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Critique de Luniver


Madame Ranievskaïa et sa fille reviennent de Paris, dans la cerisaie familiale, où ils sont accueillis à bras ouverts. La situation n'est cependant pas brillante : la famille a accumulé des dettes, madame Ranievskaïa a dilapidé ce qui restait de sa fortune pour son amant qui l'a abandonné peu après, et le revenu du verger n'est plus aussi brillant qu'avant.

La propriété va donc être mise aux enchères. Lopakhine, un petit-fils de moujik qui a accédé au statut de marchand, tente désespérément de leur ouvrir les yeux et de leur proposer des solutions modernes pour se tirer d'affaire, mais rien n'y fait : les souvenirs d'enfance, et les habitudes de l'aristocratie gèlent toute prise de décision. La famille garde le même train de vie, et attend l'inévitable, ou un miracle.

C'est la première pièce de Tchekov que je lis (après tout, quoi de plus logique que de découvrir un auteur à partir du dernier livre qu'il a écrit ?), et c'est une agréable découverte. Cette pièce illustre la fin de l'aristocratie russe, incapable d'assimiler les nouvelles règles du jeu, et destinée à être supplantée par les marchands, qui les maîtrisent parfaitement. On ressent vivement le mélange de mélancolie et d'espoir qui marquent cette transition. La pièce est courte, mais les personnages sont riches et les situations traitées avec une certaine profondeur. En peu de pages, Tchekov nous livre un petit bijou finement ciselé.
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