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Citations sur Sophia Pétrovna (10)

Natacha était de tout coeur avec le pouvoir soviétique, mais quand elle avait voulu s'inscrire aux komosols (** Union des Jeunesses Communistes),on ne l'avait pas acceptée. "Mon père était un colonel et un propriétaire, alors vous comprenez, ils ne croient pas que je puisse sincèrement être de leur côté, disait Natacha en fronçant les yeux.Du point de vue marxiste,c'est peut-être juste..."(p.20)
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Tout allait bien,on vendait même des fleurs.Mais parce que Kolia était en prison ou qu'il était emmené on ne sait où dans le fracas des roues,le monde entier était devenu incompréhensible, dénué de sens.(p.110)
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Eh bien,un bureau de dactylographie,c'était encore mieux,cela avait quelque chose de plus sérieux. A présent, il lui arrivait souvent d'être la première à lire,à l'état de manuscrit,une nouvelle œuvre de la littérature soviétique, un récit où un roman, et même si elle trouvait les récits et les romans soviétiques ennuyeux car il y était beaucoup question de batailles, de tracteurs, d'ateliers d'usine,et très peu d'amour, elle était quand même flattée. (p.13)
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Le lendemain elle ne se leva pas.Elle n'avait plus de raison de se lever.elle n'avait pas envie de s'habiller,d'enfiler ses bas de poser les pieds par terre. Le désordre et la poussière ne la dérangeaient pas. Quelle importance ? Elle ne ressentait pas la faim.Elle resta allongée sur son lit sans penser à rien, sans lire. Les romans ne l'intéressaient plus depuis longtemps.: elle était incapable de cesser de penser une seule seconde à sa propre vie et de se concentrer sur celle de quelqu'un d'autre. Les journaux lui inspiraient une vague épouvante (...)(p.115)
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Dans sa jeunesse, lorsqu’il lui arrivait de s’ennuyer, les jours où Fiodor Ivanovitch s’absentait longtemps pour ses visites, elle s’imaginait qu’elle avait un atelier de couture à elle. Dans une grande pièce claire, de charmantes jeunes filles se penchaient sur des cascades de soie, elle leur montrait des modèles et, pendant les essayages, distrayait les dames élégantes en leur faisant la conversation. Eh bien, un bureau de dactylographie, c’était même encore mieux, cela avait quelque chose de plus sérieux. A présent, il lui arrivait souvent d’être la première à lire, à l’état de manuscrit, une nouvelle œuvre de la littérature soviétique, un récit ou un roman, et même si elle trouvait les récits et les romans soviétiques ennuyeux car il y était beaucoup question de batailles, de tracteurs, d’ateliers d’usine, et très peu d’amour, elle était quand même flattée.
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Partout ,on lui posait une seule et même question:" Vous avez des réprimés dans votre famille ?"La première fois, elle n'avait pas compris. "Des proches arrêtés",lui avait-on expliqué. Elle avait eu peur de mentir."Mon fils",avait-elle dit.Et il s'était avéré qu'il n'y avait pas un seul poste à pourvoir. Et pour elle,il n'y en avait nulle part.
A présent, elle avait peur de tout et de tout le monde.(p.113)
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La porte du procureur était encore loin. Sonia Pétrovna fit un calcul : une quarantaine de personnes. On entrait deux par deux, car dans le bureau numéro 7, il y avait non un, mais deux procureurs qui recevaient en même temps, et pourtant la queue avançait quand même lentement. Elle examinait les visages : elle avait l'impression d'avoir déjà vu la plupart de ces femmes, rue Chpalernaïa ou rue Tchaïkovski, ou encore ici même, au Parquet, devant le guichet. C'étaient peut-être les mêmes, ou c'en était peut-être d'autres. Toutes les femmes qui faisaient la queue devant les prisons avaient quelque chose d'identique sur leurs visages ; de la lassitude, de la résignation, et même une certaine dissimulation. Beaucoup tenaient à la main un papier blanc. Sophia Pétrovna savait déjà que c'étaient "les feuilles de route" qui les envoyait en relégation. Trois questions revenaient sans arrêt dans cette queue : "On vous envoie où ?" "Vous partez quand ?" et "On vous a confisqué vos biens ?
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Le grand jour arriva.Les portraits de Lénine et de Staline avaient été placés dans de nouveaux cadres apportés personnellement par le responsable de l'intendance,et le bureau du directeur avait été recouvert d'un drap rouge.Les visiteurs de Moscou,deux hommes corpulents avec des costumes fabriqués à l'étranger, des cravates fabriquées à l'étranger et des stylos fabriqués à l'étranger dans la poche du haut,étaient assis sous les portraits auprès du directeur et sortaient des papiers de leurs serviettes bourrées à craquer fabriquées à l'étranger. (p.21)
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comment expliquez vous le fait que Kolia ait avoué ? On peut embrouiller quelqu'un, lui faire perdre la tête, ça, je le comprends bien, mais seulement pour des petites choses ! comment a-t-on pu faire perdre la tête à Kolia au point qu'il avoue un crime qu'il n'a jamais commis ? Et comment se fait-il qu'ils aient tous avoué ? Puisqu'on dit à toutes les femmes que leur mari a avoué... on leur a fait perdre la tête à tous ?
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