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« Adieu Brindavoine » est une des toutes premières oeuvres de Tardi. Et ça se voit. Non pas que cette B.D soit mauvaise, loin de là, elle est néanmoins un peu inaboutie et fait preuve de quelques maladresses. Ce n'est donc pas la meilleure B.D de Tardi mais pour ceux qui aiment cet auteur, elle vaut largement le détour. On y retrouve tout ce qui fait l'ADN de l'oeuvre de Tardi : une succession d'aventures rocambolesques, une grosse dose d'étrangeté, une touche de surréalisme et déjà un antimilitarisme affirmé. le récit est parfois un peu confus et n'est pas toujours bien mené mais l'ensemble est très attachant grâce à ce ton si particulier, ce trait d'un fort impact émotionnel et ce propos pacifiste toujours puissant.
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Allégorique, onirique, surréaliste ? J'accroche pas à Adèle Blansec et j'accroche pas à Brindavoine non plus. Lire une BD et ne rien comprendre, c'est un peu frustrant... Peut-être faut-il connaître le personnage ? Mystère.
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1914. A quelques semaines du conflit à venir.

Toile de fond : le Paris de la Belle Epoque. La page de garde d'« Adieu Brindavoine » illustre merveilleusement le background de l'ouvrage sur une double-page d'anthologie où pullulent les détails auxquels se référer : lorgnons et moustaches fines, képis et pélerines sombres, chapeaux-melons et casquettes apaches, faux-cols amidonnés et cravates ficelle, gilets étriqués et montres à gousset, pavé luisant, fiacres clopin-clopant et taxis de Dion Bouton pétaradants, « Café de la Paix » et affiches publicitaires géantes sur les murs borgnes de part et d'autre d'une grande avenue. Une carte postale typique de ce début de XXème siècle qu'affectionne l'auteur. En somme : un univers à la « Adèle Blanc-Sec » ... et bien, non, on ne l'y trouve pas, et pourtant ...! A suivre.

« Adieu Brindavoine » (1974) est une bande dessinée française signée (Jacques) Tardi qui préfigure la série-phare de l'auteur, « Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec ». le héros, Lucien Brindavoine, figurera à son générique dès « le secret de la salamandre » (tome 5) ; il y restera jusqu'au dernier épisode au rang de personnage récurrent, indispensable et incontournable.

Toutes les composantes du cycle à venir (1976) sont déjà au rendez-vous d'« Adieu Brindavoine ». On y trouve, déjà : un univers Vernien cousin du steampunk (même s'il n'est pas encore officiellement né) ; un humour de situation décalé mais omniprésent, comme prisonnier de l'époque ; l'impression d'une uchronie figée dans les prémisses de la Première Guerre Mondiale ; des aventures rocambolesques, foutraques, loufoques, oniriques et farfelues en contraste avec le réalisme graphique apporté aux décors (mobilier Art Déco, Paris urbain de la Belle époque méticuleusement dessiné ; désert afghan à l'aplomb d'un soleil brûlant. Cerises sur le gâteau : une gigantesque construction métallique en creux de dunes, à la Gustave Eiffel, comme l'artéfact d'un repaire digne d'un ennemi de James Bond 007 ; un dirigeable fantôme balloté au gré des vents de l'océan, un cuirassé tsariste ... etc.

Et, au-delà des décors, des personnages étonnants : un anglais à l'heure du thé, un tueur à motocyclette, une caricature d'autocrate financier, une momie en aéroplane … bref, la faune habituelle chère à Tardi.

« Adieu Brindavoine » est sorti en prépublication (N&B probable) dès le n° 680 (novembre 1972) de « Pilote, le journal qui s'amuse à réfléchir » tout du long de quelques numéros consécutifs. On le trouva ensuite en album Casterman (1974) cartonné et agrémenté de quadrichromie. L'exemplaire lu pour la présente chronique est une réédition couleurs de 1987 incorporant, en sus des 44 planches d'origine, 12 autres embarquant le même héros dans les combats de 14, ceux encore hors des tranchées, en képis, uniformes bleu garance et pantalons rouge. Ce supplément a un titre : « La Fleur au fusil ». Nous voici de plein pied dans l'autre versant de l'oeuvre de Tardi , au-delà des loufoqueries d' « Adieu Brindavoine » s'initie l'obsession de l'auteur : dénoncer l'aberration de la Grande Boucherie.

« On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels » Anatole France (page 50, 4ème vignette)

Il me semble trouver une parenté graphique entre Brindavoine et Monsieur Même. Silhouettes longilignes, comme désarticulées et dégingandées, chapeau-melon étroit. Cousinage de personnalités également quand, en eux, végète cette même facilité à se laisser balloter par des évènements irrationnels, loufoques, comme d'un rêve éveillé à l'autre.

Ni « Adieu Brindavoine », ni « La fleur au fusil » ne sont, encore, à l'apex de la carrière de Tardi. Ils laissent transparaitre les deux tendances principales de l'oeuvre à venir ; ce sont deux bourgeons à la bifurcation entre « Adèle Blanc-Sec » et « La guerre des tranchées ». le premier, pour le fun et le rire, en roman-feuilleton tout en couleurs chatoyantes, avance à l'instinct, à l'envie, à l'intuition, souvent à la « va-comme-j'te-pousse ». le second, en pacifiste convaincu et dénonciateur furibard et sans concession, dessine, du blanc au noir, des gris au rouge écarlate, la tristesse inutile des jours de guerre et tout ce sang qui va couler pour rien, 4 ans durant.

Lien : https://laconvergenceparalle..
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Découvrons Lucien Brindavoine , photographe profitant de sa fortune et qui va être entraîné bien malgré lui dans une folle aventure puis dans la guerre. Ces deux histoires prefigurent la série des Adèle Blancsec où ce personnage apparaîtra de nouveau. On découvre le trait deTardi, ses personnages aux visages et à l'allure torturés. L'histoire me semble encore plus tortueuse que dans les ‘Adele Blansec'. A découvrir pour voir la genèse de la série.
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Deux histoires indépendantes sur Brindavoine. Tout commence en mai 1914 à Neuilly sur Seine. Notre rentier qui s'adonne à la photographie, va devenir malgré lui un grand voyageur. Il va partir vers l'inconnu en prenant un bateau pour Istanbul et vivre des aventures incroyables.
Le seconde porte sur sa participation rebelle à la première guerre mondiale, un thème cher à Tardi.
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La fleur au fusil raconte une partie de ce qu'a vécu Brindavoine pendant la première guerre mondiale, en voulant persuader les allemands et les français d'arrêter de se battre, il se fait tirer dessus. Il ère et rêve de la femme qu'il aime, repense aux personnes qu'il a vues en allant à la guerre et il se voit quand il était enfant. Il se réveille dans une église. Que va t-il lui arriver?

Nous sommes deux à l'avoir lu et nous n'avons pas réellement apprécié. Il est difficile de se mettre dans le bain de l'histoire car c'est très court.On ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe.Sinon les dessins de cette bande dessinée sont très réalistes. Les couleurs sont respectées: les allemands sont en vert et les français en bleu. Il y a aussi pas mal d'allégories.
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Un goût de vinasse et d'amertume dans la bouche !


Né en 1946, Jacques Tardi, l'un de nos plus célèbres dessinateurs de bandes dessinées, voit ses premiers albums paraître en 1974. ‘Adieu Brindavoine' est un album de 56 pages en couleur qui comprend en fait deux récits : ‘Adieu Brindavoine', qui raconte en 44 pages les folles aventures de Lucien Brindavoine, un jeune héritier désoeuvré, choisi par un industriel fou pour lui succéder, peut-être, s'il arrive au bout des mille et un pièges tendus par celui-ci sur une route qui mène de son domicile parisien à Iron City, en plein coeur du désert afghan, en passant par Istanbul la mystérieuse ; après 2 pages de transition, nous avons ensuite droit au très court récit des mésaventures du même Lucien Brindavoine, ‘La fleur au fusil', mêlé bien malgré lui à la première guerre mondiale (déjà !).


Le tout n'est pas précisément passionnant, mais on y trouve évidemment déjà tous les ingrédients de ce qui allait faire le succès de l'anar Tardi (marié à une chanteuse française engagée et père de quatre enfants chiliens) : l'ambiance ‘julesvernienne', les décors art nouveau et le côté roman-feuilleton.
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Mai 1914. Un grand échalas dégingandé, sorte de post-adolescent à la tignasse ébouriffée et aux petites binocles rondes, Lucien Brindavoine, reçoit la visite aussi surprenante que brève d'un vieillard répondant au nom de Zarkhov.

Jeune dilettante, Brindavoine est photographe d'art. le pavillon luxueux de Neuilly sur Seine, sorte de cabinet de curiosité où il semble vivre seul, contribue à poser socialement notre bonhomme. On apprendra que son militaire de géniteur a été tué en 1909 en Algérie.

Une succession d'aventures exotiques aux accents coloniaux suivent, toutes aussi loufoques qu'improbables, à grands renforts de rappels historiques et artistiques : Sarah Bernhardt et sa ménagerie burlesque, les constructions métalliques de Gustave Eiffel, l'art nouveau d'Alphons Mucha et d'Hector Guimard... et sur la mélopée lancinante de la « Petite Tonkinoise » de Vincent Scotto chanté par Polin, l'apparition d'un zeppelin nommé « Wall Street IV » ...

Les caricatures ethnographiques séquencent le récit : le britannique excentrique roux dans un costume en tweed hésitant successivement entre tasse de thé et whisky au goulot de la bouteille, le turc occidentalisé et son fez, les cavaliers chinois, le clin d'oeil à la noblesse décadente...

Quand Lucien Brindavoine revient en France, repêché en mer Noire par la marine impériale russe, la guerre a éclaté. A son corps défendant, il est contraint de rejoindre les 1eres lignes histoire de se faire amputer l'avant-bras gauche en 1916. « Il mourra en 1933....blessé à mort par un flic...une affaire de proxénétisme...un bel exemple de vie ratée ».

Le fabuleux talent graphique de Tardi se met en place. L'idée de prédestination de l'existence, de fatalité est prégnante comme le thème récurrent de la boucherie pendant la guerre de 14-18.
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Ce n'est sûrement pas la meilleure bd de Jacques Tardi, c'est sa toute première publiée. Un personnage rentre chez Brindavoine pour lui proposer une aventure, mais cette personne est assassinée en divulgation les éléments nécessaires à cette aventure. Lucien Brindavoine passe alors par de nombreux obstacles qui s enchaînent sans réelle cohérence et on comprend pourquoi quand on connaît la genèse de cette bd. Pas de scénario préalable.
Graphiquement on reconnaît de suite l oeuvre de tardi mais les cases sont beaucoup plus travaillées ne serait ce que sur les traits des personnages. Les derniers tardi traduisent d un geste sûr très épuré et très reconnaissable. Plongez dans cette bd au moins pour voir ce changement dans le trait.
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Il n'y a rien à faire, je n'arrive pas à aimer cet auteur et ses BD.

Je trouve qu'il y a un mélange d'onirique, de surréalisme, d'orientalisme pour les dessins que je trouve souvent affreux dans les scènes de violences et parfois chaotiques, surchargés et des histoires dont j'ai du mal à comprendre la logique.

Je trouve les personnages naîfs à l'excès ou intérressés par l'argent. Bref, je ne les trouve pas attachants ou donnant envie de s'identifier à eux.

Le deuxième texte me semble trop court, sans mystère, peut-être parce qu'il y a une sorte de transition entre les deux où l'auteur lui même a livré une grande partie de l'histoire...
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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