Le bouquet-mystère !
Son éditeur lui ayant demandé de créer un personnage féminin qui puisse devenir l'héroïne d'une série (les séries étant toujours plus vendeuses que des albums uniques), le dernier des Communards, j'ai nommé le libertaire
Jacques Tardi, a donc donné naissance en 1976 à une féministe rentre-dedans du genre à ruer dans les brancards, j'ai nommé Mademoiselle Adèle Blanc-Sec, qui va devenir effectivement un personnage-culte et accompagner le révolutionnaire
Tardi et nous-mêmes, son fidèle public, tout au long des années.
Dans ce troisième volet (toujours en 46 pages en couleur et moins prenant quand même que ses prédécesseurs) des aventures de la belle, qui s'avère être écrivaine (c'était déjà esquissé dans le deuxième tome, mais pas complètement certain), d'où sa curiosité pour tout, la plupart des personnages rencontrés par Adèle dans les deux premiers volumes se retrouvent autour de séances de spiritisme (très en vogue alors) comme d'un pithécanthrope ramené à la vie dans les mêmes conditions que le ptérodactyle ainsi que le ‘dinosaure' précédents dans le Paris sous la neige de Janvier 1912, qui voit notre héroïne poursuivie, matraquée et enlevée à plusieurs reprises par de mystérieuses bandes concurrentes aux motivations inconnues…
Après nous avoir promenés au Jardin des Plantes et à l'intérieur du Muséum d'histoire naturelle, puis du Louvre à la Tour Eiffel,
Tardi nous entraîne cette fois-ci de la place Denfert-Rochereau jusqu'au sommet de Notre-Dame-de-Paris et continue de nous faire découvrir les rues, les pans d'immeubles, les édifices, les portails, les pavés et les murs du vieux Lutèce signant ainsi comme une préquelle aux ‘Nouveaux mystères de Paris' de
Léo Malet qu'il allait bientôt adapter en bandes dessinées.
Si vous aimez ‘Rocambole' et ‘
Harry Dickson', le style délirant de Gustave le Rouge et le surréalisme, vous ne pourrez que vous régaler avec ‘Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec' au grand pays du n'importe quoi revu et corrigé par l'anar
Tardi !