AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 93 notes
5
6 avis
4
13 avis
3
10 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un roman qui, dès les premières pages, avait un potentiel certain, sans pour autant faire dans une grande originalité : nous suivons Vanya, jeune femme d'Essre envoyée à Amatka pour réaliser une enquête sur l'hygiène des colons de celle-ci. Car, en effet, Amatka, tout autant qu'Essre, ainsi que trois autres lieux, dont l'un a disparu dans des circonstances mystérieuses, sont des colonies construites par les humains, nous ne savons pas quand, nous ne savons pas où, nous ne savons pas pourquoi. Ce que nous savons cependant, c'est que chaque objet, peu importe la colonie dans laquelle il se trouve, doit être régulièrement « marqué », c'est-à-dire qu'on doit le nommer pour qu'il ne finisse pas par disparaître dans un amas de bouillasse informe. Dès son arrivée, Vanya va, bien malgré elle, se retrouver non seulement à enquêter sur l'hygiène des colons d'Amatka, mais aussi et encore à enquêter sur des faits étranges étant survenus dans cette colonie assez inhospitalière du fait de ses températures glaciales ; et elle va en découvrir beaucoup sur le Collectif, à l'origine de cette colonisation dans un monde inconnu, à ses risques et périls…

Le monde qui nous est décrit par Karin Tidbeck est en soi intéressant, et son roman est écrit de telle manière que l'on suit facilement l'intrigue et son personnage principal, mais je n'y ai malgré tout pas adhéré. J'ai trouvé l'univers trop opaque, avec de nombreux éléments qui restent en suspens, et les personnages trop superficiels et caricaturaux pour que l'on puisse vraiment leur trouver un intérêt, de même que la critique qui est faite ici d'une société sous total contrôle d'un Collectif est assez attendue et facile. Certes, l'enjeu de l'auteur n'a pas été, je pense, de décrire dans sa globalité, un univers somme toute assez complexe, mais plutôt de s'intéresser à un évènement en lien avec cet univers qui va venir perturber l'ensemble. Personnellement, j'aurais malgré tout préféré une description plus globale, et donc un roman bien plus dense, pour donner à cet univers juste esquissé ici une véritable épaisseur, et donc une véritable ambiance qui m'aurait davantage embarquée.

Une lecture en demi-teinte en somme, pas foncièrement inintéressante, mais loin d'être inoubliable non plus.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
Commenter  J’apprécie          120
Amatka est un roman de l'écrivaine suédoise Katrin Tidbeck, traduit en français par Luvan pour La Volte, un éditeur dont j'apprécie souvent les publications et que j'ai découvert à travers celles d'Alain Damasio.

Un roman déroutant qui se présente presque comme une fable, mais une fable politique dans une ambiance étrange.

Le roman met en scène une femme prénommée Vanja, enquêtrice pour une compagnie de produits d'hygiène et qui vient mener une étude de marché à Amatka, une cité que la quatrième de couverture présente fort justement comme « une austère colonie antarctique aux ambiances post-soviétiques ». Vanja rencontre les habitants d'Amatka, sympathise avec certains, s'intègre peu à peu à la vie de la cité, et s'interroge progressivement sur la société dans laquelle elle vit, sur ses règles, ses non-dits voire ses secrets.

Comme je le disais en introduction, l'ambiance est étrange mais prenante, avec une bureaucratie qui vire à l'absurde et des objets qu'il faut marquer par des étiquettes ou nommer à haute voix régulièrement pour qu'ils gardent leur forme et éviter qu'ils ne se désagrègent en une crème pâteuse désagréable. On pense parfois à 1984 de George Orwell, pour la satire de la société moderne et ses aspects dystopiques.

Le récit est parfois lent, cependant à la fin de chaque chapitre j'ai eu envie de découvrir la suite. Il n'y a pas de grandes scènes d'action qui viennent bouleverser le récit mais plutôt une lente progression dans un mouvement qui semble presque inéluctable.

La conclusion m'a peut-être laissé sur ma faim, mais l'ensemble du livre est plaisant à lire et donne à réfléchir. Sans atteindre évidemment le sublime des oeuvres de Ursula K. Le Guin mais dans la lignée de ses romans comme The Left Hand of Darkness ou The Dispossessed, Katrin Tidbeck nous offre un bon roman d'anticipation, de la SF où les sciences mises en action sont plus les sciences sociales que les sciences dures.
Commenter  J’apprécie          50
Une lecture originale et agréable ! Malgré quelques maladresses, la traduction est plutôt réussie et livre un récit fluide et, je dois dire, assez addictif. Alors pourquoi seulement trois étoiles ? Eh bien... pour la fin. Ou plutôt, la non-fin. Je comprends d'où vient l'autrice, chacun y voit son interprétation, tout ça, mais là, à mon sens, le roman manque d'intention. On attend tout le long de savoir où on va avec ces histoires de marquages, et quand ça commence à devenir intéressant, ça s'arrête... frustrant ! Une lecture plaisante tout de même, qui mériterait d'aller plus au fond des choses car la fin n'est pas le seul sujet qu'on aimerait voir approfondi.
Commenter  J’apprécie          20
Un roman intéressant, mais qui ne va pas au bout de ses idées, à l'image de sa conclusion frustrante. Il aurait dû être soit beaucoup plus court pour la métaphore soit beaucoup plus long pour développer son univers.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre m'a conduit dans un espèce de malaise oppressif : Il est creux, les personnages sont creux, l'histoire est creuse, la société est creuse, peut être est-ce parce que ce monde est creux et que l'auteur veut nous le faire savoir.

Aucun des personnages de cette histoire ne m'a touchée. L'absence même d'empathie pour la vie de cette colonie m'a bloqué un accès dans la projection. L'héroïne qui manifeste un peu de curiosité dans un cadre ultra codifié, ne m'apparait pas comme une résistante ou une libre penseuse mais juste comme une égoïste. Elle agit sans comprendre et sans se soucier des autres par désespoir ou mal être. le monde dans lequel ils évoluent est dépeint de manière volontairement triste et misérable. le temps passé sur les longues descriptions de l'absurdité administrative de cette vie ne mérite pas tant d'espace de lecture au vu des secrets par la suite dévoilés. D'un monde intriguant, on ne retient que la routine de vie de travailleurs déshumanisés. Quelques pages consacrées à quelques vagues révélations.

Ce livre a une dimension philosophique à laquelle j'ai sans doute inconsciemment refusé d'adhérer : une critique des sociétés déshumanisantes, une critique de vie communautaire annihilant la pensée, une critique de la normalisation et de l'administration… J'ai quand même apprécié le postulat de départ qui repose sur la puissance des mots : tout doit être nommé. Si on oublie d'identifier quelque chose ou qu'on l'identifie mal, les catastrophes surviennent. Les objets perdent leur sens, si on ne leur rappelle pas. C'est cette dimension un peu poétique qui m'a plu, elle perd sa beauté quand l'explication est dévoilée. Plus j'y réfléchi, plus je me dis que le but de l'auteur était peut être de nous mettre dans cet état de “ah, tout ça pour ça” entre la déception et déprime, dans ce cas le livre a atteint son but pour moi.
Commenter  J’apprécie          10
C'est un principe fascinant et, pendant la majeure partie du livre, il y avait juste ce qu'il fallait d'obscurité pour que j'aie envie d'en savoir plus. le problème que j'ai rencontré, c'est qu'en fin de compte, la récompense n'était pas suffisante.
L'héroïne m'a semblé assez unidimensionnelle, elle semblait devenir progressivement quelque chose de plus que ce qu'elle était au début, mais seulement de justesse. Puis certains des autres personnages sont introduits et résolus si rapidement que ça ne m'a pas laisser le temps de m'intéresser eux. Sinon, le livre était intrigant et bien écrit.
Commenter  J’apprécie          00
Quelques concepts, dont celui au centre du récit, assez prometteur, mais un déroulé d'intrigue faisant trop la part belle à une symbolique trop éculée à mes yeux pour parvenir à me convaincre.
Un roman qui n'est pas mauvais en soi, mais qui arrive bien trop tard dans mon parcours pour parvenir à me prendre par surprise et donc me séduire.
Lien : https://syndromequickson.com..
Commenter  J’apprécie          00
Intrigant au début mais malheureusement le soufflé retombe et la fin n'est pas à la hauteur. Dommage.
Commenter  J’apprécie          00
Où l'on apprend le pouvoir des mots à créer la réalité...
Commenter  J’apprécie          00
J'ai eu l'occasion de recevoir et de lire ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Très intriguée à l'origine par le thème de ce roman qui réunit tout ce que j'aime (dystopie, environnement hostile); je n'ai en fait pas été tant emballé, j'ai même presque été déçue par cette lecture.

Tout d'abord, je dois avouer que j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire, dont le rythme est très lent et passif. Peu de choses se passent, et cet aspect, beaucoup trop contemplatif pour moi, m'a empêché de réellement apprécié ma lecture.

Le personnage de Vanja est assez fade, même si elle n'est pas antipathique et finit néanmoins par prendre du poids au fur et à mesure du roman, et de sa prise de conscience de son univers.

Ce que j'ai le plus apprécié est le thème du roman. En effet, à Amatka, tout est précis et organisé, il est difficile de dévier de la trajectoire tracée par le Collectif et il y a donc peu de place pour le libre-arbitre. Les mots ont une importance capitale et les habitants, répètent le nom des objets tels une litanie pour que les objets en eux-mêmes ne perdent pas leur substance.

Car oui, tel est le thème si singulier du roman : l'importance du langage, des mots, et par delà des mots, de l'imagination.

Il s'agit donc pour moi d'une lecture en demi-teinte mais que je vous conseille pour vous faire votre propre opinion. L'importance du libre-arbrite, mes amis :)
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Karin Tidbeck (4) Voir plus

Lecteurs (199) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4902 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}