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Citations sur Une vie à coucher dehors (193)

«  Une lettre, c'est un petit peu de compagnie, la preuve qu'on a pensé à vous. Cette attention, née du passé, écrite au présent et destinée à l'avenir survit, voyage, s'achemine lentement vers vous, triomphe des kilomètres et soudain, lorsqu'on ouvre l'enveloppe, vous saute au cou, vous salue et vous fête comme un petit chien heureux. »
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L'immobilité avait une autre conséquence. Les membres s'atrophiaient. Les muscles des pattes fondaient. Certaines truies, gonflées à craquer de lait et de viande se soutenaient à peine sur leurs membres débiles. Parfois, lors des inspections, je me demandais si nous n'étions pas en train de fabriquer une nouvelle race. J'avais lu dans le Daily Observer que l'homme moderne n'avait pas terminé son évolution. Assis devant ses ordinateurs dans des pièces surchauffées, il continue à grandir. Ses bras s'allongent, ses os s'affinent et son cerveau grossit. Qui sait si nos descendants ne ressembleront pas à des êtres aux corps mous avec des cortex surdéveloppés, des yeux énormes et une main unique tapant sur des claviers ?
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L'été, les fleurs s'ouvraient, appétissantes. Les moutons sentaient qu'ils ne pourraient pas avaler la montagne et devenaient fébriles. Ils mastiquaient furieusement.
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Ils se familiarisèrent avec la tonte du gazon, qui est à l'art des jardins anglais ce que la taille du buis est à la science du jardin français.
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L'enfer ce n'est pas les autres, c'est l'éventualité qu'ils arrivent.
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Il ajoutait au florilège des gens qui frappent du poing sur le rebord de la table où ils viennent de se cogner, ou bien cassent le poste de téléphone qui apporte les mauvaises nouvelles, une autre catégorie de justiciers : ceux qui bousillent la route sur laquelle leurs proches ont péri.
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Lorsque nous dînions, à table, l'idée ne me quittait pas que là, à trois cent mètres dans mon dos, se tenaient des bêtes encagées, embourbées dans les immondices, enfiévrées de terreur et rendues folles d'inaction. J'ai perdu l'appétit......Mes complices ? Mes congénères. Le samedi, j'allais au mall et je les observais jeter nonchalamment la viande sous plastique dans les Caddie. Le plastique protège la conscience. S'ils avaient su, c'eût été notre faillite.L'édifice ne repose pas sur le mensonge mais sur l'ignorance.
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Il y a des mains qui ne sont pas faites pour les butins brûlants.
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Un autre avait parié qu’il garderait son pied le plus longtemps possible sur la chaussée au passage du compresseur et gagna son pari.
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Ils sont venus nous convaincre que l'avenir était dans la production en batterie. Ils disaient qu'aujourd'hui un éleveur doit nourrir des centaines, des milliers de gens entassés dans les villes...Nos usines étaient des asiles. Certains porcs devenaient dangereux, ils attaquaient leurs congénères. Je ne peux plus dormir. Les cris me réveillent...Il y a cinq mois j'ai cessé l'exploitation. Et je viens juste de vendre la ferme.....Quand on lira ces lignes, je me serai pendu depuis un moment. et il faudra encore du temps pour me retrouver. Je souhaite exposer mon corps à la lumière du soleil, à la caresse du vent, au frôlement des branches et au murmure du Fiddle. A tout ce dont j'ai privé mes bêtes.
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