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Un très très beau roman... je ne pensais pas qu'il me prendrait à ce point!
On suit une femme, Eileen, de son enfance à sa vieillesse, en passant par son mariage, sa descendance... Eileen n'est pas parfaite, loin de là, mais on s'attache malgré tout, grâce à une belle écriture de l'auteur. Sa normalité et ses imperfections rendent justement cet attachement possible.
Certes, il y a parfois des longueurs... le début de la vie d'Eileen est traité dans le premier tiers, alors que sa 2e moitié de vie occupe tout le reste : je me suis inquiétée car commençais à trouver ça long. Puis tout est reparti.
Bref, une écriture entraînante, une longueur adéquate au roman (si c'était plus court, ce serait moins marquant pour le lecteur qui a vraiment l'impression de souffrir avec Eileen)... et ce qui reste, c'est de l'admiration pour cette femme, et des interrogations sur ses propres capacités à faire face à une situation semblable.
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Eileen Tumulty est la fille unique d'un couple d'immigrants irlandais. Née dans l'Amérique de l'après guerre, Eileen admire son père, figure respectée de son quartier, et souffre de l'alcoolisme de sa mère. La petite fille nourrit des rêves d'ascension sociale. Devenue infirmière, elle tombe amoureuse et épouse Edmund Leary, un jeune chercheur en qui elle place beaucoup d'espoir. C'est ensuite vers son fils, Connell, qu'elle déplacera ses ambitions. Mais les rêves d'Eileen ne sont pas forcément ceux de son mari et de son fils, et la vie joue parfois des tours imprévus.

Ce passionnant récit retrace sur soixante-dix ans et plus de 800 pages, la vie d'Eileen. Ses espoirs, ses déceptions, ses combats se racontent ainsi au fil des pages d'un roman qui ne s'essouffle à aucun moment. Ce qui est une gageure, car il ne s'agit pas là d'un roman choral qui multiplierait les personnages et donc les histoires mais bien de se focaliser sur la vie de cette femme de son enfance à sa vieillesse. Et il faut bien l'admettre, Eileen n'est pas un personnage toujours sympathique. Imposant ses vues et ses envies à Ed et à Connell, c'est une forte femme qui cherche à tout maîtriser. Mais on s'attache malgré tout à elle et on finit par respecter ses choix et à les comprendre.

La seconde partie du récit est terriblement touchante. Car si elle force Eileen à renoncer à ses ambitions et à faire face à la maladie d'Ed, elle donne une ampleur et une profondeur particulières à ce personnage. Toutes ses forces se tendent dans la volonté de venir en aide à son mari, d'affronter cet événement avec fermeté et dignité.

Au fil des pages, Matthew Thomas retrace aussi plus d'un demi-siècle de la vie en Amérique et de son évolution en parallèle de la vie de la famille Leary. Sans jamais tomber dans la facilité, l'auteur nous parle aussi de la maladie, des relations familiales, de l'amour et du temps qui passe.

Un livre et des personnages qu'on a du mal à quitter alors même qu'on les a suivis sur toute la longueur de ce pavé.
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En voyant la couverture, je m'attendais à un roman qui se déroulerait principalement dans les années 50. En fait, Nous ne sommes pas nous-mêmes a une durée bien plus importante, puisqu'il nous mène jusqu'en 2011, à travers près de 50 ans de la vie d'une femme. Eileen naît dans une famille irlandaise immigrée aux États-Unis. Etudier, se marier, avoir un bébé, une belle maison... Pour elle, il est important d'afficher sa réussite. Mais son mari, Ed, ne vit que pour la science qu'il enseigne, ce qui crée d'importantes tensions dans le couple.
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Nous ne sommes pas nous-mêmes... quelle oeuvre mais Quelle Oeuvre! 850 pages, oui c'est long. Oui ça prend du temps à lire. Mais je ne me suis pas ennuyée, ou à peine. Ce qui est rare pour moi avec des bouquins aussi longs.

Je ne sais plus où j'ai trouvé ce livre, je ne sais plus pourquoi je l'ai acheté car la quatrième de couverture ne vend pas de rêve mais ce que je sais, c'est qu'il a bien fait de rejoindre ma bibliothèque. J'ai vraiment aimé!

Nous retraçons la vie de Eileen depuis sa jeunesse. Elle grandit dans un quartier populaire de New York avec son père, le héros/guide du quartier et sa mère qui n'oit son chagrin dans l'alcool. Ils sont tous les deux d'origine irlandaise et doivent s'habituer à leur nouvelle vie en Amérique.
Le père est rarement là et Eileen doit gérer leur maisonnée puisque maman est hors service la plupart du temps.
Eileen veut se sortir de cette situation et aura pour but dans la vie de s'élever le plus haut possible. Malheureusement, les rêves que nous nourrissons ne se réalisent pas toujours.

Eileen se choisit un mari avec lequel elle espère monter ces marches mais ce dernier ne voit pas les choses de la même manière.
Elle a un fils Connel, mais ce dernier ne remplit pas toutes les cases qu'elle aurait voulu cochées.
Puis petit à petit s'installe la maladie et peu à peu, elle se raccroche à ce qu'elle a sans plus en vouloir plus. Au passage, on voit que l'american way of Life c'est bien tant qu'il ne nous arrive rien. Que le système de santé américain a beaucoup de failles.

Ces personnages sont magnifiques parce qu'ils sont humains, ils ont des défauts mais aussi des qualités. Eileen est loin d'être parfaite mais en connaissant son parcours depuis sa plus tendre enfance (et tendre en fait ne fait pas partie de son enfance) on comprend ses failles et personnellement je l'ai aimé malgré tout. Tout comme son mari et son fils qui ne sont pas parfaits mais ils sont ce qu'ils sont et l'humanité, le bon comme le mauvais, dégouline de leurs veines en papier!

Je ne comprends pas pour quelle raison cet ouvrage n'est pas plus connu en France. L'auteur a pris 10 ans à écrire son oeuvre et s'est inspiré de son expérience personnelle, notamment pour cette maladie bien degueulasse. Et cela se sent, cela se voit. Si vous voulez vous plonger dans un gros pavé et je sais que cela en rebute un max, je vous le conseil à 100%. Une excellente surprise de ma PAL.
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Un très beau roman (l'auteur a mis 10 ans pour l'écrire et c'est compréhensible) : c'est une histoire ordinaire de vie, mais superbement racontée.
On nous conte l'histoire d'Eileen, petite fille irlandaise à New York, issue d'un père conducteur de camion et gloire locale du quartier et d'une mère qui ne se remettra jamais vraiment d'une grossesse non menée à terme. La petite fille grandit en ayant vite des responsabilités d'adulte et souhaite s'élever socialement. Elle devient infirmière, rencontre Ed, jeune homme brillant, mais peu sûr de lui, qui devient un enseignant universitaire. le couple a un enfant, Connel, dont Eileen tombe amoureuse au premier regard, avant de perdre le contact avec lui, car elle est une femme ambitieuse qui veut toujours mieux que ce qu'elle possède à la différence de son époux qui aime ce qu'il a et ambitionne juste d'être un homme bien. Eileen travaille dur pour réussir.
Les années passent : notre héroïne souhaite une maison plus belle dans un meilleur quartier, Edmund renâcle puis accepte. le caractère un peu particulier d'Ed devient vraiment problématique. Les membres de cette famille semblent vivre dans des mondes parallèles qui se croisent parfois, mais n'entrent jamais vraiment en contact. Lorsque la maladie fait son entrée, elle dévaste tout, même si les personnages font face, les Etats Unis sont malheureusement bien connus pour n'avoir aucune protection sociale et cela entraîne de nombreux drames personnels.
Vraiment, un livre superbe qui met en évidence la dure confrontation entre l'American Way of Life et la sinistre réalité lorsqu'un engrenage se grippe. On ne peut qu'admirer les protagonistes et se dire que l'auteur a du beaucoup mettre de son histoire, dans cette histoire ...
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Je ne pensais pas venir à bout de ce gros pavé. J'avoue que ça me faisait peur mais on s'attache vite aux personnages et on se laisse porter.
Belle découverte !
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nous n'étions pas nous-même de Matthew Thomas


Voilà un livre que j'ai dévoré qui nous fait traverser la vie d'un couple de sa rencontre à l'âge adulte de leur petit garçon. Un couple qu'on découvre à travers les yeux d'Eilen qu'on rencontre dès son enfance. Son enfance et ses parents qui ancrent en elle la volonté de réussir et que la lignée réussisse afin de respecter tous les efforts faits par les grands parents et parents. La parents d'Eilen sont Irlandais. On l'accompagne à partir des années 1950, on suit en arrière plan l'histoire des migrations à New york et de ses quartiers. Elle rencontre Ed et ils décident de se marier. Puis les ambitions d'Eilen en font une femme qui m'a paru insatisfaite, chercher une plus belle maison, montrer des signes extérieurs de richesse. Puis l'histoire se concentre sur le couple, les épreuves et l'enfant. 

C'est une très belle histoire de couple,de sacrifice, de transmission. J'ai été touchée par chacun des personnages avec une admiration particulière pour Eilen, chef d'orchestre qui va toujours de l'avant, qui pense toujours au prochain pas. Une magnifique plume épurée avec une ambiance calme pour traverser plusieurs décennies.

C'était juste sublime.

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Nous ne sommes pas nous mêmes
Matthew THOMAS

Eileen et Ed sont mari et femme.
Eileen est infirmière et Ed est professeur de sciences.
De bons métiers, une belle maison, des amis, un fils.
Tout est parfait dans leur vie.
Eileen souhaite plus que tout s'éloigner de son enfance pauvre entre un père camionneur et une mère devenue alcoolique.
Elle veut toujours plus.
Pour elle et sa famille.
Mais ce sur quoi Eileen n'aura pas de prise c'est la santé de son mari.
Et elle va accompagner son mari dans cette déchéance inexorable.
Au travers d'une vie nous allons marcher à côté de la famille Leary.

Un roman que je n'oublierai pas.
Un vrai roman qui raconte ce qu'est l'Amour avec un grand A.
De cet amour qui accompagne jusqu'à la mort.
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Fresque familiale sur 50 ans évoquant le thème de l'American Dream ou comment
une petite fille d'un quartier défavorisé décide de prendre sa vie en main.
L'auteur nous décrit son ascension sur plus de 850 pages , c'est avec minutie qu'il
fait vivre Ellen avec ses espoirs ,ses déboires . Femme peu attachante , elle n'a pour
seule ambition que de s'élever socialement . Les autres protagonistes sont son mari
Ed et son fils Connell . Et puis la maladie d'Alzheimer s'invite , l'auteur en parle avec
justesse , on découvre des nouveaux sentiments , on peut parler d'amour.
C'est avec émotion que j'ai refermé ce livre.
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C'est un premier roman.
Américain.
Sur lequel l'auteur a travaillé dix ans.
Et auquel il a donné un titre emprunté au « Roi Lear » de Shakespeare.

On pourrait craindre le pire. Encore un pavé de presque 800 pages…

Soyons francs : les cent premières pages ne sont pas emballantes, puis l'histoire se met en place et on est ferré, définitivement.

De 1951 à 2011, nous vivons la vie d'Eileen Tumulty, fille d'émigrés irlandais, à l'enfance bousillée par l'alcoolisme de ses parents.

Devenue infirmière, elle épouse un chercheur brillant, mais peu ambitieux.

De toutes ses forces, au risque de s'oublier, elle tente de hisser sa famille dans l'échelle sociale.

Avec elle, nous suivons le quotidien d'Américains moyens qui voient peu à peu le monde changer autour d'eux, leur quartier envahi par d'autres émigrés. Une épopée de petits événements, comme l'a dit un critique américain.

Et puis, progressivement, quelques indices nous amènent à penser qu'Ed, le mari, a des problèmes de santé. Son attitude devient étrange. Il oublie. Il est confus.

C'est LA terrible maladie, dont le père même de Matthew Thomas a souffert. Et à partir de ce moment, la famille protège Ed.

Et nous avec elle, car en écrivant avec une grande économie de moyens et même de l'humour, les luttes, la tendresse, le désarroi engendrés par cette situation, l'auteur entraîne le lecteur avec lui dans ce tourbillon vécu par tant de familles aujourd'hui.

Les larmes sont souvent proches. Mais attention, rien de plombant ou de voyeur dans ce roman. Juste la vie telle qu'elle est. Qui n'est pas celle que l'on voudrait, car « Nous ne sommes pas nous-mêmes. »


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