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Critique de isanne


Quand Laurence Tardieu "commence" ce qui doit être le début de ce roman, elle le fait car elle vient d'apprendre que la maison de ses grands-parents, maison dans laquelle elle a passé tous ses étés d'enfance et où elle est devenue la femme qu'elle est, va être vendue. C'est dans ce havre qu'elle explique avoir construit ou reconstruit celle qui parle aujourd'hui.
Elle espère que ce livre fera changer le destin de cette maison : qu'elle pourra en empêcher la vente ou si ce n'est le cas, garder une trace écrite de ces moments précieux qu'elle y a passé, des souvenirs et ainsi permettre que la maison existe toujours pour ce qu'elle représente : un refuge.
Au même moment, début 2015, sont commis en France les attentats meurtriers que personne n'a oubliés.
Comment alors ne penser qu'à la maison, alors que que ce qui se produit ne peut être même nommer et vécu.

Laurence Tardieu rédige alors un livre dans lequel alternent ses souvenirs de quiétude, ses bouleversements intimes face à la terreur, ses questionnements face au traitement des faits - car ils se produisent en France - .
Au moment de l'écriture, l'auteure attend son troisième enfant et cette vie qu'elle porte lui fait ressentir encore encore plus douloureusement et avec encore plus d'acuité, les événements de cette année tragique.

Ces événements la rendent poreuse comme elle le dit elle-même.


J'aime l'écriture de Laurence Tardieu et j'ai aimé ce roman : elle met parfois des mots sur des faits ou des situations que l'on ne saurait que taire. S'y entremêlent des descriptions nostalgiques de cette magnifique maison et des époques qu'elle y a vécu et les sentiments éprouvés au cours de ces jours si sombres que nous avons tous connus, ainsi que l'évidence que ce type d'action et de terrorisme ne se déroule pas qu'en France mais aussi dans des pays dont on parle moins quand la barbarie y règne.
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Et on le referme en se posant tant de questions...
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