoir été assez présente ou de ne pas avoir assez ouvert mon coeur suite au décès d'un de mes proches. C'est pour cela que ce livre l'a extrêmement touché car il nous incite aussi à faire la paix avec nous-mêmes ! Magnifique !
Commenter  J’apprécie          90
Chronique sur les 3 tomes.


Cette lueur qui pénètre dans le salon de coiffure... le soleil envahi la pièce et dégage cette impression chaleureuse. le ton est donné d'emblée sur cet album qui reste pour moi la grande oeuvre de Jirô Taniguchi.
Pourtant, en m'y replongeant, j'ai trouvé le dessin de ces premières planches un peu grossier, comme si on avait zoomé dessus. Un rendu un peu pixelisé qui ne correspond pas du tout à mes souvenirs. La nostalgie de cette lecture n'avait gravé en moi que des images pleines de douceurs... fort heureusement, il ne s'agit là que des premières cases et le trait que l'on connaît, fin et minutieux de l'auteur, reprend rapidement sa place.

Le récit est loin d'être haletant, mais il nous accroche et nous colle à la peau. Une histoire de famille, personnelle. Pourtant, nous ne sommes pas vraiment dans la situation telle qu'elle est contée : cet homme, Yoichi, qui apprend le décès de son père et qui va assister à la veillée funèbre. Près de quinze ans qu'il a coupé les ponts avec sa ville natale, qu'il n'a plus revu son paternel, arguant une surcharge de travail, des obligations professionnelles... fuyant son passé.
Nous ne sommes pas dans cette situation mais pourtant, nous nous reconnaissons forcément quelque part dans ce récit intimiste et poignant. J'avais déjà lu le journal de mon père, plusieurs fois... Pourtant, j'ai pleuré.


Contrairement à Quartier lointain (travail postérieur, publié en 1998 au Japon et en 2002 en France) qui reprend un peu le même sujet, celui d'un fils qui revisite son passé familial, le journal de mon père (paru en 1995 au Japon, 1999 pour la présente version) suscite bien plus d'émotion.
L'approche fantastique de Quartier lointain nous distanciait un peu du récit intimiste du Journal de mon père. Pas de fiction ici, pas de voyage dans le temps. Nous sommes confrontés aux sentiments bruts, nous prenons les baffes de plein fouet, nous encaissons les remarques comme si elles nous étaient adressées personnellement.


La chronique à lire en intégralité sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
Commenter  J’apprécie          80
La question du regret hante cette bande dessinée - partie 1. le décès de son père est l'occasion pour le héros de se remémorer la perte du lien filial. Quinze années de silence entre le père et le fils; maintenant il est trop tard pour renouer mais peut-être pas pour comprendre grâce à l'entourage familial.
Le dessin est superbe, clair, précis.
Commenter  J’apprécie          60
Avec finesse et dignité, Jiro Taniguchi dresse le portrait d'un homme, de ses choix de vie, de ses incompréhensions et de ses erreurs. Un dialogue intérieur réalisé avec profondeur et sensibilité que mettent merveilleusement en valeur les traits du maître et la mise en scène de ses cases. Un travail magnifique, soigné et délicat, pour un voyage initiatique très touchant et une marche vers le passé regretté.
Une invitation à la découverte, à la compréhension et à l'émotion, ponctuée d'empathie et de tendresse.
Quand un adulte revient sur les traces de l'enfant qu'il a été, il y retrouve les sentiments et l'attachement, il comprend, avec son regard d'adulte, les erreurs et les sacrifices commis par ses propres parents. Un discours universel sur la famille, le pardon et l'humilité. Une oeuvre magnifique, à découvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
Commenter  J’apprécie          60
Je me souvenais avoir lu cette série mais un souvenir vague alors je l'ai à nouveau empruntée à la médiathèque.
A la suite de la mort de son père, le narrateur plonge dans ses souvenirs et revient sur son enfance et sa vie de famille.
Il se rappelle les années de petite enfance et le bonheur dans le salon de coiffure de son père, professionnel consciencieux et respecté, près d'une mère aimante et d'une grande soeur attentionnée.
Jusqu'à ce qu'un grand incendie détruise une partie de la ville, leur maison et le précieux salon.
Mais Takeshi, le père, n'accepte pas que la famille de sa femme lui ai prêté de l'argent pour reconstruire...
Commenter  J’apprécie          50
Une fois de plus, Taniguchi nous conte une histoire comme il en a le secret, avec ce flashback empreint de nostalgie qui nous laisse pantois et qui fait vibrer quelque chose en nous, ce spleen indéfinissable qui nous torture un peu mais dont on savoure l'amertume.

A l'image de "Quartier Lointain" ou d' "Un Ciel Radieux", Taniguchi redécouvre le monde au travers des yeux d'un enfant. Inspiré de sa vie, le héros/auteur explore son propre univers, son histoire personnelle, avec un regard d'adulte pour trouver les secrets et les mystères qu'il était incapable de percevoir enfant.

Une perle.
Commenter  J’apprécie          50
« le journal de mon père » est un petit plaisir rapide à lire. Son format est celui d'une BD classique en 3 parties qui se lit à l'occidentale.

A l'annonce de la mort de son père, Yoichi Yamashita retourne dans sa ville natale après une très très longue absence. Lors de la veillée funèbre, en compagnie de ses proches, il se remémore son enfance heureuse, le grand incendie et ses conséquences sur sa vie familiale et sur sa destinée. Il comprend alors les raisons de sa fuite, découvre son histoire et son père sous un autre angle. Malheureusement, les regrets sont venus trop tard son père n'est plus là.

Cette histoire montre l'impact que peuvent avoir des événements sur un enfant en fonction de son âge, de sa personnalité et de l'interprétation qu'il se fait des actions ou non actions de ses parents.

C'est du vrai Jirô Taniguchi : le trait de crayon est beau, fin et très réaliste, les paysages sont magnifiques et les visages très expressifs. Bien dessiné et bien écrit, l'accord est parfait.

A découvrir !

Voir l'article consacré à ce manga (3 tomes) sur mon blog :
Lien : http://cabanealaska.wordpres..
Commenter  J’apprécie          30
Voici une lecture qui me faisait peur.
D'un côté je me disais que ce devait être très intéressant, et d'un autre côte j'avais un peu peur de m'y jeter.. je ne sais pas pourquoi. Peur de m'ennuyer, peur que ce soit un peu trop genre prise de tête. Pourtant j'ai emprunté les 3 tomes en même temps à la médiathèque.
Donc je me suis enfin décidée à ouvrir, ce premier tome, et j'ai été tout de suite accrochée à ce récit d'histoire familiale.
C'est chouette.
C'est doux et reposant.
C'est un voyage loin géographiquement mais aussi un voyage dans le temps.
J'ai beaucoup aimé
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (189) Voir plus



Quiz Voir plus

Jirô Taniguchi

Dans quel film le mangaka apparaît-il?

Quartier lointain
L'élégance du hérisson
Stupeur et tremblements

10 questions
65 lecteurs ont répondu
Thème : Jirô TaniguchiCréer un quiz sur ce livre

{* *}