L'enfant porte en lui l'homme qu'il sera plus tard.
Nous vivons dans un drôle de monde, mon petit gars, une civilisation étrange. Les flics y jouent aux escrocs, et les escrocs y font régler l’ordre. Les politiciens prêchent la bonne parole, et les prédicateurs font de la politique. Les percepteurs perçoivent pour leur propre compte. Les Méchants veulent que nous ayons davantage d’argent, et les gentils se démènent pour qu’on ne puisse pas mettre la main dessus. Parce que c’e n’est pas bon pour nous, tu comprends ? Si on pouvait tous manger autant qu’on veut, on chierait trop, et ça provoquerait une inflation dans l’industrie du papier toilette.
Voilà comment je comprends la situation.
"L'enfant porte en lui l'homme qu'il sera plus tard."
La vie, on ne peut pas en attendre plus que ce qu'on y met soi-même
«L'histoire la plus crédible et la plus effrayante jamais écrite à la première personne concernant un esprit criminel».
Stanley Kubrick.
Qu'est-ce que tu pourrais bien dire quand tu te noies dans ta propre merde, et qu'ils t'empêchent d'en sortir en te repoussant à coups de pied ? Quand tous les hurlements dont retentit l'enfer feraient moins de bruit que ceux qui cherchent à sortir de ta gorge ?
"Je pourrai leur dire quelque chose - cela me fait rire - du genre "la réalité depasse la fiction". Et peut-être poursuivre sur le thème "Nul crime ne restera impuni".
Lou, sherrif adjoint, à propos du double meurtre qu'il doit commenter aux journalistes
Ici, au pays du pétrole, on trouve pas mal de maisons semblables à celle des Branch. Dans le temps, c'étaient des ranches ou des fermes ; mais des puits de pétrole ont été forés autour, parfois même jusque sur le seuil, et tout le voisinage s'est transformé en un cloaque de pétrole, d'eau sulfureuse et de boue rougeâtre cuite et recuite par le soleil. L'herbe est morte. Les sources et les ruisseaux ont disparu, mais les maisons sont restées, noires et abandonnées au milieu d'un fouillis de sauges, de tournesols et de sorgho.
Je souris et je le plains un peu. C’est bizarre, cette manie qu’ont les gens de tendre le cou sous la hache du bourreau. Ils se collent à vous, malgré tous vos efforts pour vous débarrasser d’eux, et c’est juste s’ils ne vous expliquent pas de quelle façon ils veulent en finir.
Pourquoi faut-il que ce soit moi qu’ils viennent tous voir pour se faire tuer ? Pourquoi ne se suicident-ils pas ?
L’humour noir de Jim Thompson
Elle n'était pas grande, guère plus d'un mètre cinquante et quelques, cinquante kilos tout habillée et un peu maigriote au cou et aux chevilles. Mais c'était très bien. Elle me parut formidable. Le bon Dieu avait su coller la chair juste là où il en fallait et où ça ferait le plus d'effet.