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Citations sur Le Petit copain (34)

Hely - comme Pemberton avant lui - se vantait d'être si pénible que leur mère ne pouvait garder une bonne plus d'une année ou deux ; Pem et lui en avaient connu près d'une douzaine. Pour Hely, que ce fut Roberta, Ramona, Shirley, Ruby ou Essie Lee qui regardait la télévision quand il rentrait de l'école, ça revenait au même. Mais Ida était le pilier de l'univers d'Harriet : ronchon, bien-aimée, irremplaçable, avec ses mains larges, généreuses, ses grands yeux humides, globuleux, son sourire, le premier qui eût illuminé son existence. Harriet se tourmentait de voir avec quelle légèreté sa mère traitait parfois Ida, comme si elle ne faisait que traverser leurs vies, sans y être fondamentalement impliquée.
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Il y a six ans, Tatty a jeté à cet endroit quelques-uns de tes cornichons, et depuis rien n'y a repoussé. » La fillette proposait de mettre les cornichons en bocal et de les vendre comme désherbant. Libby deviendrait milliardaire.
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« La mort – disaient-ils tous – était un rivage heureux. Sur les vieilles photographies de bord de mer, ses parents étaient de nouveaux jeunes, et Robin se trouvait avec eux. […] C’était un rêve où tout le monde était sauvé. Mais c’était un rêve de la vie passée, et non d’une vie à venir. » (p. 442)
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Voilà la vérité, poursuivit-il. Nous devons être prêts à mourir pour Lui, qui était prêt à mourir pour nous. Et quand nous ramassons le serpent mortel pour le manipuler en Son nom, montrons amour pour Lui, exactement comme Il nous a montré le Sien.
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....Et je suppose que la loi pense pareil, parce qu'ils puniront jamais les types qui ont fait ça.
- Ils le doivent.
- Qui ça?
- La loi. C'est à ça qu'elle sert.
- Y a une loi pour les faibles et une loi pour les forts."
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p 528 : Ce n'était pas un vrai docteur - un médecin, s'entend - mais seulement un genre de chef de fanfare chrétienne auréolé de gloire ; un Américain de la côte Est avec d'épais sourcils broussailleux, et des longues dents de mule. C'était une huile du circuit de la jeunesse baptiste, et Adélaïde avait fait remarquer - à juste titre- que c'était le sosie parfait du célèbre dessin, par Tiennel, du Chapelier fou d'Alice au pays des merveilles.
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Le temps était brisé. La façon dont Harriet avait l'habitude de le mesurer avait disparu. Avant, Ida avait été la planète dont l'orbite indiquait les heures, et sa trajectoire brillante, fiable (la lessive le lundi et le raccommodage le mardi, les sandwiches l'été et la soupe l'hiver) régissait tous les aspects de l'existence de Harriet. Les semaines tournaient autour d'elle en procession, chaque journée était une série d'horizons successifs. Le mardi matin, Ida installait la planche à repasser et repassait près de l'évier, la vapeur s'échappant du fer monolithique ; le jeudi après-midi, hiver comme été, elle secouait les tapis, les battait et les suspendait dehors, de telle sorte que le tapis rouge de Turquie accroché à la balustrade du porche était un drapeau qui annonçait toujours "nous sommes jeudi".
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Pourquoi était-elle si pleine de haine ? Pourquoi ne pouvait-elle pas faire ce que les autres attendaient d'elle ?
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Hely scruta la route, les yeux plissés. Un véhicule scintillait au loin, dans un nuage de poussière et de vapeurs d'essence. Il roulait si lentement qu'il ne pouvait s'agir de la Trans Am, mais à l'instant où Hely s'apprêtait à en faire la remarque, un rayon de soleil effleura le capot, qui renvoya un reflet métallique, couleur de bronze. Dans le mirage de chaleur apparut la calandre grimaçante à face de requin, reconnaissable entre toutes.
Il se cacha derrière le mur (les Ratliff étaient armés ; il venait juste de s'en souvenir) et s'approcha en rampant pour aider Harriet. Ensemble, ils penchèrent la caisse sur le côté, la grille face à la route. Lors de la première fausse alerte, ils étaient restés pétrifiés au moment de tendre la main à tâtons pour tirer le verrou, puis s'étaient précipités avec des gestes incohérents pendant que la voiture filait sous la passerelle ; à présent, la clenche était soulevé, ils avaient un bâtonnet d'esquimau tout prêt de façon à pousser le verrou sans le toucher.
Hely jeta un regard derrière lui. La Trans Am roulait dans leur direction - à une lenteur troublante. - Il nous a vu ; c'est sûr. - Mais le véhicule ne s'arrêta pas. Nerveusement, Hely fixa la caisse, qu'ils maintenaient en équilibre au-dessus de leurs têtes.
Harriet, respirant comme si elle avait une crise d'asthme, lança un coup d'oeil derrière son épaule. "Ok, dit-elle, on y va, une, deux..."
La voiture disparut sous le pont ; elle tira la clenche d'un coup sec ; comme un film au ralenti, ils inclinèrent la caisse, unissant leur effort. Tandis que le cobra glissait et remuait, agitant sa queue pour tenter de se redresser, plusieurs pensées traversèrent l'esprit de Hely : avant tout, comment allaient-il s'enfuir. Pourraient-ils le semer ? Il allait certainement s'arrêter - n'importe quel imbécile, surpris par un cobra tombant du ciel dans sa voiture, ne manquerait pas de le faire - et s'élancerait à leur poursuite...
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« Daniel Ratliff était coupable, elle en était sûre, c’était un fait indiscutable. La seule explication qui eût un sens. Elle était sûre qu’il avait commis ce crime, même si personne ne le savait. » (p. 586)
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