Un ciel radieux est désormais achevé. Que pourrais-je ajouter ? Il me suffit de penser que le lecteur, après la découverte de ce récit, se sentira peut-être ému.
Toutefois, si je devais apporter un commentaire, je dirai ceci : je crois que dans le cours de toute existence, certains événements, certaines expériences sont capables de nous faire changer notre façon de vivre. Ces événements, ce sont ceux au cours desquels on retrouve la conscience objective de soi-même, sa nature profonde, au-delà du personnage que l'on incarne dans les conventions de la vie quotidienne.
"Encore maintenant, perdre tout à coup un être qui a vécu près de soi, c'est un grand trou qui s'ouvre. Mais on ne peut pas vivre non plus avec cette béance dans le coeur en permanence. Cela prend longtemps en soi d'accepter la disparition d'un être aimé. Et je crois que c'est en mettant de l'ordre dans ses sentiments, en surmontant sa détresse et en prenant un nouveau départ, que l'on grandit."
Au point de départ de cette histoire, il y a l'idée que chaque être humain, au cours de sa vie, peut découvrir les quelques choses essentielles, une ou deux tout au plus, qui comptent réellement pour lui.
Je pensais qu'une fois que j'aurai revu Michiko et Tomomi...
... Je pourrais accepter de mourrir sereinement ... mais en fait, c'est pas si simple...
Je travaillais pas loin de douze heures par jour. J'étais au bout du rouleau. La fatigue... On meurt d'excès de travail aussi...
Je crois que c'est en mettant de l'ordre dans ses sentiments, en surmontant sa détresse et en prenant un nouveau départ, que l'on grandit.
(p. 307)
Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux.
Au point de départ de cette histoire, il y a l'idée que chaque être humain, au cours de sa vie, peut découvrir les quelques choses essentielles, une ou deux tout au plus, qui comptent réellement pour lui.
« même si l’histoire est un peu étrange, j’ai voulu représenter avec les moyens de la bande-dessinée les conflits et les tiraillements du cœur, l’affliction qu’il y a à accepter la mort d’un être et ce qu’il faut faire pour partir sans laisser aucun conflit intérieur non résolu derrière soi. »
p.153-4.
- Quelle honte... je suis un père indigne... je ne pensais qu'à mon travail. Qu'est-ce que j'ai fait de bien pour elle ? Je m'en veux... Et maintenant, je ne peux rien faire...
- Tu t'en fais trop... les enfants sont plus forts que ce que croient les adultes... moi aussi, j'ai grandi dans une famille comme elle... Et mes amies aussi... C'est plutôt rare les familles où tout va bien...