Certains points m'ont plus, et d'autres non. Je commencerais donc par le négatif pour garder « le meilleur pour la fin ».
Les points négatifs (à mon sens, attention mon avis n'engage que ma personne) :
Tout d'abord, ce livre commence sa narration au présent. Je dois avouer que ça m'a profondément déconcertée et légèrement dérangée. Je préfère les narrations au passé. Mais je dois l'avouer ce n'est pas forcément un point négatif étant donné que cela dépend des goûts de chacun.
Le résumé de ce livre nous promet une enquête policière avec un vélo volé, un détective et un opéra disparu. Mais, et c'est la ma grande déception, le détective, Jules Kostelos, se focalise sur cet opéra disparu auquel
Flaubert aurait participé. L'enquête est alors laissée en toile de fond. Pourquoi Jules Kostelos, notre personnage principal, se focalise-t-il, à la limite de l'obsession, sur cet opéra ? Eh bien cela est du au fait que notre héros est un grand passionné de
Gustave Flaubert et qu'il a du mal à croire qu'il existe un opéra auquel ce dernier aurait participé sans qu'il ne le sache.
D'ailleurs, notre héro est tellement passionné par
Flaubert que de nombreuses citations sont incluses dans la narration. Autrement dit, le personnage pense du
Flaubert, se récite du
Flaubert, décrit sa petite amie par du
Flaubert. Alors, je suis d'accord qu'il soit passionné mais de la à connaître autant de citation par coeur, je trouve cela un peu gros.
De plus, et pour finir avec les points négatifs, je trouve qu'il y a souvent des coïncidences « boiteuses ». J'entends par là qu'il y a beaucoup d'événements qui arrivent « comme de par hasard ». Un exemple révélateur serait pour moi la rencontre entre Salambô et Jules Kostelos, puis la découverte du livre de
Flaubert intitulé Salambô. « Comme de par hasard » Jules rencontre une fille parfaite, exotique, qui tire son nom original de la grande Carthage. Ensemble ils vivent une relation parfaite dans laquelle Jules s'épanouie. Un jour, « comme de par hasard » alors qu'ils se baladaient à cheval, ils découvrent au milieu de nul par cet ouvrage de
Flaubert. Et enfin, « comme de par hasard » Salambô a plus d'un point en commun avec le livre du même nom de
Gustave Flaubert. Je dois avouer qu'à ce moment la, j'ai refermé mon livre et suis allée me coucher car je me suis vraiment dit que ça faisait trop d'un coup. J'ai préféré rouvrir mon livre le lendemain.
Et des points positifs :
Ce grand passionné qu'est Jules Kostelos nous permet de découvrir
Flaubert, mais aussi d'en découvrir la face cachée. Autrement dit, je ne connaissais de
Flaubert que
Madame Bovary et
l'Education sentimentale, mais je n'avais jamais entendu parlé de Salambô. Et je dois dire que ce livre m'attire beaucoup après lecture du Mystère du pont
Gustave Flaubert.
Pour revenir sur les citations, je dois avouer que certaines m'ont vraiment plus. Elles m'ont permise de découvrir vraiment
Flaubert, auteur que je n'ai encore jamais lu bien que
Madame Bovary trône sur mes étagères depuis quelques années. Ce livre est un véritable hommage à
Gustave Flaubert et la façon d'écrire de
Pierre Thiry nous donne vraiment envie de nous pencher sur cet auteur.
Pierre Thiry écrit dans un style bien à lui, avec beaucoup de jeux de mots ce qui rend la lecture vraiment agréable. Mais il met aussi ici, la lecture et le livre en tant qu'objet en avant. Jules, notamment prend le temps de manipuler le livre avant de l'ouvrir, il en sent l'odeur (car c'est un vieux livre) et je me suis un peu retrouver dans ce personnage. J'adore les livres, je peux rester la juste à les toucher, à les ordonner, à en sentir l'odeur quand il s'agit de livre récupérer dans la bibliothèque de ma mère voire de ma grand mère... en toucher la tranche... relire le résumé encore et encore... Bref cet « hommage » à la lecture m'a vraiment plus, voire même touché je dois dire.
Et puis le détail qui tue : le chat qui s'appelle Charles Hockolmess. Je l'ai vraiment adoré. Il est l'image même que je me fais des chats. C'est simple, j'adore les animaux, mais je ne supporte pas les chats. Je les trouve hautains. Je pense qu'ils restent uniquement parce qu'ils se sentent comme des Dieux au sein de leur foyer : on leur donne à manger, on les caresse, on les brosse et ils trouvent le moyen de nous griffer, voire pire de nous mordre (oui ça m'ait arrivé !!). Et bien ce chat la, pense et rêve comme un Homme, il opine et il critique les gens. Voilà ce qu'est un chat pour moi.
Pour conclure en quelques mots, je ne peux pas vous dire que j'ai lu ce livre avec envie de tourner toujours plus les pages étant donné que l'histoire en elle-même m'a quelque peu déçue. En revanche je lui trouve de très bons points sur
Gustave Flaubert et la lecture. Je pense que ce roman m'aura vraiment décidé à lire
Madame Bovary et je pense acheter Salambô lorsque je l'aurais fini.
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