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Au tout début de ma lecture, j'ai cru que je n'allais pas aimer, puis je me suis laissée happer par ce roman percutant, intense et cru où on suit le quotidien de trois frères au sein d'une famille dysfonctionnelle.

À travers des chapitres courts et rythmés, on découvre des enfants enragés qui ont soif de vivre - mieux - et des parents qui aiment fort, mais mal. Un quotidien où les enfants sont livrés à eux-mêmes parfois, dorlotés un peu, et maltraités souvent, malgré les efforts de leurs parents immatures et inconscients.

Le plus jeune des frères est celui qui se démarque, car plus sensible, plus studieux, plus doux, promis à un avenir différent.
Seulement, ce livre n'est pas là pour donner de l'espoir, les quelques éclats de lumière ne font qu'accentuer le contraste avec cette vie animale que nous dépeint l'auteur, et il le fait avec talent.

Une lecture marquante.
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Récit d'enfance plein de violence et d'amour, une fratrie de trois garçons se tiennent les coudes face à leurs parents trop jeunes.
On découvre le prénom du narrateur et petit dernier à la fin et sa différence qu'il cachait. Etonnant, dérangeant, insolite
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Ce livre est plus un recueil de tranches de vie qu'un véritable roman. Les chapitres sont courts et d'intensité assez inégale. Néanmoins l écriture est poignante et puissante. On suit l'enfance difficile d'un jeune garçon, petit troisième d une fratrie où règne la violence et le manque d'amour.
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un court roman constitué de courts chapitres pour nous raconter l' enfance de 3 frères marquée par une violence continuelle.
Et surtout, c'est un roman sur la volonté inaliénable du plus jeune de s'affranchir de son milieu d'origine.
Un véritable uppercut au menton, dans un ivre pourtant très poétique.
Derrière la classique perte de l'innocence, on voit transparaître les beaux moments du passé (cache-cache, ...) qui rappelle la beauté d'être un enfant sans occulter sa brutalité.
Une sacrée découverte d'un auteur dont je ne sais même pas si un autre ouvrage a été publié en France


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Le narrateur de Vie animale est un fils et un frère.
Dernier d'une fratrie de 3 garçons, il nous fait le récit de sa famille.

Il nous raconte sa mère, une femme travailleuse qui travaille de nuit. Son père, un homme massif, portoricain en proie à des accès de violence. Ses frères, des garçons sauvages, abandonnés.

Dans ce roman, l'ambiance est poisseuse, la tension présente à chaque page. En tant que lecteur, on s'attend à voir arriver l'horreur à tout instant tant cette famille est dysfonctionnelle et pourtant, parfois, il y a du beau, de l'émotion, des rires et de l'amour.

La chute est brutale, personnellement je ne l'ai pas vu arriver. Je m'attendais à une tragédie mais je ne pensais pas qu'elle prendrait cette forme là.

Concernant cette chute, celle-ci m'a en partie mise mal à l'aise. En effet, j'ai trouvé sa révélation maladroite.

En dehors de ça, j'ai trouvé ce roman bien écrit et rythmé.
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"C'est plus simple de couler que de nager". La vie d'une fratrie qui se construit dans la complicité et la complémentarité, en créant une harmonie familiale en dépit des difficultés du quotidien, dans une vie qui est un combat quotidien pour trouver une place. Jusqu'à la rupture brutale lors de la révélation de l'inconcevable déviance au sein de cette famille émigrée aux Etats-Unis et l'éviction du moins "animal".
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L'enfance de trois frères autour d'un couple instable et immature. Trois petits sauvageons qui se tiennent à la marge d'une société qui leur prête peu d'attention. Des enfants dévorés par l'amour charnel dans leur petite enfance et écartés une fois devenus grands. La fratrie soudée se désolidarise quand l'un d'eux s'avère plus intelligent, différent et peut-être un peu plus aimé. L'animalité est proche d'un zoo ou l'on dresse des animaux sauvages à devenir dociles. Des animaux qui restent des animaux et qui à tout moment expriment leur instinct parfois dangereusement. Drôle de fin mais livre bien mené dans l'intrigue avec une écriture saccadée réussie.
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Il s'agit d'un roman court, semi-autobiographique, dans lequel le narrateur nous emporte avec lui dans le quotidien pantelant d'une fratrie de trois garçons turbulents.
La plume de Justin Torres est vive, concise et prend aux tripes. On s'identifie facilement à lui, au cadet, et on est pris dans son désir ardent d'échapper au déterminisme familial. On ressent avec lui les affres qui l'accablent.
La vie de famille est brûlante, racontée d'une façon inquiétante, troublante, alternant des moments éphémères de joie comme de violence.
Cette vie est sauvage, animale et brute.
Il me manque pour ma part quelques transitions pour m'y repérer davantage, et j'aurais tout de même aimé en savoir un peu plus sur ce « petit dernier ».
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"Vie animale" est comme la succession d'instantanés, d'images prises sur le vif, reflet de l'enfance du narrateur et de ses deux frères, Joël et Manny.
Le narrateur est le plus jeune, et donc le plus bousculé par des frères qui par ailleurs verseraient leur sang pour lui. le trio forme un bloc soudé, impénétrable, à l'image d'une meute.

L'écriture sèche, heurtée, évoque le caractère sauvage, quasiment primitif, de la fratrie.
La faim, le froid, la peur... ce sont leurs sensations, leurs émotions, accueillies sans analyse ni recul, qui les gouvernent.
L'enfance, ici, n'est ni enjolivée, ni particulièrement célébrée, elle est dépeinte comme le stade pendant lequel l'individu se soumet à la tyrannie de ses besoins et de ses pulsions.

On pressent, entre les lignes, une violence sous-jacente, la virilité misogyne et parfois brutale du père, le genre de virilité ostentatoire qui affole certaines femmes... Lui, c'est la sienne qu'il aime, celle à qui il a fait un premier enfant alors qu'elle n'avait que quatorze ans, celle qui s'échine à nourrir sa famille en endurant un travail de nuit qui lui fait parfois perdre la notion du temps.

Après quelques pages, je me suis demandée, inquiète, si "Une vie animale" n'allait être que ça : une suite de descriptions un peu caricaturales de l'existence de garçons que l'environnement social et familial avait transformés en créatures presque bestiales ?

Mais non, "Vie animale" n'est pas que ça. Assez vite -mais précisons qu'il s'agit d'un très court roman-, on perçoit, derrière la vivacité et la simplicité des épisodes relatés, un petit quelque chose, d'abord presque imperceptible, qui peu à peu prend toute la place... L'émergence d'une sensibilité camouflée sous la violence, d'une fragilité indicible et inacceptable dans ce milieu d'hommes sauvages et brutaux...

Voici un roman à l'abord un peu rude, mais qui s'étoffe progressivement, happant le lecteur pour l'entraîner sur les voies troubles et poignantes qu'empruntent ceux qui souhaitent assumer leur différence.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Pour son premier roman, Justin Torres frappe fort, et même très fort.

Trois frères métis de 7 à 10 ans , unis pour le meilleur et pour le pire. Avec pour parents, une jeune mère qui a eu son premier enfant à l'âge de 14 ans et un père brutal. Pour chaque chapitre relatant une scène de la vie quotidienne de cette famille, Justin Torres nous offre un condensé d'émotions. le point de vue est celui d'un des enfants, le plus jeune qui grandira avec ses frères. Chacun doit s'affirmer, s'imposer, trouver sa place dans cette famille.

Derrière l'énergie débordante de cette fratrie, c'est la misère sociale et affective qu'imaginera le lecteur. Quand l'amour est aussi fort que la haine, cela donne un cocktail joyeux, sauvage, tendre et âpre à la fois.

Un court roman qui vous frappe en plein coeur, qui vous fait passer des rires aux larmes en une fraction de secondes.

Un roman puissant et renversant qui ne m'a pas laissé différent.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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