...la vie n’est ni juste ni sage. Elle attend toujours plus de celles et de ceux qui ont reçu le moins en droits, supputant qu’ils ont été dotés plus largement en conscience. P29
Souvent l'Histoire se venge par la musique et les arts.
Les victoires sont rarement définitives. Moins encore lorsqu'elles sont remportées sur des mastodontes tels que le bloc de préjugés et de craintes des monolinguolâtres compulsifs. (p. 94)
Ah ! La traduction...une affaire. Traduire, c'est trahir, rabâche-t-on facilement. Il faut convenir qu'il en est ainsi assez fréquemment. De moins en moins, néanmoins, par la conjonction des exigences de l'édition et du lectorat. (p. 39)
On ne justifie pas non plus les tragédies de l'Histoire avec des conclusions sommaires. (p. 22)
Toujours demander plus, toujours exiger trop de ceux qui ont connu "le total outrage [...], l'omniniant crachat". Parce que la longue, multiséculaire négation de leur humanité laisse trace. Dans le regard des autres, et en eux. Et parce que la vie n'est ni juste ni sage. Elle attend toujours plus de celles et de ceux qui reçu le moins en droits, supputant qu'ils ont été dotés plus largement en conscience.
Lire. Voir d'abord. Puis toucher. Plonger. Pas toujours. Parfois on y entre à pas feutrés. Il se peut qu'on piétine à l'entrée, et même qu'on aille guère plus loin, que l'on fasse antichambre, avant de renoncer. Il faut d'emblée convenir que ceci n'est en rien contrariant, et même qu'il n'y a là rien que de bien ordinaire et salutaire. Car tout aimer, c'est n'aimer rien. Disons-le tout net, il y a des livres éblouissants et des livres assommants, voire horripilants. On croise assez peu de ceux-là, leur réputation étant souvent faite. Il y a ces livres trompeurs, qui ont séduit des gens qu'on aime et qui nous laissent de marbre. C'est que, des goûts et des couleurs...