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Citations sur Rhum express (35)

- Euh, ça te dérange, si je me soûle tout nu ?
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Soudain, elle m’a attrapé et m’a attiré sur elle tout en s’allongeant sur le dos.
- Fais-moi l’amour, a-t-elle commandé d’un ton catégorique.
Avec un petit rire, je me suis penché pour lui mordre un sein. Elle s’est mise à geindre et à m’empoigner par les cheveux. […] L’odeur de son corps m’excitait énormément. Je l’ai attrapée sauvagement par les fesses et je l’ai manœuvrée d’avant en arrière. Brusquement, elle s’est mise à hurler. J’ai d’abord cru que je lui faisais mal avant de me rendre compte qu’elle était en train d’éprouver un orgasme intense. Elle en a eu plusieurs, chacun dans une tempête de cris, et puis j’ai senti que j’explosais lentement en elle, moi aussi.
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Comme presque tous mes semblables, j'étais un fouineur, un éternel insatisfait et parfois un fauteur de troubles inconscient. Je ne m'arrêtais jamais assez longtemps pour avoir le temps d'y réfléchir, mais mon instinct me semblait juste. Je partageais l'optimisme fantasque qui nous faisait croire que certains d'entre nous allaient de l'avant, que nous avions choisi la bonne voie et que les meilleurs du lot finiraient inévitablement par percer. Mais comme d'autres j'avais aussi le sombre pressentiment que la vie que nous menions était une cause perdue, que nous étions tous des acteurs qui nous abusions nous-même tous au long d'une absurde odyssée. Et c'était la tension entre ces deux extrêmes, idéalisme tapageur d'une part, hantise de l'échec imminent de l'autre, qui continuait à me pousser en avant.
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Le "bonheur" ou l'"amour" font partie des termes que je n'ai jamais vraiment compris. Quand on gagne sa vie avec les mots, on finit par s'en méfier. A commencer par de "grands mots" tels que "Bonheur", "Amour", "Honnêteté", "Confiance" : ils sont bien trop évasifs et relatifs lorsqu'on en vient à les comparer à la précision méchante de "taré", "minable" ou "dingue".
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- Aucune nana avec un peu de cervelle ne viendrait vivre ici. Sauf celles qui sont encore vierges. Vierges hystériques. – Il a pointé un doigt menaçant sur moi. – Retiens bien ce que je te dis, Kemp : dans ce trou, tu finiras pédé. Ce bled transformerait n’importe quel mec en grande folle.
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C’était le genre de ville dans lequel vous vous preniez facilement pour Humphrey Bogart : vous arriviez dans un petit zinc cahotant, vous vous retrouviez comme par magie sur un balcon dominant tous les environs, vous preniez un siège et vous vous mettez à picoler en attendant que quoi que ce soit se passe. Je sentais une distance terrible entre moi et la réalité.
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Le " bonheur ", ou l' " amour ", font partie des termes que je n'ai jamais vraiment compris. Quand on gagne sa vie avec les mots, on finit par s'en méfier. A commencer par de " grands mots " tels que " Bonheur ", " Amour ", " Honnêteté ", " Confiance " : Ils sont bien trop évasifs, et relatifs lorsqu'on vient à les comparer à la précision méchante de " taré ", " minable ", ou " dingue ". Avec ceux-là, je me sens en terrain connu. Ils n'ont pas beaucoup d'épaisseur, donc ils sont faciles à maîtriser. Mais les grands mots, eux, sont coriaces. Et il faut être un prédicateur ou un fou pour les utiliser sans méfiance.
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Moberg n'était à San Juan que depuis quelques mois, mais Lotterman paraissait lui vouer une haine intense, une haine que le commun des mortels aurait mis des années à forger. C'était un dégénéré, à vrai dire. Petit, de rares cheveux blondasses, un visage livide et flasque. Je n'avais encore jamais vu quelqu'un aussi enclin à l'autodestruction, ou plutôt à la destruction en général, la destruction de tout ce qui pouvait lui tomber sous la main. Un type répugnant de bout en bout. Il détestait le rhum et pourtant il liquidait une bouteille en dix minutes avant de se mettre à vomir partout et de s'écrouler. Il se nourrissait exclusivement de brioches et de spaghetti, qu'il rendait dès qu'il prenait une cuite. Il dépensait tout son argent en prostituées et corsait de temps à autre cette routine avec un travesti, juste pour la bizarrerie du truc.
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« Puis midi arrivait et le matin miroitait comme un rêve déçu. La sueur devenait une torture et le reste de la journée était jonchée des cadavres de toutes les belles occasions qui auraient pu se présenter mais qui n’avaient pas réussi à survivre à la fournaise. En continuant à monter, le soleil carbonisait les dernières illusions et me donnaient à voir tout ce qui m’entourait sous son vrai jour, étriqué, maussade, vulgaire et je me disais que non, rien de bon pourrait m’arriver ici. » (p. 310 & 311)
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Je sentais une distance terrible entre moi et la réalité.
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