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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cinquième et dernier tome pour atteindre le sommet des dieux en compagnie de Habu et de Fukamachi, en dix épisodes, du 37ème au 46ème, avec, en plus, un dernier épisode qui revient sur l'ascension mystérieuse de Mallory et Irvine, en 1924. Ont-ils atteint le sommet? Probablement pas, mais le mythe est là.

En tout cas, ce cinquième tome est essentiellement consacré à deux ascensions, celle de Habu, hivernale face nord-ouest, avec Fukamachi qui le quitte pour le laisser accomplir seul son exploit, lui-même n'étant pas de taille pour cette face, et donc également celle que Fukamachi réalisera plus tard par la voie normale.

Les dessins de Jiro Taniguchi consacrent le mythe Habu et le suiveur narrateur, Fukamachi. Ces deux hommes ont des objectifs proches, pour le premier, réaliser ce qui n'a jamais été réussi, pour le deuxième vaincre ses propres doutes et parvenir enfin au sommet convoité.

C'est donc une belle finale que ce dernier tome avec des personnages auxquels le lecteur a fini par s'attacher tant leurs idéaux respectifs restent grandioses pour le commun des mortels.
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beau manga d'alpinisme mais pas que…

A priori, nous sommes loin de la douceur et de l'onirisme habituel de Jiro Taniguchi. Bien au contraire, voici un manga technique au trait un peu dur, tout à fait adapté à l'univers de la haute montagne.
L'auteur sait admirablement dessiner la dureté de la montagne, nous faire ressentir combien l'homme est minuscule et si fragile lorsqu'il ose l'affronter.
L'épisode de la chute d'Habu Jôji dans les grandes Jorasses est véritablement terrifiant. La peur, les doutes des alpinistes sont tout à fait communicatifs.

J'ai moi-même couru la haute montagne, et j'avoue que cette lecture m'a véritablement fait l'effet d'une douche glacée.

Mais l'univers du rêve et du mystère s'infiltre tout de même.
Des passages évanescents, délicats, épais s'insinuent comme celui dans lequel apparaît le fantôme de son ancien équipier venant chercher le héros sur le point de mourir, puis celui qui voit le second héros de cette épopée hanté par ses propres tourments.
Le final de la saga va faire renouer l'auteur avec la dimension spirituelle qu'il adoptera notamment dans les « gardiens du Louvre », autre magnifique ouvrage.

Une longue saga en cinq volumes conséquents sur le monde de la haute montagne et un témoignage sur l'admiration que des hommes peuvent éprouver pour leurs modèles. Des personnalités fortes et mystérieuses, en quête d'elles-mêmes ou de leur idéal.
Jiro Taniguchi nous montre combien il est un maître du manga capable d'aborder des styles « narratifs » fort différents révélant ainsi l'étendue de son talent.

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Et voilà! La fin des aventures de Fukamachi. Il n'a pas réussi à suivre Habu lors de son ascension clandestine de l'Everest, seul et sans oxygène, par le pan le plus dangereux de la montagne. Mais il y a acquis une certaine reconnaissance du milieu dans lequel il travaille, et une grande maturité.
Comme Habu, il finit par ressentir l'appel de la montagne et des hauteurs, et c'est dans une formidable ascension du toit du monde qu'il réussit à trouver les réponses à ses questions.

Ce manga est vraiment abouti; tout s'enchaîne tout au long des 5 tomes, pour arriver à la chute finale et la réponse à la questions qui anime toute l'oeuvre.
J'ai beaucoup aimé le jeu des personnages, la place de la montagne dans la vie des héros que le lecteur côtoie tout au long des tomes. Une très belle lecture que je recommande, on en décroche pas facilement finalement!
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Fukamachi est photographe au Japon à la fin du 20ème siècle. Il suit Habu, alpiniste d'exception. Progressivement, Fukamachi découvrira la vie de cet homme solitaire, taciturne, et opiniâtre, toujours attiré par la montagne et qui tentera de vaincre sans oxygène et en solitaire par la face la plus difficile le Mont Everest. Il retournera aussi sur les traces de deux alpinistes britanniques disparus en 1924 lors d'une tentative d'escalade de plus haut sommet terrestre.
Superbe récit, très lent, servi par un dessin subtil et réaliste en noir en blanc. (lu en 2007)
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Dans ce dernier tome, le photographe Fukamachi suit avec son appareil photo Habu dans son ascension de l'Everest par la voie sud-ouest, ce qui constituerait une première en solitaire et sans oxygène. On apprend dans l'épilogue le fin mot de l'histoire au sujet de l'ascension de George Mallory dans les années 20. La fiction rejoint l'histoire dans une fin très poétique.
Ce dernier tome n'est peut-être pas le plus abouti de la saga mais ce Sommet des dieux est de très haute volée. L'histoire de Habu emprunte à la biographie de plusieurs alpinistes de renom. La cohabitation de personnages réels (Mallory, Tsuneo Hasegawa), de personnages fictifs (Fukamachi) et recomposés (Habu) donne tout son cachet, son crédit et son souffle à cette épopée en altitude.
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La montagne, plus particulièrement l'Everest, est l'héroïne de cette série de manga. le dessin est exceptionnel. Je me suis retrouvée au coeur de l'Himalaya, frissonnant de peur au côté des héros mais toute aussi ravie par la beauté des paysages, magnifiquement restituée.
Alors pourquoi seulement 4 étoiles? A cause du personnage central, Fukamachi, photographe alpiniste qui se traine et nous traine sur les cinq tomes. Il est sans épaisseur, perpétuellement indécis, et surtout trop prévisible. Dans le genre anti-héros, il est top.
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L'histoire des tentatives d'ascension de l'Everest. Un journaliste se prend de passion pour un alpiniste japonais solitaire, surdoué et rejeté de la communauté des alpinistes. Absolument fascinant !
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Avec ce cinquième tome, la grande aventure du Sommet des dieux, le roman fleuve consacré à l'alpinisme de Yumemakura Baku adapté par Taniguchi Jirô, touche à sa fin. Ce copieux récit héroïque a connu des hauts et des bas, sans doute – je situerais l'essentiel des hauts dans le tome 2, je crois, tout entier dédié à la figure charismatique de Habu Jôji, et à sa rivalité contre Hase Tsuneo ; c'est ici que la bande dessinée, passé l'astucieuse introduction focalisée sur le héros/narrateur Fukamachi et sa redécouverte de l'appareil photo de Mallory, avait véritablement atteint… des sommets, au travers d'une vision romantique et en même temps très crue de l'héroïsme irrationnel et agaçant autant que fascinant des grands alpinistes, ces « conquérants de l'inutile ».



Tandis que l'essentiel des bas se situait dans un tome 3 où l'alpinisme était devenu secondaire, centré qu'il était sur les sous-intrigues d'un pseudo-thriller mollasson… Une déception assez marquée, qui m'avait fait craindre le pire pour la suite des opérations. Pourtant, le tome 4 avait su renouveler l'intérêt de la BD, en retournant à son essence même : ces hommes engagés dans une relation passionnelle avec la montagne – et d'autant plus redoutable. Or l'obsession de réaliser des « premières » de toutes sortes et en permanence, on l'a clairement vu à ce stade, relève d'un comportement hautement morbide, où l'arrogance a certes sa part, mais tout autant, après une vie trop riche de drames, un poignant sentiment de culpabilité, celui qui étreint toujours les survivants.



C'est la carte jouée par ce cinquième et dernier tome, et avec un brio admirable : en termes de qualité, on revient ici au niveau des deux premiers volumes. Nous retrouvons notre personnage point de vue Fukamachi sur les pentes de l'Everest, alors qu'il doit enfin rester en arrière et laisser Habu Jôji à son sort, dans cette tentative absurde de vaincre « le sommet des Dieux » dans les pires conditions. Je ne révèle sans doute rien en confessant que le photographe perd alors la trace de son fascinant héros… le voilà plongé dans une prétendue incertitude qui s'avère bien vite, de manière moins hypocrite, la certitude absolue de ce que l'alpiniste chevronné ne s'en est pas sorti… Ce qui devrait revenir à dire qu'il a échoué ? Un point qui se discute chez nos ambitieux héros – la situation de Habu Jôji, pour le coup, rappelle tout naturellement celle de Mallory, qui a fourni son prétexte à la série : sans doute est-il mort… Mais, avant cela, a-t-il triomphé de l'Everest, et arpenté son sommet ? Tous ces personnages sont persuadés de ce que pareille absurdité compte, que c'est ce qui importe vraiment…



Et sans doute Fukamachi lui-même en vient-il à partager ce point de vue. Dès lors, lui, l'homme en retrait, celui qui se contente de prendre les photographies de ceux qui vainquent la montagne, ou qui périssent dans leur folle entreprise, se doit à son tour de combattre l'Everest.



Parce qu'il se sent coupable, à tort ou à raison – mais très probablement à tort. La disparition de Habu Jôji, son échec probable ? C'est sa faute ! C'est forcément sa faute ! Il a interféré, il n'aurait pas dû… Dès lors, il y trouve un prétexte pour justifier sa propre tentative – dont le caractère morbide est marqué, à la limite en fait du suicide qui ne dit pas son nom. Et ceci quand bien même il a à ses côtés, tout d'abord, le fidèle ami, le sherpa Ang Tshering… mais aussi Ryôko, l'ancienne compagne de Habu Jôji et désormais la sienne – une femme d'alpiniste comme on est femme de marin…



Mais la quête de Fukamachi est ambiguë – et, en définitive, à la pulsion de mort ainsi brusquée répond un désir de vaincre relevant davantage du dépassement de soi, et qui implique, chez un homme tel que Fukamachi, à la différence de ses modèles trop grands pour lui, à la fois d'atteindre le sommet… et d'en revenir. Car le retour, à tout prendre, est partie intégrante du voyage, ce que les amateurs de fantasy savent bien.



Le dépassement de soi ? Je ne m'en suis jamais caché, cette éthique spirituelle de l'héroïsme, associée ici au sport (un genre de manga à part entière, ce qui me laisse perplexe) davantage qu'à la découverte ou l'exploration, car il s'agit de repousser ses limites bien plutôt que de faire reculer les frontières, est totalement aux antipodes de mes propres préoccupations. Je n'y suis de manière générale pas le moins du monde sensible, je ne peux tout simplement pas envisager le monde sous cet angle. Et pourtant, ici, cela ne me laisse pas indifférent – parce que le récit est admirablement bien conçu, sans doute dès son premier état romanesque, mais aussi au travers de son adaptation par Taniguchi, très fine, et dont le rythme posé, méticuleux, s'avère superbement adapté à l'exploration de la psyché de Fukamachi comme à l'expression de ses sentiments les plus forts et tout à la fois les plus troubles – désir d'en finir, désir de vaincre, désir de revenir pour témoigner. Car, en définitive, c'est bien d'un récit qu'il s'agit. Un récit aux consonances mythologiques.



Et, cela va de pair, un récit qui a ses acteurs également mythologiques – aux vieilles gloires de l'âge dit héroïque répondent les héros très concrets mais peut-être plus absurdes encore de l'ici et maintenant, tandis que les fantômes cessent parfois de se contenter de rôder hors-champ pour apparaître au détour d'un glacier ; le froid préserve les corps, même s'il ne s'agit que d'un pathétique simulacre de vie – qu'importe : au sommet, finalement une sorte de Walhalla des alpinistes, peuvent se retrouver les vainqueurs, engagés  dans le perpétuel dialogue muet de ceux qui n'ont plus rien à prouver. Des scènes sublimes…



Et portées par un dessin sublime. À cet égard, ce cinquième et dernier tome de la série est peut-être bien le plus convaincant de tous. de la majesté de la montagne à l'expression discrète mais saisissante de la vie intérieure des personnages, il se montre absolument parfait – manière de confirmer en dernier recours que le Sommet des Dieux méritait bien son prix du dessin à Angoulême. Irréprochable, et mieux que ça : très fort, toujours pertinent, toujours habile enfin dans son jeu sensible et délicat sur les contrastes.



Je n'irai pas jusqu'à parler de chef-d'oeuvre, ni pour ce volume précisément, ni pour la série dans son ensemble – et je maintiens qu'elle connaît un triste passage à vide dans le tome 3, qui affecte toujours le tome 4, même autrement plus convainquant. Mais, avec ce dernier volume, on retrouve sans l'ombre d'un doute la force des deux premiers. On ne pouvait donc espérer meilleure conclusion – et qu'importe si cet « héroïsme » me dépasse totalement ; la beauté du sport, dit-on ? On peut en étendre le champ : la séduction de ce qui est absurde, et grand.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Voilà c'est fini.
On y est ! Ou pas.
Ils sont arrivés au sommet ou pas ?
Ils sont redescendus ou pas ?
Et Mallory, il y était au sommet du monde ou pas ?
Tome 5 qui tiens en haleine, avec des surprises (pour moi) et des planches superbes.
Suis épuisée !
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Dernier de la série :)Dessin soigné (chapeau pour dessiner de cette façon les montagnes !), personnages fouillés, vivants (seul l'un d'eux est inspiré d'un véritable alpiniste), un bon suspens autour de l'énigme historique tournant autour de la première ascension de l'Everest, et rivalité entre alpinistes pour atteindre les sommets et les voies nouvelles, bref que de la qualité. Me reste à lire le roman.
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