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Un roman de chez Taurnada, c'est toujours le même rituel : je me dégage deux jours, en général un week end, pas trop chargé socialement, où je sais que je serai tranquille pour lire. « Il était une fois la guerre » aura été lu en une seule petite journée. Pas d'une traite, mais pas loin. Pourtant, on ne peut pas dire que l'univers de l'Armée et de la guerre me passionne. Mais j'ai fait confiance à Estelle et j'ai bien eu raison.

Le ton est donné dès le départ. On est bien loin du conte de fée, le titre est là juste pour bousculer nos repères. On sent bien que cette histoire laissera ses stigmates. Sébastien Braqui, la quarantaine, est un soldat français. Ses différentes missions à l'étranger l'ont rendues amer et usé. Marié avec Claire depuis vingt ans, ils ont une fille, Virginie. Toutes les deux deviendront des victimes collatérales, nous le comprendrons au fil des chapitres.

« Pour elle, c'est le métier qui rentre. Bientôt, elle saura que « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ». Tant qu'y a pas le chef de corps en grande tenue à sa porte pour lui annoncer que tu reviens dans un sac à viande. »

Les chapitres, d'ailleurs, parlons-en. Un décompte macabre, et plus on se rapproche de la fin, plus les chapitres sont courts. le rythme est absolument effrayant, la pression monte inexorablement. En alternant le passé au coeur des missions de Sébastien à Shonga, territoire africain, et le présent, avec la purge dont est victime Sébastien, réformé de l'armée, qui s'enfonce inexorablement dans un syndrome post-traumatique destructeur, Estelle impose le rythme.

Elle ne fait pas dans la dentelle. A la page 38, déjà, mon coeur se brise. Première mission de Sébastien à Shonga. Il se lie avec Momar, un gamin faisant du troc avec les soldats pour survivre.

« T'as pas vu son petit frère et son sac. Tu l'as caché alors que t'en avais pas le droit. Il a cru que tu ferais la même chose pour le ramener avec toi. »

Ce gamin va hanter Sébastien toute sa vie. Qu'est-il devenu ? A-t-il survécu à la guerre ? Et lorsque Sébastien deviendra père, le visage du petit Momar viendra se superposer à celui de Virginie, lui rappelant son échec et sa défaite.

La construction est originale, Estelle utilise le « Je », qui est la voix d'un reporter de guerre, décidant d'écrire un livre sur le destin de ces militaires envoyés combattre à Shonga, conspués, rejetés, humiliés à leur retour. Car il est là, le noeud du récit d'Estelle : les séquelles des combats sur les soldats, et leur position dans la société à leur retour, lorsque c'est la défaite qui les accompagne. Car après quatre missions à Shonga, où ils auront tout vu, tout supporté, Sébastien et ses troupes reviendront vaincus, obligés de fuir. Comment retrouver une vie normale après cela, reprendre une vie de famille, lorsque les cauchemars vous hantent et que la pris en charge psychologique est minimale, voire inexistante ? Lorsque l'Armée vous oublie, sciemment, tout simplement, parce que cela dérange. le constat est absolument terrifiant.

La plume d'Estelle est efficace, travaillée, dense, dure même. Elle développe la psychologie de ses personnages à la perfection. Sébastien, tout d'abord, mais également des collègues soldats, qui réagiront tous différemment à la situation, et sa famille, ensuite, Claire et Virginie. Claire, qui tente coût que coûte de sauver son couple, qui veut y croire, malgré les signes révélant le contraire, et Virginie, qui rejette ce père trop absent, trop « différent ». Estelle pousse le curseur loin, elle décortique, creuse, analyse sans vergogne, avec moult détails, ne laissant rien au hasard. Quel travail !

« La mort d'un homme au terme d'une vie est une peine, celle d'un enfant massacré est un traumatisme pour l'esprit, une parcelle d'humanité qui se sépare de l'âme. Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience. »

Un récit à mi-chemin entre roman noir et thriller psychologique, une immersion dans un univers s'assombrissant de plus en plus jusqu'à la fin, que j'ai lue en apnée, accrochée au bouquin, que mes yeux refusaient de lire, et pourtant, il a bien fallu comprendre les mots couchés sur le papier. Et le switch final, que j'ai relu deux fois, pour être sûre de bien saisir.

Vous l'aurez compris, « Il était une fois la guerre » est un roman qui mettra certes, vos nerfs à rude épreuve, mais qui comblera les amateurs. Je me suis régalée, je vous le conseille vivement. Prenez votre barda, agrippez-vous à votre fusil d'assaut, et n'hésitez plus : partez au Shonga avec Sébastien.

Je remercie Joël pour cette lecture et sa confiance renouvelée.

#Ilétaitunefoislaguerre #EstelleTharreau #Taurnada
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IL ETAIT UNE FOIS LA GUERRE Si le début du titre sonne comme un conte de fée, il n'en est rien pour la suite. C'est au coeur de la
souffrance et des traumatismes que nous plongeons, impossible de sortir indemne de cette lecture.

une lecture qui peut déstabiliser, déjà parce qu'il est extrêmement dur. Pour ma part, j'en ressors bouleversée. Petit bémol par contre sur la narration, j'ai été un peu déroutée et j'ai eu du mal à prendre mes repères temporels au début.

Je ne pourrais pas classer ce roman dans mes favoris de l'auteure, mais ce fut une expérience de lecture unique. Un roman qui nous montre une autre vision de la guerre, une guerre intérieure, qui soulève des questions sur la place de ces soldats qu'on se sert et puis qu'on jette comme des machines usagées.

Roman noir bouleversant
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Jeune homme, il était sympathique, un fils aimant, puis un mari amoureux, et un métier qui va peu à peu le transformer.
J'ai pensé à tous ces soldats, qui de retour de guerre rentrent au pays blessés, heurtés psychologiquement.
Quelle que soit la guerre dont ils reviennent, ils sont à jamais traumatisés, et le travail de réinsertion, le suivi psychologique est plus que nécessaire pour qu'ils retrouvent une vie la plus normale possible. Et si par malheur, et pour des raisons politiques, ils sont jetés en pâture au peuple, accusés des pires méfaits…
C'est ce que va vivre Sebastien Braqui.
C'est avec tout son talent que Estelle Tharreau va raconter la lente descente aux enfers de son héros.
Traumatisé d'abord par cette guerre et croyant sincèrement lutter contre des terroristes, il ne se pardonne pas les morts, les violences.
De retour au pays, il tombe peu à peu dans la déchéance, n'arrivant pas à surmonter ses peurs, refusant de se faire aider.
Il ne sait pas voir l'amour de sa femme, il ne sait pas parler à sa fille… Pour apaiser ses cauchemars, il se réfugie dans l'alcool, puis dans la drogue… Il devient un paria.
Une touche d'espoir, comme sait si bien la distiller Estelle Tharreau, avec son ami « reporter de guerre », ce journaliste qui témoigne de l'horreur vécu par Braqui.
Une lecture poignante. Un roman réaliste, presque un témoignage.
C'est toujours un plaisir de retrouver l' écriture d' Estelle Tharreau!
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Bonjour mes amis!
Je remercie la maison d'éditions Taurnada, de m'avoir fait découvrir cet excellent auteur, dont c'est le premier que je lis mais pas le dernier :
Titre : Il était une fois la guerre
AUTEUR : Estelle Tharreau
J'ai adoré ce thriller psychologique, écrit d'une plume vivante, sans temps mort et quelle vérité!
Vous connaissez, vous une guerre propre sans armes, avec beaucoup de bla bla, moi non!
C'est ce qu'a pensé Sébastien Braqui, soldat, parti en mission en Afrique, au Shonga, au tout début de sa carrière, mais rien ne l'avait préparé à la réalité! La foule acclame ses militaires partis défendre l'Afrique!
Claire, sa femme, enceinte, le regarde partir, fière!
Une mission, deux, trois, Sébastien, voit l'horreur, l'abandon de son pays!
Il revient désabusé, abandonné par ses pairs, meurtri, rejeté par cette même foule, qui l'avait acclamé! Même dans la nouvelle armée il ne se reconnait pas!
Ami d'un reporter de guerre qui a vu l'horreur comme lui, et le seul à le comprendre!
Je me suis attachée à ce soldat, perdu, ne récoltant qu'insultes lui qui avait tant donné, bien sur je comprends aussi le comportement de sa femme et de sa fille, mais des ses supérieurs non!
Comment peut on juger de ce que nous ne connaissons pas, trop facile!
Quel talent à cet auteur de nous faire vibrer d'émotions, et de sentiments à fleur de peau, qui m'ont mis les larmes aux yeux!
Je vous le conseille!
Je mets 5 étoiles!
Votre Martine!





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Chronique sur le livre « IL ETAIT UNE FOIS LA GUERRE » de Isabelle Tharreau
(Editions Taurnada - 2022)

Estelle Tharreau est une auteure française née dans la banlieue lyonnaise en 1974. Cette grande passionnée de littérature ne commencera à écrire qu'à partir de 2016 et ne s'arrêtera plus depuis.

Parmi ses oeuvres, aux Editions Taurnada :

- 2016 : « Orages »
- 2017 : « L'Impasse »
- 2018 : « de la terre dans la bouche »
- 2019 : « Mon ombre assassine »
- 2020 : « La Peine du bourreau »
- 2021 : « Les Eaux Noires ».

Elle a obtenu deux prix en 2021. le Prix du roman noir au Festival de Cognac et le Prix Dora Suarez spécial Frissons.

C'est la chute inexorable vers la folie de Sébastien Braqui, un soldat pourtant méritant, qui nous attend dans cette histoire dure et noire.

Braqui a toujours rêvé de conduire des camions comme son père le fit dans le temps. C'est ainsi qu'il deviendra conducteur de convoi militaire. Sa première mission, un départ pour Shonga, une petite ville dans l'état de Kwara au Nigéria.

Cette mission sera pour lui et ses acolytes le début d'une longue descente aux enfers. Une chose est certaine, il reviendra transformé de cette expérience.
Et le pire dans tout cela, sera de se retrouver confronté au mépris et au rejet de ceux qu'il pensait être sa seconde famille. le retour au bercail s'avérera être une épreuve douloureuse supplémentaire à surmonter.

Jusqu'où peut aller la folie humaine ? Peut-elle nous changer radicalement ? Et que pensent nos proches de tout cela ? Pourquoi ces guerres ? Pourquoi nos maris doivent-ils aller risquer leur vie dans des endroits d'où ils pourraient ne jamais revenir ?

Cette histoire bouleversante, rapportée par un reporter de guerre, m'a remué. Au-delà de l'horreur des guerres dont nous ne savons parfois tout, l'on découvre une autre vision sur le sujet, celle des familles qui restent, s'inquiètent, espèrent …

Eux aussi souffrent, mais prend on vraiment la mesure de cette souffrance à sa juste valeur ? Combien de couples et de familles se déchirent, ne supportant plus les « effets secondaires » du « travail » de leur conjoint ?

Les chapitres sont courts, ce qui rythme bien le récit. Les faits se déroulent sur plusieurs années et plusieurs départs pour Shonga. le récit débute pour un décompte de jours, « J – 1095 avant explosion », pour arriver au moment fatidique.

Certaines scènes peuvent être choquantes de par leur cruauté et horreur sans nom, mais qui sont malheureusement bien réelles dans ces pays où la barbarie sévit plus que l'on ne pourrait le croire.

J'ai bien aimé ce thriller psychologique qui m'a tenu en haleine tout du long. A découvrir !

Un grand merci à Isabelle Tharreau et aux Editions Taurnada pour leur confiance maintes fois renouvelée.
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Poignante, la thématique militaire est abordée avec finesse. L'auteure a construit des personnages attachants qui pensaient vivre heureux ensemble... mais la vie militaire les a rattrapés. J'ai aimé que tous les aspects soient abordés : le soldat en mission, ce qu'il voit et ressent ; les conséquences à son retour (stress post-traumatique) ; mais aussi les complications administratives qu'ils peuvent rencontrer. Et pour parfaire le tableau, j'ai apprécié le point de vue de la femme de militaire qui doit gérer seule le quotidien, une grossesse puis un bébé et un mari qui change ; mais aussi la curiosité malsaine de l'entourage, le regard de certains et les rumeurs. L'insécurité est omniprésente, tout comme l'angoisse. Beaucoup de sentiments ressortent : injustice, haine, incompréhension, exaspération, découragement, lassitude... Un cocktail détonnant qui révolte. On ne peut pas rester insensible face à se récit criant de réalisme. Comme à son habitude, Estelle Tharreau exploite en profondeur le sujet choisi et ses personnages. La seule chose qui m'a manquée, ce sont des marqueurs temporels lors de retour dans le temps ; cela aurait rendu ma lecture plus fluide. Toutefois, la plume de l'auteure est toujours aussi plaisante à lire.
(avis complet sur le blog)
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Sébastien Braqui est un soldat que la guerre a brisé, entrainant avec lui sa famille dans son sillage. À travers la voix d'un reporter qui l'a suivi en mission, c'est tout son malaise qui s'exprime, entre obsessions tenaces et sentiment ultime d'abandon...

Ce récit, c'est l'histoire d'un homme affecté par ce qu'il a vu sur le terrain et qui s'enfonce inexorablement, sans pouvoir en parler. Mais ce sont aussi les répercussions du métier qui pèse sur sa famille, avec tout ce que cela comporte de peur et de rejet.

On est catapulté en convoi avec lui au Shonga, où l'horreur et les violences sont aveuglantes. On y dit l'engagement, la fierté pour son pays qui tourne au fil des années en cauchemar et en désillusion amère. C'est dur, insoutenable, criant de vérité. On a mal pour son épouse et sa fille qui sont témoins impuissants de cette descente aux enfers.

J'ai été marquée profondément par la solitude que Sébastien s'est infligée comme un rempart pour ne pas faire sombrer l'Autre. L'écriture est sombre et n'épargne pas nos émotions. C'est construit de telle manière que des images se gravent dans nos esprits et viennent cristalliser nos perceptions.

Un drame psychologique que rien, ni personne ne peut retenir, jusqu'à cette fin renversante et indomptable. Ce roman agit comme une déflagration qui n'en finira plus de vous hanter.
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
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« 𝗔̀ 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂𝘀.
𝗔̀ 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗹𝗲𝘀 𝘃𝗼𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗿 𝗲𝘁 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿. »

Rien qu'à lire ces 2 phrases, je savais que ce livre serait pour moi.

Et quel coup de coeur !!

De l'auteure, j'avais lu « la peine du bourreau » que j'avais vraiment bien aimé. Mais dans « il était une fois la guerre », il n'est pas question de peine de mort et de couloir d'exécution, mais d'armée.

Ce roman m'a particulièrement touchée en tant que femme de militaire. Certains passages bousculent plus que d'autre. Il y a des moments de leur quotidien, qui m'a inévitablement ramené au notre.

C'est une lecture qui m'a procuré moult émotions. Il faut dire qu'en tant que lecteur, nous ne sommes pas épargnés par toute cette noirceur. Et malheureusement, c'est un récit criant de vérité.

L'auteure dénonce le manque de prise en charge de ces soldats après de tels événements.
Les traumatismes, les sacrifices de leurs familles…
Le rejet de leur compatriote lorsqu'ils ne reviennent pas vainqueur.
La vie aussi après l'armée, quand tout s'arrête et qu'il se retrouve jeté tel un moins que rien après toutes ces années à servir pour son pays, sans reconnaissance.
Et tant d'autres sujets importants….
Elle parle aussi du métier de reporter de guerre, qui eux n'ont plus ne sont pas épargnés.

J'ai ressenti ce récit comme un cri du coeur. Allez savoir pourquoi. Mais il m'a vraiment touché, j'ai de nombreuses fois eu les yeux humides.
C'est un roman incroyable, réaliste. Il se lit rapidement, j'ai été happée par l'histoire.
Je pense qu'il peut être dur à lire. Mais si vous avez le coeur accroché, foncez…
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▪️Encensé ces derniers jours sur les réseaux sociaux je rejoins tous ces avis dithyrambiques sur ce petit dernier né de Estelle Tharreau .
Depuis que je la lis, force est de constater, que je ne suis jamais déçue !
Et je réitère; Estelle c'est, certes une plume, mais aussi et surtout une auteure qui dans le développement psychologique de ses personnages frôle la perfection.. ..
Elle nous offre des romans au caractère psychologique parfaitement maîtrisé. Elle se distingue réellement dans son genre !

Pour le coup l'auteure nous raconte, avant tout les horreurs de la guerre, mais surtout les traumatismes des soldats, les vies de famille sacrifiées et surtout elle dénonce la non assistance, l'abandon d'un gouvernement qui face à l'opinion publique retourne sa veste et n'assume pas ses choix.
L'auteure nous plonge dans des vies brisées. Laissé-pour-compte par l'armée, voici un homme qui essaye de se réhabiliter, dans sa famille, dans la vie sociale et professionnelle mais qui, poursuivi par ses démons et sans aide psychologique extérieur, est entraîné inexorablement vers le fond..

Écrit comme un témoignage Estelle ne ménage pas sa peine. Un roman noir qui nous parle d'engrenage, de solitude, de douleur, d'enfer psychologique et d'institutions d'aucune aide. Rien ne vous sera épargné car rien lui n'échappe !
Estelle excelle dans l'art de décortiquer la vie des protagonistes, elle analyse, elle épluche leur psyché. Un psyché qui enfle comme un ballon jusqu'à l'explosion final…

Un roman qui marque ! Des mots puissants offrant des images fortes qui s'imposent et s'impriment dans notre esprit.
Encore une fois bravo Estelle❤️

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite. C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ». ▪️


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✔️Mon ressenti : Ce roman est véritable uppercut. L'auteure nous décrit un de ces métiers qui peuvent bousiller une vie, celui de soldat.
Braqui est un jeune homme qui veut ressembler à son père, un chauffeur poids lourds. Il s'engage alors dans l'armée au coeur des convois logistiques. Ce qu'il va vivre lors de ses différentes missions va le briser. Comment vivre avec un homme qui revient différent à chaque fois et qui ne partage rien de ce qu'il a vécu ?
C'est un livre troublant, tellement immersif qu'il semble à la limite du témoignage. Même si j'envisageais bien que cela puisse être difficile, j'avoue que me plonger dans la peau de ce personnage m'a vraiment permis de découvrir l'envers du décors des soldats dans ce qu'il y a de pire. Cela m'a également donné l'occasion de me pencher sur la vie de femme de soldat et d'enfant de soldat, tout aussi difficile. Peux t'on vraiment construire une famille dans ces cas là ? J'ai trouvé la fin bouleversante, mais je ne vous en dis pas plus !
C'est un thriller psychologique glaçant qui m'a aidé à réfléchir sur ce qu'un métier peut demander...

🎯Mots Clefs : Guerre / Soldat / Famille / Mort / Traumatisme

🏆Ma note : 18/20
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