Après la mort de Citon, le premier frère de la « Fraternité des Maudits », on voit apparaître le suivant (dont on a fait la connaissance rapidement dans le T1 car il donne un coup de main pour un des crimes (l'enlèvement de la Substitut du procureur) ; il s'agit de Lunaval, obsédé, lui par
Lautréamont, et qui semble se cacher sous l'identité de
Virgile…
Un enfant est retrouvé à l'endroit de la sortie de scène de Citon, il a été frappé, des os brisés, cachectique, donc pas près de remarcher un jour. Bizarrement, il refuse de parler de son bourreau, syndrome de Stockholm probable. Mais, est-ce le premier en date ? D'autres crimes odieux vont suivre, une partie pour la jouissance de Lunaval, une pour
Dante Abel bien-sûr.
Simon Lanterne a été muté à la DGSI, avec Cissu, Thimotée, alias Geronimo, hacker de haut vol toujours sous surveillance, et Alice a rejoint l'équipe du commissaire Rivelli. Les choses ne sont pas plus simples pour autant pour Simon car son supérieur, comme le préfet n'attendent qu'une seule chose, la petite erreur qui leur permettra de se débarrasser de lui.
On va en apprendre davantage sur
Dante, sur l'empire d'Abel Cassel aux identités multiples et au passé trouble qui a créé de toutes pièces « Avatar » équivalent français de Facebook…
On vient juste de sortir du premier confinement, ce qui donne une réflexion au passage sur la société française actuelle, avec en toile de fond le harcèlement scolaire.
Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue, sinon cela ne vous donnera plus envie de lire cette tétralogie. Je vais préciser quand même que le final est une apothéose !
J'ai eu du plaisir à retrouver Cédric, le frère autiste de Citon, hospitalisé depuis des années dans un institut qui traduit ses prémonitions en dessins à l'encre de Chine et joue un rôle récurrent dans l'enquête.
L'auteur nous livre des réflexions sur les réseaux sociaux et les « fake news », sur la 5e République ou encore sur la montée des nationalismes. L'auteur fouille dans ce tome 2 l'histoire familiale d'Alice dont le père, expert en art est censé s'être suicider en se jetant du haut des arènes de Nîmes, après avoir expertisé pour un particulier, un trafiquant d'armes et de stupéfiant, Darius Callès, un incunable de
Dante, un « Enfer » datant des années 1330 1335.
Fidèle à sa méthode il nous propose également une approche particulière
De Lautréamont, sa vie, son oeuvre, sa mort…
J'ai bien aimé, outre
les Chants de Maldoror de
Lautréamont (que je connaissais peu et que je n'ai pas trop envie d'explorer vus les extraits proposés), les références à l'Iliade et l'Odyssée, ou encore
L'Enéide » que Simon pousse Cissou à lire et dont il va utiliser la mémoire prodigieuse pour se repérer dans les messages laissés par le tueur.
L'orthographe et la grammaire sont parfois douteuses et voici un exemple savoureux :
« C'est très sérieux Thomas. Quand on voit l'usage qui ait fait du cas Maldoror, imaginez ce qui pourrait être fait avec la Fraternité. »
Un grand merci à Mathieu et aux éditions Librinova qui m'ont permis de poursuivre l'aventure avec ce T2 dont la lecture a été vraiment un plaisir et la chronique plutôt difficile, car il est important de divulguer le minimum de choses pour entretenir le suspense et donner envie de se plonger dans cette lecture…
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