Le final promettait d'être apocalyptique, et bien la promesse est largement tenue.
Le fan service est largement assuré, le dernier affrontement plaira autant au fan qu'à celui qui découvre Saint Seiya avec cette série. le spectacle est assuré, les combats sont magistraux et les auteurs poussent jusqu'au bout leur logique de dualité divin/humain.
En effet l'affrontement avec le dieu des enfers se joue sur deux niveaux. Il y a bien deux conclusions à cette série, car on assiste dans un premier temps à la semi défaite d'Alone provoquée par Tenma et dans un second temps à celle d'Hadès provoquée par les deux Gold Saint restants, et qui assurent la continuité avec la prochaine époque.
On sent la réelle volonté de la part des auteurs de soigner cette continuité. Ils reprennent plusieurs éléments que les fans de la première heure reconnaîtront et comblent tous les trous, ajoutent tous les maillons manquants pour lier définitivement les deux histoires, les deux époques.
Cette liaison prend également une allure de symbole au regard de la série, puisque les arcs officiels que nous avons connus jusqu'ici ( l'animé Hadès, Next Dimension et Lost Canvas), exploitent la même idée, celle de cette guerre sainte contre Hadès ( donc symboliquement, le combat de la vie contre la mort), sa nature cyclique ( référence donc à l'alternance vie/mort) et son inexorabilité, ce qui renforce une autre idée selon laquelle, l'être humain est, quoi qu'il fasse ou veuille, soumis aux lois de la nature. Il ne pourra jamais vaincre la mort, ce qui rend d'ailleurs un peu vain tous les combats qu'il peut mener.
Et je regrette ici encore ( pour l'avoir dit déjà ailleurs) que les auteurs assimilent systématiquement la mort au mal. Quand on regarde un peu dans la mythologie grecque, on remarquera qu'Hadès n'est jamais considéré comme une divinité malfaisante.
Cela n'enlève bien évidemment rien à la réflexion globale que propose la série sur le sens de la vie, tout simplement.
Lost Canvas se place en tant que génial hommage à l'oeuvre originale de Kurumada, qui ose même aller plus loin en la redéfinissant, en la repensant, et en proposant une vision neuve là où tout semblait définitivement ancré dans la roche.
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L’ensemble est très émouvant pour qui a suivi cette série et la brillante réappropriation d’un univers que l’on pouvait penser figé ou sclérosé.
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