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Citations sur L'oiseau moqueur (87)

C'était un robot Classe 9, l'instrument le plus sophistiqué que devait jamais produire l'ingéniosité de l'homme.
Sa première année de formation se passa en partie à surveiller les couloirs et à accomplir des tâches mineures dans un internat pour humains. C'était une école où les jeunes apprenaient les règles de leur monde : Introversion, Solitude, Individualisme, Plaisir. Ce fut là qu'il vit la fille au manteau rouge et qu'il tomba amoureux.
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Mais même si j'avais souvent, dans le passé, regardé la télévision de cette manière, je réalisai alors que je ne pouvais plus le faire sans penser. "Abandonnez-vous à l'écran", nous avait-on enseigné. C'était une règle aussi fondamentale que "Pas de questions, détends-toi". Mais je ne voulais plus imposer le silence à mon esprit, ni l'utiliser comme catalyseur de plaisir. Je voulais lire, je voulais penser et je voulais parler.
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Qui que Jésus-Christ ait bien pu être, il était ce qu'on appelle un "grand homme". Je ne suis pas certain d'aimer cette notion ; elle met mal à l'aise. Les "grands hommes" ont souvent mis l'humanité à feu et à sang.
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Observer et réfléchir exige parfois un tel effort, devient parfois si déconcertant que je me demande si les Concepteurs n’en avaient pas conscience quand ils ont fait en sorte qu’il soit quasiment impossible au citoyen ordinaire d’utiliser un enregistreur. Ou bien quand ils ont décidé qu’on nous inculquerait à tous, dès notre plus jeune âge, ce principe de sagesse : “Dans le doute, n’y pense plus."
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C’est arrivé le plus simplement du monde. Je me suis contenté d’ouvrir l’une des centaines de portes de l’immense couloir en acier inoxydable où se trouve mon bureau, et là, au centre d’une petite pièce nue, dans une vitrine, il y avait ce gros livre. J’ai soulevé le couvercle de la vitrine, qui était recouvert d’une épaisse couche de poussière, et j’ai pris le livre. Il était lourd et ses pages étaient jaunes, craquantes au toucher. Le livre s’appelle Dictionnaire. Il contient une forêt de mots.
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— J’ai repassé le film. Un nombre incalculable de fois. Et j’ai commencé lentement à comprendre, comme si je l’avais toujours su mais sans savoir que je le savais, que l’institutrice et sa classe étaient en train de regarder les marques et de prononcer les mots qu’elles représentaient. Ces marques étaient comme des images. Les images des mots. On pouvait les regarder et dire le mot correspondant à voix haute. Plus tard, j’apprendrais même qu’on pouvait aussi regarder les marques et entendre les mots en silence au lieu de les dire. Il y avait les mêmes mots et des mots comparables dans les livres que j’avais trouvés
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Dans l'un des livres que j'ai trouvé au sous-sol du Centre Commercial, j'ai appris que la saison qui suit l'été était appelée, dans l’ancien monde, "automne", ou parfois "déclin des jours". C'est une belle expression, qui me plaît profondément.
Les arbres devant ma maison du bord de mer ne sont plus aussi verts ; leurs feuillages, au fil des jours, prennent des teintes jaunes, rouges et orange. Le bleu du ciel est plus pâle et les cris des mouettes se font plus lointains. Il y a une pointe de fraîcheur dans l'air, le matin surtout, quand je pars pour ma longue promenade sur la plage déserte.
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Je pense que l'océan prend pour moi toute sa signification les jours de pluie, quand l'eau et le ciel sont gris. Il y a une plage en bas de la falaise et le gris des flots tranche sur l'ocre jaune du sable. Et les oiseaux blancs dans les cieux gris ! Rien qu'à imaginer ce spectacle, ici, dans ma cellule, les battements de mon cœur s'accélèrent. C'est triste aussi, comme le cheval avec le chapeau de paille dans le vieux film, comme King Kong qui tombe – si lentement, si doucement, si bas – et comme les mots que, maintenant, je dis à voix haute : "Seul l'oiseau moqueur chante à l'orée du bois." Comme le souvenir de Mary Lou, assise par terre, en tailleur, les yeux baissés sur son livre.
Tristesse. Tristesse. Mais je vais m'emparer de cette tristesse et l'intégrer à cette existence que je suis en train de mémoriser.
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En rentrant, je mis le fruit sur Dictionnaire qui était posé sur mon lit-bureau. (...) Je voudrais qu'il ait un sens, mais il n'en n'a pas.
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Les détecteurs ne détectent plus rien du tout, reprit elle. Et peut-être ne l'ont ils jamais fait. Ils n'ont pas besoin de le faire. Les gens sont tellement conditionnés depuis leur enfance que plus personne ne fait plus jamais rien.
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