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3,49

sur 94 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court roman fait vraiment froid dans le dos...
Gaspard, nouvel élèves de 6ème, est pris comme tête de turc par un camarade de sa classe qui est une vraie teigne... et qui habite aussi le même quartier que lui alors qu'il vient d'emménager et ne connaît encore personne.
Ce qui est décrit, ce que Anthony fait subir à Gaspard est insupportable et on ressent au fil des pages que ça va mal finir.
En fait, le récit alterne un interrogatoire dans lequel on demande à Anthony d'expliquer ce qu'il a fait subir toute cette année à Gaspard avec des chapitres du point de vue de Gaspard qui évoque son épuisement moral et l'impact que ce harcèlement a sur sa vie, le rendant malade à la seule évocation d'aller à l'école.
La fin offre une porte de secours mais je crains que dans la vie il n'en soit pas ainsi et une telle expérience laisse forcément des marques.
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J'ai aimé...

1. le sujet. Une thématique qui me touche personnellement, en tant que maman et enseignante, et qui peuT également faire remonter quelques relents nauséabonds de l'enfance.
2. le découpage particulier du récit. L'auteur alterne les chapitres qui portent simplement le prénom des deux protagonistes. Il nous fait entrer ainsi dans la tête de la victime comme du bourreau et met en lumière tout le mécanisme pervers du harcèlement.
3. L'intervention d'une tierce personne qui amène progressivement le harceleur à prendre conscience de la gravité de ses actes et à en assumer les conséquences.
4. le mot de la fin de l'auteur qui nous explique les raisons qui l'ont amené à écrire ce roman.
5. le retour à la réalité avec la publication du témoignage poignant de la maman d'une jeune victime.

J'ai moins aimé...

1. La conclusion un peu trop "happy end"... Je doute que les choses soient aussi simple dans la réalité.
2. le fait que durant toute l'histoire les adultes restent sourds aux appels de l'enfant brimé. Il faut qu'un vrai drame se produise pour que la machine se mette enfin en route...

En conclusion, c'est cette inaction des adultes qui m'a profondément interpellée. J'ose encore croire que nous sommes capables de détecter les situations qui dérapent, que nous sommes assez ouverts pour recueillir les plaintes des élèves et agir en conséquence...

La prévention reste le meilleur remède en matière de brimades.

Dans notre pays, depuis quelques années, les élèves du 1er degré (12-14 ans) ont d'ailleurs dans leur programme un cours de CPA (Clés pour l'adolescence) où, par une approche ludique, les élèves sont amenés à prendre de l'assurance, faire des choix, s'opposer à la pression collective, dialoguer et écouter les autres...

Ce petit texte pourrait constituer également un bon point de départ pour engager le débat avec nos jeunes. Il en est un autre qui m'avait profondément touchée il y a quelques années (2001). Il s'agit de "Un élève de trop" de Julia Jarman qui se déroule dans un collège anglais. Ici, les brimades n'impliquent pas que le persécuteur et sa victime mais un groupe d'élèves. Ce qui est souvent le cas.

Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Ce jour de la rentrée est pleins de nouveautés pour Gaspard: nouvel environnement, nouveau collège et nouveaux amis ou pas... Car en ce premier jour, Gaspard est pris en grippe par Anthony, le caïd de sa classe qui compte bien embêter le petit nouveau. Les petites tapes "amicales" d'Anthony vont vite laisser la place à des actions plus perfides jusqu'à ce que Gaspard n'en pouvant plus...

Court mais intense, ce sont les 2 adjectifs qui définissent le mieux ce roman qui m'as fait accélérer le coeur. Comme dans une tragédie grecque, on se doute de se qui va arriver, mais on espère que ce ne sera pas le cas. La fin est un peu trop positive et je doute que ce genre de situation se termine comme ça. Dans l'ensemble ça a été une très bonne lecture, une lecture choc et qui fait peur par certains aspects. La douleur des enfants et l'impassibilité des adultes qui ne voient pas ou ne veulent pas voir sont douloureuses. Un petit roman utile à mettre entre toutes les mains.
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Gaspard est un jeune garçon un peu rêveur qui fait son entrée au collège. Cette rentrée sera pour lui le début du harcèlement, des violences verbales et physiques. L'histoire de ce harcèlement est narrée en alternance du point de vue de la victime et du bourreau. Violences et brimades insupportables pour l'un, blagues et plaisanteries sans importances pour l'autre.
Ce court roman a le mérite de traiter un sujet encore peu présent en littérature jeunesse. On peut apprécier la volonté de l'auteur de ne pas juger le garçon qui harcèle, afin de laisser le lecteur réfléchir à la gravité de certains actes. Petit bémol toutefois : pourquoi l'enseignant est-il toujours indifférent aux problèmes des élèves dans ces histoires ? C'est loin d'être une réalité, et surtout, cela n'encourage pas la confiance de l'enfant envers ses professeurs.
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Gaspard arrive dans un nouveau collège. Pour lui c'est vite l'enfer car Anthony, le caïd de la classe fait de lui sa tête de turc. Pour Gaspard cela finit par devenir trop difficile. Intelligemment rédigé, ce petit ouvrage traite du grave problème du harcèlement scolaire avec beaucoup de tact sans stigmatiser le harceleur.
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L'entrée au collège est un moment difficile mais, pour Gaspard, il se complique encore : à cause d'un déménagement, le voilà propulsé dans un nouveau collège où il va devoir se faire des amis. Pas si facile pour lui qui s'intéresse à tant de choses que les garçons de son âge méprisent : les coquillages, les sciences, la lecture... C'est Anthony qui, le premier, lui adresse la parole. Gaspard s'aperçoit bien vite qu'ils ont peu de points communs mais accepte de l'inviter chez lui... et l'enfer commence.
Anthony raconte les taquineries, les blagues douteuses, les farces cruelles, la surenchère dans la méchanceté spontanée. La banalisation du harcèlement transparaît à travers ce point de vue. Anthony est incapable d'expliquer, d'assumer et se centre uniquement sur la souffrance de l'autre.
Ce n'est pas la voix de Gaspard qui raconte ce qu'il a vécu et cela entretient une incertitude sur l'issue de l'histoire et sur le statut de celui qui interroge Anthony.
La volonté de tenir bon, le découragement, l'horreur de chaque matin, les injustices, l'isolement progressif...Arthur Ténor n'occulte rien de l'engrenage infernal du harcèlement. Il fouille, sans manichéisme, les caractères et les relations des personnages. "L'enfer au collège" est un roman dont la lecture est salutaire pour les enfants, harceleurs en puissance ou harcelés démunis, mais aussi pour les adultes afin qu'ils sachent voir et écouter.
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Ce petit livre est juste époustouflant. C'est un véritable coup de poing que j'ai reçu à sa lecture. Je suis toujours à la recherche de livres sur le harcèlement qui puissent parler aux enfants et surtout que cela les amène à réfléchir. Celui-ci en est un. Nous alternons deux points de vue, celui d'Anthony l'agresseur qui raconte à un psychologue les brimades qu'il a fait subir à un autre élève et Gaspard, le harcelé. Nous sommes sous tension avec une montée de la violence lente et en même temps rapide (75 p.) jusqu'au dénouement final. J'ai eu le sentiment d'être en apnée pendant toute ma lecture. L'explication de la genèse de ce livre par l'auteur à la fin suivi du témoignage d'une maman sont éclairants. Seul bémol, Gaspard entre en 6ème mais je ne suis pas sûre que ce soit adapté à des lecteurs aussi jeunes (ou avec certains et un accompagnement).
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Un petit roman jeunesse qui nous plonge dans l'enfer de la cruauté des enfants aux conséquences parfois dramatiques.

L'auteur alterne les points de vues du bourreau et de la victime ce qui rend le récit très intéressant nous montrant comment le bourreau relativise la situation.

Une bonne petite lecture en ce qui me concerne, sur un sujet plus que d'actualité et cela depuis trop longtemps, car nous avons tous été à un moment témoins, bourreau ou victime.
Lien : https://silencejelis.blogspo..
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Un roman jeunesse sur le harcèlement scolaire, à destination des collégiens. Nous avons le points de vu du harceleur et de l'harcelé. C'est original et cela permet de voir et comprendre comment et pourquoi un enfant peut être amener à en harceler un autre. Savoir s'il peut comprendre la porté de ses actes.

Ce livre se lit vite et on comprend pas mal de choses sur le sujet. Bien que ce soit très axé jeunesse, donc je n'ai pas appris grand chose car je me renseigne beaucoup sur le sujet.

A mettre dans les mains des collégiens pour les faire réfléchir sur le harcèlement scolaire et la porté de leurs actes.
Lien : https://mathildelitteraire.b..
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Voilà un roman qui me fait dire qu'Arthur Ténor est vraiment un nom qui compte dans la littérature de jeunesse. Voici un court récit coup de poing, inspiré d'un fait réel. Gaspard vient d'entrée en sixième. C'est un garçon doux, rêveur, cultivé et curieux qui se passionne pour les coquillages. Une proie facile pour les petits caïds en mal de reconnaissance. Anthony va vite le comprendre et va tourmenter ce petit nouveau : il urine dans son cartable, le frappe, l'insulte à la moindre occasion... Gaspard encaisse, se tait et décide enfin de réagir. Mais pas de la meilleure façon possible. Une guerre intestine entre les deux ados se déroulent alors. Coups bas, vengeance, humiliation, la méchanceté tous les coups sont permis. Jusqu'au drame. A. Ténor, s'est faire monter la tension tout au long du récit. Il décortique les états d'esprit plus qu'il ne s'attarde sur les brimades. Et on peut s'en réjouir. Sur le même thème j'avais lu Une cantate pour Rudy de Claire Gratias, qui m'avait beaucoup touché, ce récit-là est de la même trempe. Espérons que cela aide les ados à réagir contre cette violence gratuite et tellement destructrice. le témoignage final de Jacqueline Plan est un vrai coup de poing.
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