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Citations sur La mort viendra, petite (9)

Vous pouvez être un ancien détenu, même un meurtrier, disons, et peut être que ça ne leur fera pas plus d'effet que ça. Ils vous donneront du travail, vous inviteront chez eux, deviendront vos amis. Mais si vous souffrez de troubles mentaux, ou si vous en avez eu dans le passé, eh bien, c'est une autre histoire. Ils ont peur de vous. Ils ne veulent rien avoir à faire avec vous.
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- Eh bien, amène-toi, siffla-t-elle. T'attends quoi ? Que je te balade sur mes épaules ?
J'hésitai, à la recherche de quelque chose à dire.
Elle jura entre ses dents.
- Inquiet, monsieur Collins ? Vous avez peur que je vous déleste de vos possessions matérielles ?
J'ai ri et j'ai dit que non, bien sûr.
- Je me demandais juste... Eh bien, et votre mari ? Vous disiez que...
- Il ne te dévalisera pas non plus. On ne le laisse sortir de sa tombe que pour la fête nationale.
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En temps normal, il m’aurait fallu une demi-heure-trois quarts d’heure pour aller du terrain de jeux jusqu’à la baraque, mais je pris la peine de conduire lentement pour ne pas attirer l’attention de la police ou de qui que ce soit. J’étais extrêmement tendu, alors j’ai fini par éteindre la radio. J’avais de plus en plus envie de mettre le pied au plancher et d’arriver là-bas le plus vite possible, mais j’ai bien respecté les limitations de vitesse. Et puis – sans doute parce que je faisais tellement attention – j’ai réussi à me perdre. Il s’était écoulé plus d’une heure et demie quand je stoppai net devant la maison.
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J’ai roulé pratiquement jusqu’à l’aube, sans but précis, me contentant d’avancer – de continuer – jusqu’à ce que vienne le moment d’arrêter. Je ne savais pas quand ce serait, mais j’avais dans l’idée que ce n’était plus très loin. Et que je saurais quand ce serait là. Les choses se mettraient en place d’elles-mêmes, et je pourrais m’arrêter de vivre et Fay pourrait continuer. Tout ça arriverait au moment voulu, un moment tout proche, et dans l’intervalle il fallait que j’avance.
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D’habitude, ces quelque quinze dernières années, je détestais voir arriver le matin. C’est une réaction psychotique, vous savez, de ne pas vouloir se réveiller, parce que vous savez que vous allez devoir faire face à plus que vous ne pouvez supporter. C’était arrivé au point que j’étais presque toujours malade le matin. J’avais à peine ouvert les yeux que je commençais à vomir. Ça durait depuis des années, depuis plus de quinze ans, et je crois que j’avais presque oublié que ça pouvait se passer autrement. Mais ce matin-là ce fut différent.
Ce matin-là – le matin qui suivit cette nuit-là –, ce fut comme si toutes ces années n’avaient jamais existé.
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Fay Anderson m’avait donné à peu près trente dollars quand je l’avais quittée, et à ce moment-là j’avais quelque chose comme trois dollars sur moi. Mais à présent j’en avais un peu moins de cinq. Je ne voyais pas ce que j’avais pu faire du reste, que je l’aie balancé ou perdu ou qu’on me les ait fauchés dans cette gargote. Mais c’était le peu qu’il me restait, à peu près cinq dollars.
C’était presque pire que de ne rien avoir du tout.
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- Vous êtes sûr que tout ira bien, Collins ? Vous laisserez tomber la bouteille et, heu, vous saurez vous tenir ?
- Oui, monsieur.
- Bien. C’est bien, petit. Retournez là-bas et restez-y, ce coup-ci. Restez-y le temps qu’il faudra.
- Oui, monsieur. C’est exactement ce que je vais faire, docteur.
Il a soupiré. Et il a secoué la tête.
- Vous êtes pas possible ! Vous allez faire ça comment ? Et bon Dieu, au nom de quoi ? Amenez-vous.
- Comment ça, « amenez-vous » ? dis-je.
- Et grouillez-vous ! Avant que j’aie le temps de changer d’avis.
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Il avait des cheveux de neige, prématurément blanchis, le regard chaleureux et amical, et un sourire qui vous faisait du bien chaque fois qu'il l'enclenchait. Je ne sais pas comment elle l'avait connu , et elle ne le savait probablement pas non plus. Parce que c'était ce genre de type, si vous voyez ce que je veux dire. Des types comme oncle Bud, vous les voyez une fois - devant un verre par exemple - et vous avez l'impression de les avoir connus toute votre vie. C'est l'impression qu'il vous font.
Avant d'avoir compris comment vous leur notez votre adresse et votre numéro de téléphone quelque part, et avant peu ils vous font une petite visite, ou vous passent un petit coup de fil. Juste comme ça, amicalement, vous comprenez. Pas parce qu'ils veulent quelque chose de spécial. Tôt ou tard, évidemment, ils veulent quelque chose de spécial. Et quand ils en arrivent là c'est affreusement difficile de leur dire non. Peu importe ce qu'ils veulent. Même si c'est un truc comme ce que cet oncle Bud-là avait en tête.
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