C'était bien, pas majestueux, mais bien et agréable à lire. Ça manquait de passion et d'abandon selon moi, malgré de belles déclarations. Une héroïne brimée par son père depuis l'enfance au point d'avoir été contrainte à ne plus parler, forcée d'épouser un inconnu qui malgré sa stature imposante est un vrai gentleman. Une jolie histoire, beaucoup beaucoup (trop?) de rebondissements. Je sais qu'il est conseillé de maltraiter/malmener ses personnages principaux mais là autant elle que lui leur compte est bon pour 15 générations au moins. Il y avait je pense aussi un petit quelque chose à faire avec Ian et Rose les personnages secondaires mais ça n'a pas été assez développé selon moi. Cela dit je crois que c'est un tome 2 donc Ian est peut être dans le suivant ? Je le conseille quand même car c'est bien écrit et très prenant.
Commenter  J’apprécie         10
Elle était toujours éberluée d’avoir eu la chance d’épouser un tel homme, extrêmement bienveillant et généreux, au point qu’elle se demandait souvent s’il n’était pas simplement le fruit de son imagination. Elle ne savait pas comment aborder Frédérick ou l’espoir des jours et des mois remplis de tendresse qu’il semblait lui promettre.
Accoutumée à ce que le chaos et la colère soient les forces dominantes de son existence, il lui fallait souvent de longs moments d’introspection avant de parvenir à cette conclusion : il ne lui voulait aucun mal.
Il avait suffi de ces quelques longues, horribles et terribles minutes dix ans auparavant pour qu’elle se rende compte qu’on ne pouvait pas faire confiance aux hommes. Et la première raclée qu’elle avait subie des mains de son père avait scellé cette conviction dans son cœur et dans son âme aussi fermement que sous une chape de pierre indestructible.
En très peu de temps, Frédérick avait commencé à desceller au burin ce bloc impénétrable. Petit à petit, par sa gentillesse et sa générosité, il était parvenu à écailler le vernis d’années de méfiance, de peur et de doute. C’était une sensation des plus déroutantes.
— Je vous promets que je ferai de mon mieux pour gagner sa confiance et son respect. Je sais que ce qui lui est arrivé ce matin est de ma faute. Si je ne m’étais pas comporté comme un tel imbécile hier soir, elle n’aurait pas été battue.
Les yeux de Rose pétillèrent d’amusement.
— Il faut beaucoup de courage pour reconnaître ses erreurs, et plus encore pour admettre que l’on est un imbécile.
Frédérick eut un petit rire et découvrit qu’il était reconnaissant envers Rose de son honnêteté et de sa franchise.
— Je suis content que vous soyez l’amie de ma femme, Rose. À présent, allez vous occuper de vos obligations tandis que je vais remplir les miennes.
Rose inclina la tête.
— Et que vous sentez-vous donc obligé de faire ?
— Demander pardon à mon épouse, répondit-il.
— Prenez garde à la façon dont vous le faites, Frédérick, car Aggie n’est pas habituée à ce qu’un homme agisse ainsi. Cela pourrait la faire retomber en état de choc.
Frédérick leva les yeux au ciel et sourit tandis que Rose s’éloignait.
Il prit une profonde inspiration avant de se diriger vers sa chambre.