J'aime bien de temps en temps le charme d'une romance. Des personnages entiers aux prises avec des histoires rocambolesques au terme desquelles l'amour triomphe toujours. Complètement irréaliste mais douillettement réconfortant. Lorsque j'ai découvert l'arbre généalogique qui commence ce roman, je me suis préparée à un remake sentimental de Downtown abbeye : des dynasties d'entrepreneurs et de majordomes, soit. Au bout de 20 pages, les personnages m'ont paru bons, propres et résolus au point que j'ai imaginé les tombereaux de turpitudes que n'allait pas manquer de déverser sur eux l'auteur. Car tant de cabdeur et de courage sans tourments ni adversité, ça n'est pas pensable. A la page 40, je me suis dit que ca tardait à venir et que fade sur fade, ca faisait vraiment très plat. A la page 200, j'ai compris que c'était foutu. Les méchants n'ont pas le temps d'être affreux qu'ils sont neutralisés, l'intrigue est insipide, les anachronismes et les énormités fleurissent à chaque page. Ca sonne mievre mais faux. Les personnages n'ont aucun caractère, aucune complexité, aucune épaisseur. C'en est même insultant pour le lecteur. A croire que l'auteur et l'éditeur ont une telle image de leur lectorat qu'ils ont supposé qu'aucune intelligence, aucune subtilité n'était attendue. Qu'il fallait juste faire apparaitre des jeunes femmes dotées de robes et de bonnes oeuvres et des hommes pleins de charme et de résolution. Affligeant.
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Barbara Taylor Bradford's A Woman Of Substance 30th Anniversary