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C'est avec une écriture crue, violente, vibrante, que nous est racontée la vie de 3 frères dans la jungle urbaine, à travers de courtes scènes d'une grande intensité. Ces 3 garçons grandissent dans un univers chaotique, entourés d'une mère jeune et abîmée, d'un père violent et imprévisible. C'est cette vie animale qui nous est décrite, sans enchainements logiques, passant d'une émotion extrême à l'autre, sans continuité.
Et puis le narrateur, le plus jeune des frères, nous livre son propre parcours initiatique pour devenir lui meme...
C'est bouillonnant, c'est dur, c'est tendre aussi parfois, c'est plein de vie et ça ne laisse pas indifférent.
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Un livre un peu coup de poing qui démarre gentiment mais se finit durement, et c'est un euphémisme !
C'est ce genre de roman moderne qui décrit beaucoup de faits, qui fait se succéder de nombreuses péripéties, mais qui, même si le récit est à la première personne, ne pousse pas très loin l'analyse et c'est regrettable. le livre est dense, le style est plutôt dépouillé et les métaphores animales bien trouvées, mais ça ne laisse pas un souvenir impérissable. Sur un sujet pratiquement semblable, "Shuggie bain " de Douglas Stuart est bien plus prenant.
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L'enfance est douceur, tendresse et innocence, dites-vous? Ma fille, quand elle veut m'embrasser, se jette sur moi si fort que j'ai peur pour mes dents et mes arcades sourcilières. Tout aussi soudainement, elle s'échappe, mon feu follet, vers de nouvelles histoires, claquant au passage les portes et les cuisses de son frère. C'est cet appétit, cette voracité de vivre, cette fantaisie, cet amour monstre que j'ai trouvés dans les 3 frères de Vie animale.
Parce qu'il y a toutes sortes d'enfance. Que l'enfance, c'est aussi une liberté effrénée, la sauvagerie d'une imagination qu'aucune conscience des normes n'a encore polie.
J'ai aimé l'écriture qui claque et caracole, qui éclabousse et transforme la boue en or.
J'ai aimé ces fragments de vie dans une fratrie portée, meute et refuge, qui grandit comme elle peut auprès de parents trop jeunes, trop pauvres et trop tristes pour protéger ou aimer.
J'ai aimé ce sentiment de marcher sur un fil, toujours prête à basculer, de la joie de vivre à la tragédie.
J'ai aimé la fin.
Ce roman-là, je ne l'oublierai pas de si tôt.
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J'en aurais voulu plus, comme eux, Manny, Joël et le troisième, le petit, le doux, le sensible. J'en aurais voulu plus de ces 400 coups entre frangins, de ces petits sauvages qui connaissent la faim, le bruit, l'adolescence de parents trop jeunes et trop perdus pour être des parents. J'en aurais voulu plus de ces mots qui castagnent comme Paps qui met une dérouillée, j'en aurais voulu plus de ces mots qui dansent comme les Portoricains dansent, j'en aurais voulu plus de ces mots qui aiment comme Paps et Ma s'aiment devant leurs mômes. J'en aurais voulu plus et j'en ai eu assez.

J'ai adoré ce roman autant que je l'ai vomi. J'ai adoré cette prose sèche, vraie, tendre. J'ai adoré cette prose collective. We the animals. Nous, cette meute. Nous, cette bête à 6 mains. Entre frères on ne se sépare pas. J'ai adoré qu'une famille existe et subsiste au milieu de l'horreur, car il y a de l'horreur dans la vérité, il y a du drame, de l'indicible, de l'indécent dans ce livre. Il y a aussi l'émancipation finale, la singularité qui se détache et comment l'enfance prend fin.

C'est un roman constellaire, des souvenirs épars, du ressenti plus qu'une narration, des petits fragments d'étoiles au milieu de la boue. J'ai lu ce livre comme j'aurais assisté à un match de boxe, un uppercut après l'autre. Ce livre m'a d'autant plus touché que j'ai rencontré Justin Torres à la libraire Shakespeare and Company, il y a quelques années. C'était sa première fois à Paris, son premier livre. Il a eu la gentillesse de me le dédicacer. *Precious*

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Ils sont trois, mais ne font qu'un. Un pour tous, tous pour un. Trois gamins maladroitement élevés, dans une sorte de tendresse brutale, presque barbare, par de trop jeunes, trop instables parents. Trois enfants, comme des petits animaux agrippés à leurs besoins, mais qui grandissent malgré tout entre crises conjugales, et manque d'argent et entièrement soumis aux accès de colère ou de tendresse de leurs parents.
Justin TORRES évoque avec beaucoup de poésie l'enfance avec ce que cela induit de désarroi et de violence, de sentiment de perte et de solitude.
On y découvre aussi le parcours de ce jeune narrateur qui tente de se détacher de cette « meute » familiale au risque d'être considéré à son tour comme un animal par les siens. Judtin Torres fait se côtoyer constamment le chagrin et la tendresse, les joies ne vont pas sans les peines. Magnifique, Quelle beauté dans sa langue à la fois simple et imagée.
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C'est un livre passé injustement inaperçu. On navigue ici dans un univers qui n'est pas sans rappeler Fante ou faulkner, dans les rapports souvent passionnés et violents qui régnent entre adultes et enfants, ou enfants entre eux. C'est un auteur à suivre de trés prés.
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Ce roman raconte l'histoire d'un couple très particulier n'ayant aucun sentiment dans ses relations et vivant constamment dans la violence. Les enfants, des garçons, vont survivre à force de ruse et de solidarité face à des parents qui, lorsqu'ils ne les ignorent pas les brutalisent. le récit est fait par le plus jeune, qui est le plus lucide, a du recul sur cette vie et se rend bien compte que ses parents ne sont pas normaux.
Ce roman qui se lit bien et facilement dit des choses profondes.
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Sauvages, réactifs à l'extrême, ils sont trois garçons qui grandissent tant bien que mal, entre jeux et désarroi, dans un couple très jeune oscillant entre haine et amour.

Usant d'une langue âpre et lyrique, l'auteur rend compte de ces années d'enfance survoltées et fusionnelles, pleines de violence et d'amour, de cris et de silences, de jeux et de bagarres.

Puissant et saisissant.

Ca commence comme ça, et le reste est à l'avenant :

On en voulait encore. On frappait sur la table avec le manche de nos fourchettes, on cognait nos cuillères vides contre nos bols vides ; on avait faim. On voulait plus de bruit, plus de révoltes ; On montait le son de la télé jusqu'à avoir mal aux oreilles à cause du cri des hommes en colère. On voulait plus de musique à la radio ; on voulait du rythme ; on voulait du rock. On voulait des muscles sur nos bras maigres. On avait des os d'oiseaux creux et légers, on voulait plus d'épaisseur, plus de poids. On était six mains qui happaient et six pieds qui trépignaient ; on était des frères, des garçons, trois petits rois unis dans un complot pour en avoir encore."
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Justin Torres décrit l'enfance comme un champ de bataille, un bestiaire incontrôlable et violent. Trois enfants métisses vivent une Amérique pas tout à fait rêvée. La mixité du langage, "spanglish", rappelle les livres de Junot Diaz. Ce premier roman est une claque monumentale.
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