AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BVIALLET


Un Géorgien qui détruit à coups de bulldozer la nouvelle route qu'il avait tant espérée et réclamée. Un agriculteur anglais désespéré par le martyre subi par ses cochons élevés en batterie. Un démineur afghan dénichant une statuette maléfique d'Artémis. Un criminel russe ayant passé quarante années dans une cabane perdue dans la taïga pour échapper à son châtiment qui revient vers la civilisation en espérant une amnistie. Des naufragés qui trucident le seul intellectuel de leur groupe quand ils découvrent que les histoires qu'il leur raconte viennent des livres qu'il lit et non de son imagination personnelle...
Au total quinze nouvelles plutôt cruelles pour ne pas dire désespérées proposées dans cet ouvrage par Sylvain Tesson, écrivain voyageur surtout connu pour ses récits d'explorations à pied, à cheval ou à vélo. Une sorte de dernier aventurier bien sympathique. Toutes sortes de pays mais surtout la mer et les régions sauvages ou désertiques servent de cadre à ces histoires qui ont toutes en commun un grand désenchantement pour ne pas dire un pessimisme absolu. Presque toutes se terminent mal. Crimes, assassinats ou accidents mortels y abondent. La sottise humaine est partout. Les hommes sont souvent alcooliques ou machos. Les femmes les subissent ou se rebellent (« Le bug »). Les intrigues sont intéressantes, les chutes soignées allant même jusqu'au double rebondissement voire à la dérive fantastique (« La crique »). Certaines nouvelles sont plus faibles que d'autres (« Le phare »), mais l'ensemble est de bonne tenue. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ce livre a obtenu le Prix Goncourt 2009 des nouvelles.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}