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Critique de Walden-88


Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus lu un livre de Sylvain Tesson.
Il faut dire qu'à l'époque où je travaillais en librairie spé voyages, le bonhomme me tapait un peu sur les nerfs. C'était la super star des écrivains voyageurs, invité dans toutes les émissions, éclipsant les autres par son talent (il faut le reconnaitre, j'avais beaucoup aimé L'Axe du loup et Dans les forêts de Sibérie) mais aussi par son arrogance.

Puis j'ai vu l'adaptation de Sur les chemins noirs avec Jean Dujardin et je me suis dit : "Tiens c'est vrai que le bougre écrit bien et son accident a l'air de l'avoir rendu un peu plus humble, je vais me laisser tenter à nouveau par la plume de Sylvain Tesson". Je ne le regrette absolument pas !

Dès le début, on retrouve son style qui a fait son succès, on s'imagine bien nous aussi sur les chemins noirs, dans cette France de la ruralité, prendre le temps, étape après étape, contemplant cette nature en profitant de la quiétude de ces sentiers.
"Je voulais m'en aller par les chemins cachés, bordés de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il y avait encore une géographie de traverse pour peu qu'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie."

On suit le voyage de Tesson pendant trois mois à travers la France, dans le Mercantour, le Massif central, les bords de Loire pour enfin arriver dans le Cotentin. L'écrivain voyageur partage avec nous ses pensées et ses réflexions sur le monde actuel, le rapport à l'autre et à la nature. Une sorte d'éloge de la lenteur, comme quand j'avais lu Un devin m'a dit de Tiziano Terzani. Sur les chemins noirs est un remède à la morosité ambiante et au monde fou dans lequel nous vivons. de ces quelques dizaines de pages, j'ai pu tiré du réconfort et une grande quiétude, un peu comme Tesson a pu trouver le salut dans la marche à travers notre beau pays. Je devrais me laisser tenter d'ici peu de temps par La panthère des neiges.
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