La mort : toujours ce thème revient chez Tolstoï, et je n'ai jamais lu d'autre auteur qui l'aborde si frontalement, si longuement, si profondément que lui.
J'avais été extrêmement frappée par la longue scène de la mort du prince André dans Guerre et Paix, puis par celle du frère de Levine dans
Anna Karenine; mais ces deux moments intenses de lecture se démarquent dans mon souvenir de la mort d'Ivan Illitch par le fait que seule cette dernière, au-delà du fait que c'est le thème central du livre, a provoqué en moi un sentiment aussi ambivalent, fait à a fois d'effroi glacial, de sensation d'oppression à contempler le néant terrifiant dans lequel Ivan Illitch tombe, et en même temps de sérénité et de paix à mesure que la mort approche.
Je relirai certainement ce texte indispensable, ne serait-ce que pour sa beauté.
Commenter  J’apprécie         220