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Citations sur Une jolie poupée (Un chouette petit lot) (11)

De la même façon que le corps a ses limites face à la douleur, le cerveau a les siennes face à la sidération. On ne peut être surpris ou inquiété que jusqu'à un certain point, au-delà duquel on ne peut plus l'être. La grande roue des émotions se bloque au point mort. Et au lieu du trouble, il y a le calme.
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Ce silence était contagieux, il était écrasant, il exigeait le silence.
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Il s'affaira, avec une fureur froide, plein de cette colère qu'éprouvent ceux qui ont peur d'eux-mêmes, lorsque leur caractère et les circonstances se liguent pour les ridiculiser...
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Elle était toujours près de la fenêtre, et le vent faisait voler les longs rideaux blancs autour d'elle, drapant ses formes pleines, soulevant ses cheveux gris lustrés. Là, contre la nuit, moulée par les rideaux pleins de vent, elle ressemblait à une de ces figures incroyablement belles qui ornaient la proue des vaisseaux vikings. Ou plutôt, non, ce n'était pas juste ; elle était trop vivante pour cela. Elle était comme une de ces anciennes déesses qui se lassaient de leurs plaisirs célestes et descendaient sur Terre pour les délices des hommes. Vénus. Cérès. La mère nourricière. Tout ce qui était féminin, éternel, mais qui ne vieillissait jamais.
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Il avait rêvé d'elle. Mais, en se réveillant dans la moiteur étouffante de la nuit, il découvrit que c'était son oreiller qu'il tenait enlacé. La taie était humide de salive à l'endroit où il avait pressé les lèvres. Il envoya valser l'oreiller à l'autre bout de la chambre, dégoûté et déçu à la fois.
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Il mangeait.
Il dormait.
Il travaillait.
[...]
Manger, dormir, travailler, son existence se résumait à peu près à ça. Il aurait dû y avoir autre chose, semblait-il, mais c'était tout.
Les jours, les nuits s'écoulaient sans incidents, se confondant les uns avec les autres.
Et puis subitement, ou presque, le jour J arriva, le grand jour... Et deux heures et demie du matin, ce jour-là.
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Elle le dévisagea sans mot dire. Les yeux toujours braqués sur les siens, elle se dirigea vers lui, le bras tendu. Sa main s'abaissa, s'introduisit dans la poche de son pantalon pour y déposer la pièce et y resta enfouie.
- Dusty, laissa-t-il échapper maladroitement. (Il fallait faire quelque chose, dire quelque chose, sinon il allait exploser.) Enfin... c'est à dire, je m'appelle Bill, ou plutôt mon nom c'est Rhodes, mais tout le monde m'appelle Dus...
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Pour l’instant, s’activant entre les placards et le réchaud, il se livrait à une démonstration de son utilité, afin de prouver que, dans ce domaine au moins, même âgé et malade, il pouvait encore servir à quelque chose.
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Elle était arrivée à l'hôtel en taxi, peu après minuit. Dusty, le petit chasseur, se précipita à sa rencontre pour lui porter ses bagages. Lorsqu'elle apparut, dans la pleine lumière du hall, il fut si médusé qu'il faillit lâcher la valise. C'était l'incarnation de ses rêves le plus purs, la Femme personnifiée. Il ne se doutait pas qu'avec elle, c'était le vol, la corruption, l'assassinat qui pénétrait dans le palace, sans compter les malices et les malentendus qui, à l'insu du jeune garçon, allaient le mettre à la torture.
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Nous vivons dans un pays où nous sommes censés jouir de la liberté d’expression. Elle est garantie par la Constitution. Un homme fait alors un geste pour défendre ce droit, et une bande de bons à rien et de patriotes professionnels se chargent de lui régler son compte… Il a raison et ces abrutis ont tort, mais ça ne fait rien. Il est obligé de se terrer dans son trou et d’y rester. Il ne faut surtout pas qu’il leur cherche noise, comme ça ils pourront tranquillement refaire le même coup à un autre type.
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